Fol Amusement? [libre] [terminé]

Mangeur d'âmes

L'homme sombre poussa un léger soupir d'ennui tout en regardant la pièce de théâtre se déroulant devant ses yeux, il avait réussit assez rapidement à se faire des relations pour obtenir les places du balcon, observant dans la fosse les simples citadins qui hurlaient et faisaient preuve de la plus totale manque de tenue. Il eut un tic énervé en agitant la main comme pour chasser un moustique, tentant de se concentrer sur la pièce, qui était par ailleurs du plus grotesque des sénari. Il ne comprenait vraiment pas comment certains pouvaient s'extasier ainsi devant trois saltos et des bouffonneries sans aucun sens. Mais bon, il fallait bien se faire voir... Ainsi, il se pencha nonchalamment sur la rambarde et observa de son regard perçant les nobles eux aussi présents sur les balcons, souriant parfois à telle ou telle vague connaissance, ses cheveux d'un blond gris tombaient en mèches élégantes devant son visage, le reste attaché par un ruban noir, sa veste cintrée lui tenait chaud mais pour rien au monde il ne l'aurai retiré. Lentement, il sortit un éventail de sa manche et commença à l'agiter lentement, jetant parfois un coup d'oeil aux stupidités se déroulant sur scène. Quel bêtise avait t-il donc fait de troquer un ennui pour un autre! Dès l'entracte sonnée, il se leva vivement et sortit dans le hall principal d'un pas rapide, attirant de nombreux regards qu'il rendait avec un léger sourire en coin, finalement, il s'installa sur le balcon principal, un verre d'absinthe à la main, profitant de l'air frais de la nuit approchante avant de revenir dans l'enfer de la vulgarité.

Nocturne

Le Messager était de sortie, cette nuit, pour contrebalancer l'ennui des jours et la fadeur de ces derniers temps. Mieux, le Messager avait une vengeance mesquine à accomplir, ce soir, et elle (ou était-ce il ?) savait d'ors et déjà comment s'y prendre. D'abord, la personnalité de sa victime de la nuit : un baronnet arrogant, qui s'amusait à répandre sur le compte de l'Ombre des rumeurs fausses et inutiles. A la limite si elles avaient été utiles... Bref, pour résumer les choses dans des termes d'une rare élégance, ce tout à fait charmant personnage voulait péter plus haut que son cul.

Illyenn passa donc une bonne partie de sa fin d'après-midi et de son début de soirée dans l'une de ses caches, mettant au point l'apparence qu'elle aurait ce soir et le mauvais tour qu'elle pourrait jouer à son jouet du jour. Elle finit par opter pour un pantalon noir, qui moulait ses jambes fines, et sur lequel elle passa de hautes bottes de cuir tout aussi noires. Une chemise blanche ample vint s'y ajouter, ainsi qu'un corset androgyne, qui masquait sa poitrine et lui épaississait juste ce qu'il fallait la taille. Une ceinture double, fine finit sur ses hanches, portant sa rapière et quelques dagues. Tout de noir et de blanc... Ne manquait plus que le masque, qu'elle choisit noir pour relever le blanc de sa peau et le vert de ses yeux. Parfait... Un passage rapide chez l'orfèvre plus tard, elle était prête, et passait les portes du théâtre.

Oui, ce Clan est d'une telle décadence, vous comprenez, j'ai moi-même pu en séduire plusieurs membres dont....

Le baronnet finit par interrompre sa tirade doucement, comme si quelqu'un avait baissé le volume, en voyant ses interlocuteurs pâlir. Puis il pivota tout doucement pour faire face au Messager, son teint prenant une couleur verdâtre tout à fait superbe.

Vous semblez mal à l'aise.... Vous devriez boire un peu, cela vous ferait du bien, vous savez.

Le sourire angélique que lui adressa l'androgyne le fit verdir un peu plus, et il regarda son verre comme si sa mort y sommeillait. Ce n'était pas tout à fait le cas. Mais cela ne l'empêcha pas de préférer l'échanger avec celui d'Illyenn, pensant naïvement que le Messager n'était pas encore assez retors pour empoisonner son propre verre. Faux sur toute la ligne, ce cher monsieur...

L'androgyne sourit et s'éloigna de son pas aérien vers son balcon favori. Ah, occupé... Cela ne la dérangea pas et elle s'installa d'un bond élégant sur la rambarde.

Ah~... Les gens sont si naïfs...

Ce n'était adressé à personne en particulier, d'ailleurs. Le Messager prit quelques gorgées de sa coupe, refermant tranquillement le couvercle de sa bague à poison qui avait contenu l'hallucinogène puissant que le baronnet devait innocemment boire en ce moment même.

Mangeur d'âmes

Peu à peu, la brise se levait sur la ville, faisant pousser un délicat soupir à Raphaël, voilà qui le rafraîchirai un peu plus, mais résultat, l'envie de retourner dans la salle était encore moins présente... Sirotant sa coupe, il réfléchissait à un moyen de partir sans pour autant soulever les émois car, si le ridicule ne tue pas, les absents ont toujours tort. Il était bien placé pour le savoir. Il ferma un temps les yeux pour écouter la douce rumeur de la ville et celle, plus puissante, de la foule dans la salle, tentant par moment d'intercepter telle ou telle conversation, les petits ragots sont toujours tellement amusants à dire dans une bonne soirée... Son attention d'ailleurs se focalisa sur une sorte de dispute entre un homme et...Hmm...Une femme selon la voix, bien que celle ci soit particulièrement grave pour ces êtres délicats. Il soupira d'ennui une fois de plus, pensant que le seigneur devait être bien stupide de parler ainsi à tort et à travers d'un clan dont la réputation n'était plus à faire... Alors qu'il allait s'assoupir pour de bon, des pas calmes l'alertèrent sans pourtant l'inquiéter, il savait qu'il ne risquait rien, entendant les paroles presque murmurées, il laissa échapper un doux rire. C'était la jeune femme(?) qui semblait être, pour sa part, bien maligne. Lentement, le seigneur se tourna vers elle, observant au passage son élégante (bien que trop androgyne à son goût) constitution.

J'espère, ma chère, que vous ne parlez pas de moi...?

Nocturne

Ah, délicieux vin... Décidément, ce cher baron avait autant de goût pour l'œnologie que de bêtise dans les relations humaines, ce qui n'était pas peu dire... L'androgyne leva sa coupe face à la lune, comme pour la saluer, en réalité pour apprécier l'éclat rouge sombre du liquide. La voix proche d'elle ne la fit pas broncher, juste hausser un sourcil sous son masque alors qu'elle baissait sa coupe et tourna son regard vert en direction de l'homme qui occupait le balcon pour lui adresser un sourire.

Oh, et pourquoi me moquerais-je de vous, Messire ? Vous ne venez pas d'échanger une coupe saine pour une pleine de substances peu légales, que je sache...

D'ailleurs, dans l'assistance, le baronnet venait de vider son verre d'une seule gorgée. Whow... Illyenn ne donnait pas cher de sa crédibilité, vu la vitesse à laquelle allait agir l'hallucinogène après ça. Jouant avec une mèche de cheveux noirs, le Messager s'adossa au mur, comme désintéressé de la question qu'il posa l'instant d'après.

D'ailleurs, pourquoi "ma chère" ? Je n'ai pas encore choisi si je voulais être un homme ou une femme cette nuit, pourtant...

C'était le genre de phrase qu'elle aimait bien, et qui laissait planer un doute le plus souvent. Mais cet homme-là semblait trop assuré pour se laisser prendre au piège. Tsss... Ce n'était pas très fair-play de ne pas prendre en compte ses efforts pour transformer sans magie aucune sa silhouette trop féminine en cet androgyne sans visage qu'était le Messager de l'Ombre pensa-t-elle avec un sourire, amusée à l'idée que quelqu'un y voit presque clair dans son jeu. L'ivresse liée à la nuit plus qu'au vin, sans doute... Le regard félin se reposa sur l'aristocrate, plus attentif que ne le laissait paraître l'attitude nonchalante de la jeune femme.

Mangeur d'âmes

Le seigneur continuait de regarder la demoiselle du coin de l'oeil, une personne extérieure aurait put penser que les deux restaient juste l'un à côté de l'autre sans même se parler, observant juste la ville alentour tant ils semblaient indifférents l'un de l'autre, tout en ne l'étant pas, bien entendu, la jeune femme intriguait Raphaël, de par sa tenue, son comportement et sa façon de lui parler. Il la regarda s'adosser au mur, pouvant mieux observer ses courbes discrètes, presque invisibles pour une personne non avertie et eut un petit rire à ses paroles, cette demoiselle avait le don de déstabiliser les gens. Le sire laissa le silence planer sur sa réflexion, buvant tranquillement son verre à nouveau, semblant totalement désintéressé de sa personne, soupirant, souriant à l'air frais de la nuit, puis il dit avec un sourire amusé, observant toujours sa coupe.

Votre choix ne regarde que vous, préfèreriez vous jeune homme? Pourtant l'appellation de changera en rien l'idée que j'ai de votre personne... Mais si tel est votre souhait, comment devrais-je vous nommer très "chère"?

Il se tourna vers elle en souriant doucement, amusé par la situation pour le moins étrange, sa coupe vidée, il la déposa sur le rebord de pierre, jouant à faire glisser son doigt sur le rebord fin pour produire une douce musique, lancinante et presque dérangeante dans ce silence illusoire de la nuit.

Nocturne

La jeune fille pouvait presque sentir le regard de son interlocuteur sur elle, cherchant, évaluant, mettant à nu, presque. Au fond, cela l'amusait, d'être l'objet de sa curiosité, bien qu'une part d'elle se promette intérieurement d'améliorer son apparence d'androgyne pour lui donner un peu de fil à retordre. Elle jeta un coup d'oeil en coin au charmant personnage non loin d'elle, un sourire en coin passant sur ses lèvres lorsqu'elle se rendit compte qu'ils semblaient jouer au même jeu d'observation faussement désintéressée. Deux félins trop fiers pour avouer que l'autre l'intriguait, en somme.
Illyenn poussa un soupir faussement tragique en entendant son interlocuteur reprendre la parole. Comment ça, ça ne changerait rien à la façon dont il la percevait ? Tsss... Têtu en plus d'avoir une bonne vue. Cessant de mordiller le rebord de son verre, elle le posa sur la rambarde d'un geste élégant.

Soit, je vais être fair-play et récompenser ce regard acéré... Illyenn. Et Illyon pour les fois où je désirerais être un homme.

Parce que bon, elle n'allait pas lui céder si facilement, fusse sur un point de détail, n'est-ce pas ? Laissant un discret sourire glisser sur ses lèvres fines, le Messager se pencha pour aller cueillir l'une des roses qui avaient fleuries sous le balcon et la huma doucement. Un parfum discret, délicat, pour des pétales d'un violet sombre, tirant sur le pourpre en leur centre... La fleur toujours à la main, sans même tourner son regard vers le seigneur, elle posa un doigt sur le rebord du verre avec lequel il jouait, presque par hasard.

Oserais-je vous demander de vous présenter à mon tour ?

Regard en coin, amusé. Elle poussa le jeu jusqu'à attendre une réponse avant d'enlever ce doigt qui faisait obstruction au son étrange suscité par l'homme et ses yeux oscillant entre le bleu et le vert se reposèrent sur la rose qu'elle faisait doucement tourner entre ses doigts.

Mangeur d'âmes

Le seigneur observait toujours avec ce sourire en coin la jeune femme sous ses yeux, qui, il était vrai, semblait plus homme que femme, faisant planer un mystère intriguant et agréable qui attirait Raphaël. Il lui fit un petit sourire victorieux et légèrement moqueur à ses paroles et hocha simplement la tête en signe d'assentiment, comme s'il ne voulait pas lui donner la satisfaction de l'avoir comblé en répondant à sa demande, frustrant Raphaël, très frustrant. Il la regarda faire avec un air amusé, admirant sans réellement le montrer ses fines mains ainsi que ses longs doigts, pour autant il savait que ces mains n'étaient pas destinées à de douces caresses ou encore à de tendres poignées, elles étaient en soit comme les siennes, charmeuses, voleuses, empoisonneuses, trompeuses avant tout, semblant douces et bien faites, mais ô combien garnies de piquants. D'ailleurs un de ses doigts vint se poser sur son verre, Raphaël le fixa longuement, le regardant bloquer le sien, il sourit encore à ses paroles, en effet, manipulatrice, jamais une information sans une récompense, intéressant...Ou tout simplement une histoire de pure politesse. Il soupira, affichant un air presque affligé un temps, comme si cette conversation l'ennuyait plus que tout (alors qu'elle l'intéressait de plus en plus, soyons francs) puis il prit soudainement, mais non sans douceur, la main de la jeune femme pour la baiser, l'effleurer à peine de ses lèvres.

Mon nom est Raphaël. Il est bien évident que vous vous adresserez à moi en utilisant l'apostrophe "Sire", n'est ce pas, "Sire" Illyenn?

Il lui sourit tout en gardant sa main prisonnière, aimant jouer ainsi avec l'androginité de la jeune femme, la flattant tout en la titillant.

Nocturne

Plongée dans la contemplation de la rose qu'elle tenait toujours, la jeune femme était cependant très loin de se laisser distraire par la contemplation des pétales aux couleurs envoutantes. Non, ce n'était qu'un jeu d'apparence, pour les mortels un peu plus loin... Un imperceptible sourire passa sur les lèvres fines alors qu'elle sentait le regard inquisiteur passer sur elle, comme pesant et soupesant les raisons de répondre ou non à sa question. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le Messager s'amusait follement, sous son masque et son air impassible. Décidément, cette nuit s'annonçait très bien, avec ce charmant prédateur à côté d'elle pour rivaliser de... De quoi d'ailleurs ? D'élégance ? De répartie ? Hum... Trop restreint. Disons de prestance.
Elle sourit doucement à la réponse, et n'eut pas le temps de retirer sa main en récompense que Raphaël, donc, la lui avait doucement saisie pour l'effleurer de ses lèvres, faisant doucement frissonner Illyenn. Amusée par cette audace, elle ne retira pas ses doigts fins de ceux, plus puissants mais élégants, qui la retenaient.

Bien sûr... Pour peu que vous me rendiez la politesse, Sire Raphaël.

Le regard trop innocent qu'elle lui adressa contrastait avec la bague à poison passée à son doigt. Portant la rose à ses lèvres pour en mordiller un pétale, le Messager inclina doucement la tête, son regard bleu vert posé sur cet être qui osait l'approcher sans crainte.
Puis elle releva pensivement le visage, posant un doigt sur sa lèvre dans une pose faussement pensive alors que plus loin, le baronnet drogué s'inclinait devant une superbe porte gravée, convaincu de parler au Roi.
L'une de ses mains toujours dans celle de Raphaël qui ne semblait pas décidé à la laisser échapper, elle lui adressa un sourire joueur, les yeux pétillant d'amusement.

Et si je vous faisais évader, pour prix de ma liberté, Sire Raphaël ?

Le mouvement qu'elle fit désigna du bout de sa rose le reste de l'assemblée de mortels occupés à s'inquiéter quant à la santé du baronnet et quant à leur spectacle insipide. D'accord, le Messager jouait tout autant la comédie qu'eux, dramatisant leur insipide présence suffisamment pour en faire une prison. Quant à sa "liberté"... avouons que la jeune femme s'amusait trop pour vouloir tenter de dérober ses doigts.

Mangeur d'âmes

Finallement la soirée était présentée comme plus amusante que ce qu'il avait pu croire, il ne put retenir un doux rire amusé en voyant la pose que prenait la jeune femme, il ne prêtait pas attention au monde alentour, bien qu'un homme gras et semblant vulgaire semblait délirer d'une manière des plus incongrues, mais seule importait la présence de la jeune femme qui devenait, par ailleurs, de plus en plus plaisante. Son regard amusé (et amusant) l'attira au plus haut point, quelle joyeuse diablerie allait encore effectuer cette jeune femme au caractère bien trempé? Cela intriguait le seigneur qui ne put que resserrer sa prise sur sa main, quoi que inconsciemment, et un sourire mince et quelque peu vicieux étira ses lèvres. Son regard dévia sur le côté et il comprit où la jeune Illyenn voulait en venir, en effet s'échapper ne serai pas de trop, il étouffait dans cette chaleur et cette vulgarité sans le moindre intérêt, du moins bien plus moindre que la distraction que lui offrait l'androgyne...

Eh bien donc, si cela vous amuse... Mais faites attention à ce que je ne...reprenne pas votre douce et fragile liberté...

Il planta son regard dans le sien et lentement il leva la main de la jeune femme vers ses lèvres et la baisa doucement, l'effleurant à peine une nouvelle fois pour faire glisser ses doigts le long des siens en une lente et douce caresse, chose qu'il affectionnait tout particulièrement, une fois tenant simplement le bout de ses doigts, il sembla hésiter puis la relâcha.

Faisons donc ainsi, je m'en remet à vous...Ne me décevez pas...

Nocturne

Le léger rire qui échappa à son charmant interlocuteur fit sourire la jeune femme, ses yeux étincelant derrière son masque. Au fond, quelle que soit la réponse de Raphaël, elle était certaine de continuer ce jeu qui leur plaisait tant à tout deux. Le Messager se contenta de hausser un sourcil à l'avertissement donné, enchantée. Oh, ce n'était pas la première fois qu'elle entendait une prétention à capturer sa liberté ou son attention. Mais, sans aucun doute, c'était la première fois qu'elle le prenait au sérieux...
Elle ne put empêcher un sourire de glisser sur ses lèvres alors que son regard était comme capturé par celui de Raphaël. Le danger et le mystère qui entouraient cet homme étaient un irrésistible appel, décidément. Un doux frisson la parcourut à la caresse sur ses doigts, qu'elle laissa élégamment reposer lorsqu'ils furent libérés, tournant son regard de félin vers le seigneur.

Je n'ai pas la réputation d'être décevante, cher Sire...

Elle sortit tranquillement son éventail, jouant gracieusement avec, et fit un léger signe de tête à l'une de ses connaissances. Cette dernière resta immobile quelques instants à observer le duo au balcon, puis pivota et disparut dans la foule. L'androgyne tourna légèrement la tête vers Raphaël alors qu'un bruit de sabots se faisait entendre, se rapprochant d'eux, jusqu'à ce qu'apparaisse un serviteur tenant deux destriers, qu'il arrêta juste sous le balcon.

Magie... Voilà nos montures, sans avoir besoin de repasser par la foule.

Enfin, "magie" était un bien grand mot pour un message codé via l'éventail, n'est-ce pas ? Peu importait. D'un geste élégant, la jeune femme ferma les rideaux, les isolant de la vue des mortels, puis elle s'assit nonchalamment sur la rambarde du balcon pour ensuite sauter sur le dos d'un de chevaux avec agilité.

Mangeur d'âmes

Un sourire narquois et quelque peu malicieux étira les lèvres du seigneur aux paroles de son interlocutrice, la nuit ne semblait pas vouloir se terminer, et c'était tant mieux, qu'importe que minuit sonne, Raphaël ne se sentait pas le besoin de sortir ce soir, pas alors qu'une aussi charmante et vicieuse créature se trouvait face à lui. Il la fixa silencieusement, croisant ses mains dans son dos tel un page respectueux et observa avec attention les gestes de connivence avec une personne inconnue. Le bruit de sabot qui suivit quelques secondes après lui arracha un léger rire. Il la laissa faire posément, ne se lassant pas de la fixer et de la détailler, trouvant ses courbes presque invisibles pour autant agréables et d'une finesse sans égale. La laissant sauter la première, il la rejoignit bien vite en un saut élégant, il prit tranquillement les rennes de sa monture et la fixa longuement, ce sourire en coin toujours accroché à ses lèvres alors qu'il gardait le silence. Puis son sourire devint provocant et Raphaël murmura.

Vous êtes pleine de surprises jeune Illyenn, il me tarde d'en découvrir plus...

Sans prévenir, il se pencha vers elle et captura ses lèvres, quoi que chastement et, dans un doux rire, fit partir son cheval au pas de course, ses cheveux fouettant son visage alors qu'il riait. Oh oui, cette soirée était des plus délicieuses, prenez garde manant, les démons déferlent sur vous dans les heures avancées de la nuit...

Nocturne

La jeune femme retint un sourire amusé en voyant la pose trop sage pour être vraie de son interlocuteur. Quelques secondes plus tard, elle était en selle, rassemblant ses rênes comme si elle avait l'éternité devant elle, jusqu'à ce qu'elle aperçoive du coin de l'oeil Raphaël la suivre avec une élégance féline. Caressant distraitement l'encolure de sa monture d'un ébène profond, elle lui renvoya son sourire, amusée et charmée des mots prononcés.
Les lèvres qui vinrent capturer les siennes la surprirent légèrement, et elle donna un coup de langue dessus avant qu'elles ne se séparent. Tsss... Voilà longtemps que personne ne s'était permis un tel geste, et l'androgyne resserra les jambes autour de son destrier, qui bondit en avant. Prenant la tête, elle pivota sur sa selle pour adresser un clin d'oeil à Raphaël, malicieuse.

Prenez garde à ne pas vous perdre en route alors, Sire...

Riant, elle se détourna de cette vue pour se pencher sur l'encolure de sa monture, qui accéléra. Encore quelques instants de galop, et destrier et cavalière bondirent pardessus un muret destiné à empêcher les calèches de passer, filant dans les ruelles à toute vitesse. Voyons voir si son passionnant interlocuteur saurait ne pas se laisser semer dans ce jeu-là, pensa-t-elle en lançant un regard amusé derrière elle.

Mangeur d'âmes

L'aristocrate sans âge ne pu retenir un léger grondement à la fois appréciateur et vexé en voyant la démone le dépasser. Qu'à cela ne tienne, il n'allait plus être fair-play. Après tout qu'est ce qu'un jeu s'il n'y a point de triche pour le pimenter ? Riant entre ses dents, il fit sauter la barrière à son tour à son cheval qui s'élança dans les ruelles au grand galop, talonnant de peu la jeune femme, sans se fatiguer, bousculant tout les pauvres gens qui avaient le malheur de se promener en cette heure tardive. La sueur couvrait peu à peu l'encolure et le poitrail de sa monture alors qu'il le poussait toujours en le flattant parfois juste pour le motiver encore. Connaissant cette partie de la ville, il sourit doucement et bifurqua soudain dans les ruelles et sauta la petite rigole qui s'agrandissait en contrebas et qu'on ne pouvais traverser que via un pont. Riant encore, l'aristocrate fit encore accélérer son étalon et se retrouva juste devant Illyenn à un croisement. Un sourire en coin peint sur les lèvres, il fit adroitement sortir son fleuret et découpa adroitement le masque toujours présent sur le visage de la jeune femme, sans pour autant toucher la peau pâle. D'un adroit mouvement du poignet, il le récupéra sur la pointe de sa lame et le plaça sur son propre visage avec un léger rire. Sachant qu'il pourrait s'arrêter plus tard sur la beauté de cet androgyne visage.

Il semblerait que je vous ai dépassée jeune dame.

Puis il repartit au pas de course jusque dans la zone des parcs. Sa monture traçant dans la nuit tel un démon alors que ses propres yeux ressemblaient de plus en plus à des améthystes.

[je vous propose de continuer ce post dans les ruelles ou dans le parc des roses très chère. Qu'en dites vous? ^^]