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 Sombre étoile [demander avant de répondre]

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Kyo Catharsis
Psychopate
Kyo Catharsis



Sombre étoile [demander avant de répondre] Empty
MessageSujet: Sombre étoile [demander avant de répondre]   Sombre étoile [demander avant de répondre] EmptyDim 20 Mar - 19:16

« Twinkle, Twinkle little star ...
How I wonder what you are ... »


C'est ainsi que ses pas traînaient au sol, le comte Halewyn lui-même n'aurait pu paraître plus oppressant que ce chapelier fou traînant ses pas dans les longues rues nocturnes de la ville. Pas les rues mondaines ... Bon dieu non. Jamais. Les rues vides. Les rues inquiétantes ... Les rues où pourrissent ceux n'ayant le sou. Les rues où la chair est sale et souillées. Les rues à l'odeur de pisse. Les rues si délicieuses pour ce chapelier qui chantonne sa chanson sans ton, sans mélodie, vainement, longuement, murmurant presque mais suffisament pour être entendu par les rues entières. Ses pas ne s'entendaient pas, sa respiration non plus. Seule sa voix montait dans les rues ainsi, silencieusement presque, l'écho faisant frissonner les insectes et les rats qui fuyaient aux travers les égoûts et les trous des murs ... Au travers des cadavres jonchant le sol. Il continuait sa marche silencieuse. Sa marche à l'hymne si dérangeant et dérangé. Ses mains jouant avec deux couteaux calmement, les faisant tournoyer autour de ses doigts calmement, son oeil blanc et son oeil noir scrutant la pénombre qui l'entourait, à travers la brume de saleté et d'insectes se trouvant là.

« Up above world so high,
Like a diamond in the sky... »


Personne ne bouge, tout le monde fait le mort. On le connait ici, ce chapelier, ce dingue, ce malade. Cet artiste. On sait de quoi il est capable. On sait pourquoi il est là et ce qu'il y fait. On sait ce qu'il veut et ce qu'il cherche. De la chair, du sang, de la mort, de la pourriture. Il est toujours là pour quelque chose. Au départ, on venait le voir, on lui demandait de l'argent. Il tuait. Ensuite, on allait lui demander ce qu'il faisait là. Il nous le montrait. Maintenant on fait le mort. On ne bouge plus, on reste silencieux. On sait que s'il nous trouve, on suppliera, on pleurera, et il tuera. Il vient toujours pour "accomplir son oeuvre". Et peu importe s'il on bouge, il sait où trouver ses "pinceaux" et ses "peintures". Il sait où ils sont. Ils ne peuvent lui échapper. C'est bien pour cela que faire le mort est la seule solution, car s'il on est trouvé, on est tué. On ne respire plus lorsqu'il passe à nos côtés, on ne parle plus, on retient les sanglots, les tremblements, les spasmes, les gémissements ... Et on prie pour qu'il ne nous voit pas.

« When the blazing sun is gone,
When there's nothing shines upon ...


Then you show your little light,
Twinkle, twinkle, thought the night ... »


Mais il finit toujours par trouver. Il y en a toujours un qui tremble trop, qui gémit, qui a peur. Parce que ce n'est certainement pas lui qui a peur, ce n'est certainement pas lui qui se dit qu'ils sont morts. Il sait qu'ils jouent, il le sent, il le ressent, il le respire. Il l'entends. Il finit toujours par savoir. Et punit ceux qui le joue trop bien. Il est muni de semelle de pointes tranchantes, écrasant les jambes et la chair qui dépasse pour punir ceux se cachant. Frappant les enfants auxquels on a violemment inculqués le "je t'en supplie, tais-toi". Et il ne frappe pas n'importe où. Il frappe au ventre ... Là où il est comprimé tout. Le stress, la peur, les tremblements, l'irréversible envie de pisser ou de vomir de peur. C'est là qu'il frappe. Fort. Pour voir la personne s'humilier sous ses yeux avant de l'abandonner, jusqu'à trouver son pinceau, sa peinture, sa texture, son envie. Sa future. Lorsqu'il la trouve, on ne sait jamais qui sait, on entend que les cris, les supplications, puis plus rien. Et quand le jour se lève ... Il manque quelqu'un.

« Then the traveler in the dark
Thanks you for your tiny spark ...


He could not see which way to go,
If you did not twinkle so ...


Don't I know not what you are,
twinkle twinkle little star ... »


Et c'est ainsi que sa marche de terreur commence.







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