Quand la soif nous prend [libre]

Chef de Clan

Bataille contre le Rose Kingdom.
Baku n'aurait jamais cru que cela irait si vite et encore moins que cela serait si puissant. Les espions sont encore peu nombreux mais ils s'infiltrent partout et la jeune vampire eut du mal à les contrôler. Son seigneur et Maître dormait profondément avec son aimé jusqu'à ce que le tonnerre gronda. La jeune fille, malgré certains problèmes cardiovasculaires depuis son affrontement avec les psychopates, s'étaient retrouvée face à la porte de la chambre de ses Maîtres, dos à quatres démons. Ceux-ci voulaient la mort de son tuteur, et elle ne pouvait évidemment pas laisser passer ça. Si Louis sortait, c'en était fini de lui, aussi, elle ne l'appella pas. Trois des traîtres furent faciles à mettre à terre, trop faible et trop inexpérimenter, mais c'est toujours le dernier qui reste qui est le plus fort. Le combat ne se produisit pas que dans le palais, il continua dans toute la ville, les deux jouant au chat et à la souris. Enfin épuisés, leurs regards se croisaient, l'un sombre et noir, plein de vengeance et de haine de la part de l'espion; et l'autre bleu, presque enfantin, avec détermination et force de la part de la jeune fille. Tout deux savaient ce qu'ils faisaient, que c'était dangereux, et lorsque du regret passa sur le regard de la vampire et de son combattant, l'un comme l'autre se jettèrent sur son adversaire pour mettre fin au combat.

La cathédrale de Dead Orchestra avait toujours paru morbide aux yeux de la jeune vampire. Glauque et grise comme un nuage d'orage, elle paraît belle lorsque la neige la recouvre mais devient diabolique une fois l'été venu. Mais d'ailleurs, pourqoi était-elle dans l'église ? Grimaçante, la jeune vampire se redressa légèrement, elle se trouvait au sol, sa vision brouillée par de longs fils blancs tombant de ses épaules. Mais quel était donc ces toiles d'araignées ? Non ... C'était ses cheveux. Elle se découvrait nue sur le sol de la cathédrale, grande.

Que m'arrive-t-il ?

Ce furent ses seuls mots. Même sa voix était devenue plus mature. Elle était grande, d'une taille inimaginable pour une femme normale, dans les un mètre quatre-vingt quinze environ. Elle avait des formes qui la faisait rougir; une poitrine ronde et plutôt grosse comparé au plat total qui lui servait de torse avant, des fesses rebondies, un corps fin et svelte. Jamais elle n'aurait cru possible un tel changement. Et elle comprit soudain.

Serait-ce parce que j'ai bu son sang ?

Mais un bruit dans l'église l'empêcha de le savoir, elle tourna le regard pour voir son "invité surprise".

Mangeur d'âmes

Raphaël n'était pas de ceux qui aimaient la pluie.
Certains adoraient courir ainsi sous les gouttes d'eau, voir leurs cheveux trempés, leurs habits collés à leurs corps... Pour ensuite mourir d'une pneumonie... Non, Raphaël n'aimait pas la pluie. Du moins, il n'aimait pas se trouver en dessous, en revanche, une fois dans ses appartements, l'observant depuis la grande fenêtre, cela ne le dérangeait pas. Il était rare que le seigneur dorme, la nuit était tellement belle, pourquoi s'en priver? Enfin, il haïssait les nuages en cet instant, car ils lui cachaient la douceur des étoiles, l'idée qu'un univers, plus loin, celui des Dieux, était encore à conquérir. Une tasse de thé en main et un livre dans l'autre, Raphaël contemplait silencieusement la pluie quand soudain un éclat de métal attira son attention, il se redressa et s'approcha de sa fenêtre, encore heureux qu'il avait une vision acérée, un éclat blanc maintenant, cette forme lui disait quelque chose, il observa avec encore plus d'attention et fut étonné de voir une enfant durant une fraction de seconde... Il connaissait cet enfant. N'était-ce pas le bras droit de son propre clan? La Dame Baku? Mais que faisait-elle ici? A cette heure? Raphaël fronça les sourcils et gronda doucement en voyant un ennemi la suivant, combattant avec elle apparemment... Un espion? Un traître? Qui osait ainsi s'attaquer à l'une des plus importantes personnalités du clan? Raphaël sut qu'il ne pouvait rester ainsi à ne rien faire, il en allait de son devoir (même si le devoir n'était pas la chose qu'il retenait le plus en général...). L'homme se leva et appela ses domestiques, il s'habilla rapidement, mettant simplement une veste noire brodée d'argent, simple et aidant dans ses mouvements, puis ses chaussures et s'arma de son habituelle épée, fine, possédant une fée à la garde, élégante à son image. il attacha rapidement ses cheveux et prit son cheval pour partir dans le noir humide de la nuit pluvieuse, parfois un éclair illuminait son visage d'un blanc morbide, le faisant sembler comme un fantôme sur son destrier noir, la Mort même. Il chercha un temps au travers de ce quartier de la ville, trouvant parfois les vestiges de l'affrontement, s'énervant de plus en plus de ne pas les retrouver... Puis son regard se leva vers la cathédrale. Il réfléchit un temps puis partit au galop jusqu'au grand bâtiment de pierre, il n'aimait pas plus les églises, non pas que son existence maudite le faisait se sentir coupable de quelque manière, mais juste qu'il ne comprenait pas que la folie des hommes puisse aller jusqu'à construire de tels édifices... Il mit pied à terre et attacha la longe de sa monture devant les marches de la cathédrale, marches qu'il monta prudemment, silencieusement, souhaitant garder un minimum de discrétion. Mais bon, cela ne fut pas possible une fois devant les portes de l'église qu'il poussa fortement, celles-ci s'ouvrirent dans un grincement sonore qui le fit grimacer. Mais bientôt c'est l'incrédulité qui apparut sur ses traits nobles quand il vit la forme blanche et allongée au centre même du couloir. Mais quel était donc cet ange blanc semblant tomber de ce ciel en fureur? Surprit, Raphaël s'avança doucement, devinant peu à peu les formes de l'être qui n'étaient pas pour déplaire à son regard, cet être semblait être le mélange entre la pureté enfantine et la tentation suprême du Démon lui même... Enfer et Paradis réunit en un seul corps, quoi de plus beau pour l'homme maudit. Son regard croisa le sien, ce regard... Non...C'était impossible... La tentation pouvait-elle possédé une telle interdiction que celle qu'incarnait ici le corps de cette femme qui avait le regard de sa supérieure? Un murmure incrédule franchit ses lèvres.

Ma Dame?

Il fut tellement étonné (et charmé) par cette vision qu'il préféra s'arrêter à quelque pas de cette jeune et magnifique femme, de peur que le Ciel ne le foudroie d'approcher ainsi une aussi parfaite vision.

Chef de Clan

Le bruit qui l'avait perturbée n'était autre que le grincement sinistre des portes d'entrée de l'église. Grandes et imposantes, la jeune femme se posait souvent la question de leur intérêt, surtout pour être poussées par un seul homme. Elle eut un bref espoir, durant un instant, elle espérait voir Louis arriver. Bon, ce n'était pas le plus beau des espoirs car ses réactions seraient tellement démesurées qu'elle serait presque effrayée et elle avait surtout peur qu'il souffre de la voir ainsi, grandie, changée, en seulement quelque temps alors qu'il était sûr qu'elle ne deviendrait jamais ainsi. Elle pensait d'abord à un prêtre. Qui, une nuit de pluie violente et ravageante, autre qu'un prêtre, entrerait dans cette immense cathédrale bien qu'elle semble à l'abandon ? Personne. Mais apparemment, les Dieux n'étaient pas de son avis, loin de là même puisque c'est un membre de son propre clan qui s'approchait et au fur et à mesure que la distance se faisait moindre, les yeux de la jeune femme s'agrandissaient. Jamais. Jamais elle n'aurait pensé qu'elle se retrouverait un jour ainsi, nue (et peut-être même alléchante) sous l'oeil d'un membre de son clan, Raphael qui plus est, l'homme qui avait bien dégoûté certains de nos jeunes éphèbes en arrivant puisque tout le monde savait, sentait, qu'il était un homme à femmes. Et cela l'inquiétait encore plus bien qu'elle sache que personne n'oserait l'approcher vu que tout le monde connaît la rage dans laquelle Louis pourrait se mettre s'il la savait touchée. Mais qui la reconnaîtrait ? Pas de vêtement de poupée, pas de belles boucles blondes, pas de grands yeux bleus, pas de petits corps chétif, pas de voix mêlant sérieux et innocence, pas de petit air renforgné ... Rien. Mais, étrangement, il la reconnu, son regard pu reprendre donc une teint plus sérieuse, moins effrayée. Elle croisa les bras sur sa poitrine ne pouvant que la cacher tout en la mettant en valeur, ce qui était encore plus gênant, puis elle se tourna calmement pour être dos à lui, ses cheveux longs et lisses cachant en partie sa chute de reins. Elle pu donc parler à nouveau et l'autorité dans sa voix était tellement plus nette maintenant qu'elle avait grandi qu'elle s'en surprit elle-même.

... Je suis navrée de me montrer ainsi face à vous messire ... Moi-même je ne sais pas comment j'ai fais pour me retrouver ainsi et ici. Cependant, je vais devoir vous demander votre aide.

Elle savait que des vêtements se trouvait dans la cathédrale, une robe de nonne ou même les vêtements d'un cadavre lui aurait suffit; pour le moment, elle se sentait vraiment mal. Malheureusement, elle souhaitait aussi quelque chose que Raphael refusera et ne pourra pas lui donner : un logement. Il était hors de question qu'elle retourne ainsi face à Louis et Jérôme qui ne l'avait même pas vu disparaître.

Mangeur d'âmes

Totalement pétrifié par cette vision, Raphaël ne parla pas plus, restant juste à une distance raisonnable de Dame Baku qui était méconnaissable ainsi mise en valeur, grandie, avec des cheveux magnifiques, nue qui plus est... Il retint un frisson en voyant sa délicate mais généreuse poitrine tout juste couverte par ses bras et soupira doucement pour expulser tout désir de la caresser. Le moment n'était pas des plus propices à une séance de séduction, sulfureuse ou non... Le sire la regarda se retourner et resta à la même distance, n'osant se rapprocher de peur peut être d'être foudroyé sur place pour ses actions, et puis, lorsqu'un démon approche un ange d'une telle beauté, le mélange risque d'attirer une colère incommensurable...Sachant que cette colère pouvait provenir de son propre chef de clan et supérieur direct. Car oui Raphaël avait ouïe dire des propos sur la possessivité paternelle de Sire Louis à l'égard de la jeune demoiselle....Enfin femme dans le cas présent. Le désir de titiller le seigneur aurait pu lui venir mais le moment semblait bien trop dramatique pour cela. A ses paroles, il hocha simplement la tête et retira sans tarder la veste noire le couvrant, découvrant une chemise à jabot fine qui serrait son torse d'assez près. L'homme s'osa à s'approcher de sa supérieure, se retenant de baisser le regard pour voir de plus près cette douce vision et déposa son manteau sur les épaules de la jeune femme, il était juste assez long pour couvrir les courbes généreuses de ses hanches, descendant juste en dessous des fessiers. Nul doute qu'il aurait du mal à se retenir de fixer ces longues et douces jambes où plus d'un, et d'une, aurait rêvé de passer la main....Ou les lèvres.

Mettez cela ma Dame, je n'ai rien de plus pour vous couvrir pour le moment, veuillez m'excuser...

Raphaël se retourna par la suite poliment, il fallait se retenir un minimum, il avait déjà fait pire afin de retenir ses désirs égoïstes, le moment viendrai peut être plus tard où il pourrait toucher cette délicate peau d'albâtre... Mais le temps n'était pas venu pour ses pensées. Une idée lui vint alors, sans regarder la dame, il caressa du bout des doigts le rebord d'un banc de bois et dit d'une voix calme.

Ma Dame, la pluie tombe à verse dehors, je ne peux me permettre de vous laisser repartir seule dans une telle tenue... Il se tourna vers elle, plongeant ses yeux dans les siens. Me permettriez vous l'audace de vous inviter dans ma demeure au moins pour le reste de cette infernale nuit?

Chef de Clan

La jeune femme réfléchissait à ce qu'elle allait faire tout en réfléchissant à sa position, ne sachant ce qu'elle pourrait vraiment faire. D'un autre côté, quel chef de clan c'était déjà imaginer dans une position aussi compromettante et impensable ? Aucun sûrement. Elle voyait mal Daño ou Eléna-Mary s'imaginer rajeunir de quelques années après un combat. Elle sentit Raphael s'approcher mais ne bougea pas, entendant et sentant dans son attitude qu'il n'allait sûrement rien tenter de mal placé, il ne faisait pas partit du clan de Louis pour rien, lui au moins ne se jetait pas sur tout ce qui bouge pour en faire une nourriture potable pour une soirée à coucherie. Ce qui plaisait d'ailleurs beaucoup à Louis. Elle sentit la lourde veste tomber sur ses épaules et la couvrir que légèrement. Elle l'enfila afin d'être plutôt libre de ses mouvements et se tourna calmement vers le seigneur.

Permettez-moi d'aller réfléchir à votre proposition, je n'en aurais point pour longtemps.

Elle s'échappa rapidement de la grande allée centrale pour aller dans les couloirs renfermé de l'église, persuadée d'y trouver de quoi se couvrir mieux, pas que la tenue prêtée par le sire ne soit pas saillante mais juste pas assez couvrante. Avec beaucoup de patience, la jeune femme fini par trouver ce qui semblait être un pantalon court, se coupant à ses genoux. C'était toujours mieux que rien, elle l'enfila et retourna près du seigneur, déjà un peu mieux vêtue, pouvant lui faire face sans trop de problème à présent. Elle réfléchit pendant un temps puis répondit enfin.

J'accepte votre proposition, je ne peux de toute évidence pas m'en sortir seule et, même si je le voudrai, je n'en ai pas la force.

Car oui, elle était tout de même mentalement déséquilibrée de se retrouver avec de telles formes et dans une telle tenue du jour au lendemain en seulement quelques heures. Elle tendit calmement la main, prête à suivre Raphael.

Je vous fais donc confiance et vous suit où vous voudrez bien me conduire.

Mangeur d'âmes

D'un hochement de tête, Raphaël accepta sa proposition et l'attendit avec calme, observant tranquillement les décorations et l'architecture de cette cathédrale immense, un sourire sardonique étirant parfois ses lèvres en observant les larges croix de pierre, ses talons claquèrent paisiblement le sol de pierre grise alors qu'il parcourait l'espace paisiblement, ses longs cheveux blonds voletant délicatement dans son dos, son catogant se balançant au rythme de ses pas. Il s'arrêta juste devant la sculpture d'un christ fort abîmé et se laissa aller à sa contemplation, se demandant en un rictus si cette statue était plus vieille que lui, hn...Plus vieux que "l'Eternel" représenté, c'était tentant. Mais devenir prophète n'était pas son objectif premier...
Des pas le tirèrent de ses rêveries et il se tourna vers sa supérieure, souriant à sa réponse.

Parfait ma Dame, évidemment je vous donnerai une tenue correcte dès votre arrivée et vous pourrez faire une toilette complète dans la salle de bain des invités. C'est un honneur pour moi de vous recevoir dans ma demeure. Suivez moi.

Il embrassa, effleura la paume de sa main de ses lèvres puis la lui prit doucement, comme l'on tient un verre fin, et partit en direction de l'entrée, y retrouvant sa fidèle monture, il fit délicatement monter Dame Baku (non sans se réjouir de la taille délicate et pourtant tentante de ses hanches) et monta à sa suite en saisissant les rennes. Le seigneur fit rapidement partir son cheval au trot, il pleuvait encore, lui arrachant un juron alors qu'il protégeait sa maîtresse comme il le pouvait. Pestant encore et encore contre cette pluie qui semblait pourtant si belle du dehors...Les conditions météorologiques ne lui permirent même pas de profiter du corps fin devant lui, de le toucher ou de l'effleurer en toute pudeur. Mais il savait qu'il risquait en retour bien des représailles...
Enfin, quand il vit sa demeure devant eux, il stoppa son cheval, le confiant directement à un jeune homme sous ses ordres, lui indiquant de bien le sécher et qu'il vienne ensuite le voir pour sa paie. Puis il sourit doucement à sa Dame et ouvrit la porte, découvrant une demeure luxueuse mais sans fioritures, habillée de meubles de bois sombre délicatement ouvragés , les sols alternant entre marbre et parquet, couverts pour la plupart de tapis épais et colorés, une femme de chambre les rejoignit bientôt avec des serviettes chaudes. Raphaël lui remercia cette initiative d'un sourire ravageur qui fit rougir la domestique, celle ci s'échappant au plus vite, amusé, le noble se tourna à nouveau vers Dame Baku.

Le peu que vous voyez vous plaît? Je vous en prie, ne restons pas dans l'entrée. Allons dans le salon.

Il lui fit un signe poli de la main et lui ouvrit la porte galamment sur ce même salon qu'il avait quitté depuis une heure à peine.

Chef de Clan

La vampire se laissa mener sans un mot lorsque l'homme lui prit la main. Elle monta en amazone sur le cheval, affrontant à nouveau la pluie extérieure, ses longs cheveux collant à ses nouveaux vêtements, la gênant plus qu'autre chose. Elle était bien étonnée de découvrir ce corps à nouveau. Jamais elle n'aurait penser qu'il grandirait ainsi après avoir simplement goûté le sang de cet importuné. Preuve qu'en réalité ... Peut-être que le sang des personnes du Rose Kingdom révèlaient des particularités spéciales ... Faisant vieillir un vampire ... Tuant un loup-garou ... Que savait-elle ? Leur arrivée au palais du sire la tira de ses pensées des plus apocalytique, lui blessant plus le crâne qu'autre chose. Ils arrivèrent donc devant la grande demeure de Sire Raphael. Elle marcha prudemment, vu qu'elle n'était pas chaussée, sur le sol du jardin du maître de maison avant d'arriver jusqu'à l'immense bâtisse. Elle regarda et remercia la servante qui leur apporta leur serviettes. Elle la regarda rougir pour ensuite regarder son maître, le suivant calmement.

Cela vous arrive souvent de désirer séduire une de vos domestiques. Voilà un être de mon clan bien particulier.

Elle se retint de rire, toujours surprise par sa nouvelle voix, mature et presque sensuelle, claire et agréable. Elle arriva dans le salon principal, le découvrant à la fois, ses natures de bonnes dames l'empêchant de s'assoir tant qu'il ne lui en aurait pas proposé l'option. Ses jambes pourtant tremblaient de froid et aussi de devoir supporter ce tout nouveau poid. Son équilibre aussi se jouait d'elle par moment, lui faisant croire qu'elle manquait de tomber en arrière. En temps normal, elle en aurait ri, mais là elle n'était ni dans son palais, ni avec ses messires. Mais avec un homme qui malgré tout restait un parfait inconnu. Elle regardait chaque décorations en essayant de masquer la douleur qui lui tiraillait les jambes, elle soupira doucement.

Vous avez là un bien beau manoir effectivement.

Elle lui sourit doucement encore, puis finit par défaillir et tomber brusquement au sol, se retenant par les bras pour ne pas s'étaler totalement.

... Hm ... Je crois que je me suis sur-estimée ...

Mangeur d'âmes

Raphaël rit à son tour en entendant la phrase assez moqueuse de la jeune femme alors qu'ils se dirigeaient lentement vers les fauteuils du salon. La pluie semblait vouloir se déchaîner encore et encore.

Voyons, ce n'est qu'un amusement comme un autre. La pauvre est tellement délicate. La blesser et perdre son talent incomparable dans la confection des thés serait déplorable.

Il fit un petit sourire en coin et la remercia d'un mouvement de tête pour son compliment. Alors qu'il allait appeler la demoiselle de chambre pour leur apporter du thé ainsi que des vêtements plus confortables pour la Dame, celle-ci s'effondra. Fronçant les sourcils, Raphaël s'agenouilla immédiatement à ses côtés.

En effet, j'ai moi même fait preuve de grossierté en ne vous proposant pas de siège ou d'endroit où vous allonger. Assurément que votre corps doit être perturbé... Permettez-moi.

D'un mouvement rapide, il passa ses bras sous les genoux de la jeune femme ainsi qu'au niveau de ses épaules et la souleva adroitement.

Ne bougez pas, je vais vous allonger.

Tout en hélant la jeune domestique, le noble monta un grand escalier et déposa rapidement la jeune femme dans la chambre des invités jouxtant la sienne. Tentant de résister à la tentation de caresser les jambes douces et pâles qu'il sentait sous sa paume. Il la déposa sur les draps d'un bordeau intense et plaça immédiatement le drap sur son corps. Souriant d'un air rassurant, il lui dit.

Ne vous en faites pas ma Dame. Clara va rapidement arriver avec une robe plus confortable. Prendre le thé ici n'est pas plus dérangeant. Reposez vous donc.

Alors que sa domestique arrivait avec ladidte robe blanche de coton simple, sans fioritures pour ne pas que Baku soit dérangée une fois allongée. Raphaël quitta un temps la chambre pour la laisser dans l'intimité.

Chef de Clan

Baku avait légèrement perdu ses sens après la chute, elle se laissa faire en faisant un léger signe de négation de la tête aux paroles de Raphaël.

Vous êtes un très bon hôte. Ne vous en faîtes de rien.

Elle fut légèrement surprise lorsqu'elle fut portée par les bras puissants de l'homme, nullement étonné de sa force puisqu'il n'était clairement pas humain. Ses jambes se balançant doucement pour garder la sensation qu'elle les avait bel et bien, puisqu'elle crut les perdre lors de sa chute. Par réflexe, ses mains se cramponèrent doucement au cou de Raphaël alors qu'il la porta jusqu'à une chambre. La jeune vampire surveilla le regard de la jeune servante alors qu'elle les voyait arriver. Baku devina sa pensée ... Elle se demandait, pourquoi alors que le jeune maître l'apportait à la couche, lui demandait-il de boire du thé. Une esquisse se dessina sur le visage de la vampire mais elle évita de se faire trop remarqué alors qu'elle fut allongée et couverte.

Je suis bien navrée de tout ce désagrément, je n'avais pas prévu que tout cela se produirait. De plus, je semble perturber votre jeune servante.

Sous un regard malicieux, elle ajouta.

Elle ne doit pas être habituée à ce qu'une femme vienne dormir ici.

Après l'avoir légèrement taquinée, elle se leva à l'entrée de la jeune servante, lui souriant alors qu'elle s'habilla simplement, attachant ses cheveux en une couette haute, dégageant son cou nacré, se réinstallant ensuite dans le lit en attendant le retour du maître des lieux.

Mangeur d'âmes

Une fois sa servante ressortie de la chambre d'invités, Raphaël entra à nouveau, rallumant quelques lumières et demandant à ce que l'on allume un feu dans la cheminée, il prit calmement une table et l'installa à côté du lit ou reposait sa supérieure. Un sourire délicat ourla ses lèvres alors qu'il répondait d'un ton badin.

En effet, elle a plus l'habitude que je n'emène mes hôtes féminines dans ma propre chambre.

Il illustra ses propos par un sourire en coin tout à fait convaiquant quant aux activités qui reignaient dans cette chambre là et se détendit calmement contre le dossier de son siège, observant la jeune femme, presque fragile ainsi dans ce lit aux draps aussi blancs que ses cheveux. Se rappellant être encore trempé, il alla saisir une serviette et détacha ses cheveux pour les sécher soigneusement, indiquant aux domestiques entrant dans la chambre de déposer le thé sur la petite table et de placer des bûches dans le feu. Une fois à peu près sec, il se rassit calmement et les servit tout deux.

Sucre? Lait ? Peut être quelques viennoiseries pour accomoder votre boisson ?

Il prit pour sa part son thé noir après l'avoir servie et fit calmement glisser sa cuillère en argent dans le brevage couleur ambre, l'observant un temps. Ses longs cheveux détachés cachant parfois son regard.

Et bien ma dame... Sans indiscret ion aucune. Comment se fait-il que je vous aie retrouvée ainsi nue dans une cathédrale à cette heure de la nuit ?

Chef de Clan

La jeune vampire eut un léger rire en l'entendant, au moins cet homme avouait ses "fautes" (et encore peut-on seulement parler de fautes lorsque l'on fait parti d'un clan décadant comme celui de son Maître), elle rit doucement encore en le regardant.

A force, je finis par connaître les habitudes de ces jeunes servantes.

Elle regarda cette dernière leur apporter du thé et du bois, souriant paisbilement en la remerciant poliment à chaque fois, regardant le Lord après qu'il lui ait proposé son thé.

... Je le prendrais avec du sucre s'il vous plaît. Et je ne crois pas être en état de manger quoi que ce soit pour le moment.

Après tout le sang qu'elle venait de boire, son corps ne supporterait pas un aliment humain, consistant et sans aucun goutte de ce liquide cuivré qui circule entre les veines de ces merveilleuses créatures. Elle prit doucement son thé entre ses doigts pour commencer à le boire avant de lui répondre posément.

Contrairement aux nombreuses femmes de mon clan, je n'étais point entrain de me réveiller après un bal trop arrosé. Des espions du Royaume ennemi était entré chez Louis, je me devais de les expulser ... Et le dernier fut particulièrement coriace. Tout ce dont je me souviens vraiment c'est qu'en ultime coup, je l'ai mordu et vidé de son sang. Et après je me suis réveillée là ... Dans la cathédrale ... Comme vous m'avez vu.

Elle s'en voulait encore de s'être mise dans une telle situation, sur ce, elle bu une nouvelle gorgée de son thé en soupirant calmement, pas encore habitué à ce que ses mouvements soient obstrués par ses formes, bien malheureusement.

Mangeur d'âmes

Raphaël resta pensif après les paroles de sa Dame, soupirant en fronçant légèrement les sourcils, il réfléchit longuement, les mains croisées sous son menton. Il était étrange que le sang d'un simple humain ait de telles propriétés, vraiment très étrange. Mais enfin, les gens du Rose Kingdom étaient ils réellement humains ? Quelles surprises et fourberies ces exilés pouvaient encore leur réserver ? Des recherches étaient assurément à faire. Sérieux soudain, Raphaël prit calmement une gorgée de thé puis dit d'un ton calme.

Tout ceci est fort préoccupant ma Dame, les enemis sont de plus en plus belliqueux et insolents. Cette tentative est un acte hautement répréhensible. Entrer si loin dans Dead Orchestra... N'avons nous donc aucun espion pour nous prévenir des agissements de ces démons ?

Il se tourna calmement vers sa supérieure, les paroles n'étaient plus tellement à la frivolité, l'affaire devenait sérieuse et Raphaël était, malgré ses divertissements, un homme formé pour être un commandant avant tout. Alors qu'il réfléchissait encore et encore le feu dans la cheminée s'alluma enfin, dégageant une douce chaleur dans la piéce et lui rappelant à quel point son corps était froid et vide. Ne s'attardant pas sur ces pensées, il laissa un sourire étirer à nouveau ses lèvres et déclara poliment.

Voudriez vous que je fasse porter un courrier à Sire Louis ma Dame? Lui prévenant que vous allez bien et êtes en sécurité ? Autant que vous puissiez l'être en ma compagnie bien évidemment. Fit il avec un sourire taquin.

Chef de Clan

Baku termina calmement sa tasse, lentement, puis le regarda à nouveau avec calme, l'écoutant avec attention bien que ses paroles ne faisaient qu'enfoncer le couteau encore de cette nuit diabolique qu'elle venait de passer en parcourant ces rues, les blessures qu'elle avait subi, elle ressentait encore les anciennes cicatrices sur son corps, la faisant frissonner. Elle regarda l'homme posément pour répondre à sa question, posant sa tasse désormais vide.

Nous possédons bien des espions mais malheureusement, ceux-ci ne sont pas assez forts, quand j'ai vu les couloirs du palais, leur cadavre jonchaient déjà le sol ... C'est triste à dire mais les faits sont là.

Elle soupira doucement encore en croisant ses mains sur sa poitrine calmement, sur la couette, l'air ailleurs à nouveau, elle ne parvenait pas encore à réfléchir pleinement à toute les possibilités que l'on lui offrait. Ses yeux retournèrent croiser avec le démon, elle le regarda longuement, y cherchant peut-être une trace d'espoir. Jusqu'à ses paroles qui la firent paniquer, elle secoua doucement les mains en bougeant sa tête de manière négative.

Non non non, surtout n'allez pas le prévenir. Il accourera pour me voir et le choc serait tellement grand pour lui ... Je ne peux pas encore me résoudre à me montrer face à lui, ce serait terrible.

Elle soupira encore en passant une main dans ses cheveux, cherchant qu'ajouter.

... J'écrirais moi-même une lettre pour lui dire de ne point se faire de soucis, et que je ne peux le voir pour le moment.

Mangeur d'âmes

Le jeune seigneur fut quelque peu surprit par la vive réaction de Baku, le seigneur Louis était si surprotecteur que cela? C'était pour le moins inquiétant, surtout que la jeune fille était à présent loin de l'apparence d'une simple enfant. D'un mouvement de tête, il approuva sa suggestion et les reservit tout deux un peu de thé en soupirant calmement. La situation était certes préoccupante mais la Dame semblait assez secouée comme cela. Mieux valait ne pas l'inquiéter plus. Se levant, il alla prendre du papier à lettre ainsi qu'une plumme et de l'encre pour les déposer sur la petite table.

Je ferai porter votre lettre une fois que vous l'aurez terminé ma Dame.

Il se rassit avec un léger sourire, profitant que la jeune femme buvait son thé pour admirer le léger découvert de sa tenue au niveau de sa poitrine, dévoilant presque délicatement un peu plus de peau nacrée que nécessaire, attirant son regard, le charmant presque avant qu'il ne détourne le regard. Préférant ne pas dire d'idioties alors que la jeune femme était sous son propre toit et qu'il risquait la colère de son chef ne serait-ce que pour l'avoir effleurée.

Chef de Clan

Baku regarda le seigneur se lever pour lui chercher de quoi écrire, de l'encre, une plume et du papier, elle sourit doucement en le voyant se rassoir et hocha la tête calmement, soupirant en se disant qu'il n'était pas sage, vraiment, de revenir voir Louis après seulement une soirée d'absence, ainsi changée. Il valait mieux attendre encore un peu. Cependant, elle écrirait et ferait porter sa lettre le soir même, ne voulant pas imaginer la réaction de Louis à son réveil s'il découvre et apprend qu'elle n'est plus au palais, en plus si l'on ajoute les cadavres des espions qui n'auront pas encore eu le temps de disparaître sous les mains de membres de l'Ombre.

Je vous remercie de votre générosité et de votre accueil.

Elle sourit une nouvelle fois posément avant d'aller poser sa tasse sur la table une fois qu'elle eut fini son thé, remarquant le regard un peu trop laissé sur son décolleté de la part du Lord, elle lui lança un regard légèrement réprobateur du coin de l'oeil.

Ne croyez-vous pas qu'il y ait d'autres choses à regarder, seigneur ?

Elle rit doucement, prenant un peu de papier et sa plume afin de commencer à écrire à même le lit, ne voulant pas perdre trop de temps, surtout après avoir imaginé que Louis ne se réveille dans la nuit pour on ne sait quelle raison et qu'il réalise que l'ambiance n'est déjà plus la même. Elle soupira en écrivant, jettant parfois un regard à la fois amusé et méfiant à son hôte, comme pour le surveiller de ne recommencer à regarder son buste.

Mangeur d'âmes

Raphaël eut un rire amusé à la réfléxion de la jeune femme qui, loin de s'offusquer et de l'insulter directement, préféré le titiller avec un petit sourire, décidant de jouer le jeu, le jeune seigneur se recula sur son fauteuil en haussant les épaules.

Est ce de ma faute ma Dame si votre nouvelle constitution est troublante ? Je ne suis qu'un homme. De Louis qui plus est. Estimez vous heureuse que, contrairement à d'autres, j'ai la décence de ne faire que regarder.

Il lui fit un petit sourire en coin et la laissa tranquillement écrire, observant paisiblement la chambre autour de lui, évitant de laisser trop son regard dévier vers la jeune femme et ses courbes plus troublantes qu'elle même ne pouvait s'en douter. Voyant qu'elle écrivait assez rapidement, apparement pressée de voir sa lettre portée. Il fit sonner la clochette sur la table, un de ses grooms arrivant directement.

Vous porterez la lettre de Dame Baku au Sire Louis dès qu'elle aura terminée. Quand bien même que nous soyons au milieu de la nuit, son supérieur doit être au courant de sa situation actuelle et qu'elle soit en sécurité. Vous pouvez prendre le plus rapide des coursiers de l'écurie et irez en cuisine à votre retour, histoire de vous réchauffer.

Il attendit patiemment que la jeune femme ait terminé sa lettre, la ferma, la cacheta soigneusement avec son sceau pour qu'il ne vienne pas à l'idée de n'importe quel imbécile de l'ouvrir. Et, sitôt que son groom s'en fut, se retourna vers la jeune femme.

Bien, je pense que vous êtes lasse très chère, je vais vous laissez vous reposer pour l'instant. Nous reparlerons de tout cela au matin si cela ne vous dérange pas?

Chef de Clan

La jeune vampire eut un doux rire aux paroles de l'homme, elle le regarda toujours de ses yeux mutins et amusés, soupirant légèrement.

La plupart des membres de Louis n'aimant pas les femmes, j'étais au moins rassuré avec eux, Mon Seigneur.

Elle rit une nouvelle fois doucement alors qu'elle regardait sa lettre partir, s'assurant que le sceau ne sera pas trop visible pour que son chef n'ait pas la folle idée de venir la chercher ici. Peu importe ce qui est écrit sur la lettre, s'il sait où elle est, il se précipitera vers elle sans réfléchir à la possibilité d'un piège ou autre. Elle soupira à nouveau en regardant le maître des lieux, elle l'acquiesca légèrement en étouffant un baillement grâce au dos de sa main doucement. Elle le regarda quitter la pièce et s'endormit alors bien vite d'un profond sommeil.

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Le côté paisible et agréable de son sommeil ne resta pas bien longtemps pour la jeune vampire, alors soudain assailli par une violente douleur au ventre, ainsi qu'au coeur. Cette douleur la fit se réveiller d'un brusque mouvement sur son lit, sa respiration devenant haletante, comme si son coeur se compressait de plus en plus, elle chercha son souffle désespérément, grognant longuement encore alors qu'elle tenta de se lever, sachant que si elle ne faisait aucun bruit MAINTENANT ce serait un cadavre qu'ils trouveraient au lendemain dans cette pièce. Par réflexe, elle renversa la théière et le service au sol, s'excusant intérieurement d'avoir à briser cela, alertant alors la femme de chambre qui accouru, paniqué en voyant la jeune vampire s'effondrer au sol dans de puissants gémissements de douleur. La jeune servante accourue pour l'aider, la relevant comme elle le pouvait, la vampire cracha alors, brusquement, du sang qui s'étala au sol. Elle tremblait violemment. Que lui arrivait-il ? Elle était alors brusquement assoiffée par ce manque de sang, et, par désespoir, voulue se jeter sur la servante, mais ses crocs ne voulurent pas percer la peau. Elle comprit alors qu'elle ne pouvait plus boire le sang humain. Le sang de cet homme l'avait empoisonnée complètement.

Appellez votre maître ...

La servante courue alors pour revenir avec son seigneur, la vampire eut à peine le temps de se lever qu'elle tomba dans les bras de Raphaël et planta ses crocs cruels à la peau de son cou, commençant à sucer, lécher et dévorer la plaie, la douleur partant peu à peu ... Ainsi que la servante, effrayée par ce qu'elle voyait.

Mangeur d'âmes

Les cris de sa femme de chambre l'éveillèrent subitement. Le seigneur se leva. Habillé d'un pantalon de lin blanc et d'une chemise large ouverte grandement sur sa gorge. Fronçant les sourcils aux appels paniqués. Il courut jusqu'à la chambre de la jeune femme et voulu la prendre dans ses bras quand il la vit au sol. La soudaine morsure dans son cou lui arracha un léger hoquet de douleur. Ses yeux virèrent directement au violet presque luminescent et il gronda légèrement en resserrant vivement sa prise sur le corps fin entre ses bras, posant une main sur la nuque de la jeune femme pour l'encourager à le mordre. Un sourire presque indécent étira ses lèvres et il fit signe à sa domestique de quitter la chambre. Les crocs dans sa peau, les sucions... Il eut du mal à ne pas gémir, gronder de plaisir. Ses doigts glissèrent dans les cheveux alors qu'il ferma les yeux en serrant la vampire, l'enfant contre son corps. Murmurant des paroles apaisantes, l'encourageant à boire plus, à se nourrir de lui, de son sang de maudit, de sorcier, d'immortel. Ne faiblissant pas une seconde, souriant toujours, il prit la jeune fille dans ses bras et allant calmement s’asseoir sur le lit.

Chef de Clan

La jeune femme ne se contrôlait définitivement plus, ses bras serraient si fort le corps de l'homme que s'il n'avait pas été aussi musclés, il aurait rompu contre elle. Elle n'arrivait même plus à réfléchir, à comprendre ce qu'il se passait, tout ce qu'elle voyait était le sang de cet homme qui entrait et glissant dans sa gorge, l'abreuvant. Elle avait l'impression de repasser cette terrible nuit d'il y a si longtemps où elle avait bu pour la première fois; où l'on découvre le goût du sang et que l'on ne s'en lasse plus, qu'on ne peut plus s'en défaire. Elle serrait sa poigne de plus en plus, sentant la sienne, ne sachant si c'était pour l'aider ou sa façon à lui de se débattre, mais cela ne l'empêcha pas de garder ses crocs fermement plantés dans sa gorge, violemment, grondant sauvagement par moment sans le vouloir. Elle le sentit s'assoir sur le rebord du lit et s'installa encore mieux afin de boire, à califourchon sur ses jambes, buvant ainsi, encore et encore, sachant qu'elle arrivait à la limite, incapable de s'arrêter, jusqu'à ce qu'elle sente comme une violente brûlure à son dos, douloureuse, ce qui la réveilla brusquement.

Elle lâcha brusquement la gorge de Raphaël, se reculant brusquement d'un bond pour tituber jusqu'à une telle sur laquelle prendre appui. Elle fixait l'homme avec horreur, terrorisée par ce qu'elle venait de faire, regardant les deux trous à sa gorge, le sang qui en coulait encore lentement, le sang sur sa robe blanche qui coulait doucement. Paniquée, elle se rapprocha brusquement de l'homme pour l'empêcher de bouger, l'allongeant sur le lit en tremblant, l'obligeant à rester allongé.

... Pardon ... Pardon ... Je ... Je suis tellement désolée ... Mon dieu ...

Elle ne savait plus où se mettre, ni quoi faire. Juste l'envie de fuir la prenait au ventre mais elle estimait avoir été suffisamment impolie pour le moment, elle regardait l'homme en s'asseyant sur le lit, terrorisée par son acte, honteuse de sentir le sang bouillonant parcourir ses veines et son corps, lui rendant toute la force qu'elle avait perdu d'un seul coup.

Bon dieu ... Quelle hôte pitoyable je fais ...

Elle eut un rire nerveux qui masqua un sanglot, tentant de retenir des larmes de sang qui la suppliait de les laisser couler le long de ses jours.

Mangeur d'âmes

Lorsque les crocs de Dame Baku se retirèrent de sa gorge, Raphaël se sentit comme sortit d'une transe, sereint, calme, apaisé. Il sourit calmement simplement en voyant la jeune vampire s'éloigner de lui de manière si effrayée. Avec un soupir calme, il tenta de la raisonner mais la pauvre, presque traumatisées, ne lui laissait pas placer un mot. De plus elle était fortement perturbante, les yeux agrandis, les joues rosées délicatement et le sang, son sang, coulant le long de sa gorge pour se perdre sur sa robe au niveau de sa poitrine...
Il fallait avouer que c'était un spectacle des plus érotiques et tentateurs. Par ailleurs, la plaie à la gorge du Seigneur guérit fort rapidement, il prit un mouchoir nonchalament pour essuyer le sang de sa plaie, sa chemise était assurément bonne à brûler mais ce n'étaient pas les vêtements qui lui manquaient. Il l'a regarda un temps, attendant qu'elle s'appaise ou du moins que son flot de paroles se calme. Puis, soupirant, il secoua calmement la tête en la voyant au bord des larmes et la prit contre lui calmement, replaçant tendrement presque, paternellement, les cheveux ébourrifés.

Ne vous en faites donc pas. Vous ne pouviez boire un autre sang que le mien. Et je dois avouer que l'expérience était des plus curieuses mais pas moins agréable.

Attestant ses paroles d'un sourire en coin, il se redressa calmement et dit mondainement.

En revanche bien sûr, vous avez là une fort agréable dette envers moi. Reste à savoir comment vous pourriez la remplir....

Il rit avec un ton de plaisanterie pour détendre l'atmosphère puis reprit son sérieux rapidement.

Voudriez vous prendre une douche ou un bain afin de vous relaxer et nettoyer un peu mon sang de votre corps~ ?

Chef de Clan

La jeune femme se sentait telle une idiote finie. Comment avait-elle pu se laisser aller aussi bestialement ? C'était tout à fait contre sa nature et jamais elle n'aurait dû se laisser aller de la sorte. Elle se sentait totalement ridicule et indigne d'elle-même. Où était donc passée la jeune demoiselle digne et froide qu'elle était avant sa transformation ? Cela n'avait aucun sens. Elle se demandait comment elle avait pu changer en si peu temps, aussi rapidement. Pour elle, ça relevait d'une malédiction quelconque mais était-ce réellement le cas ? Ce qui était sûr, c'est que ce n'était clairement pas le moment de se questionner sur elle-même, elle venait tout de même de paraître pour la plus sainte des idiotes et devait à présent une dette à Raphael, bien que celui-ci ait ajouté cela sur un ton de plaisanterie, elle ne voyait pas cela du même oeil du tout. Bien qu'elle en ait sourit légèrement, plus pour le rassurer lui que pour se rassurer elle. Elle dû réfléchir un moment, tournant son regard vers la fenêtre où la pluie tombaient toujours sans cesser, la laissant sans mots. Il faisait encore nuit mais le matin n'allait pas tarder. Elle soupira un temps en se levant poliment.

Prendre une douche ou un bain me ferait le plus grand bien effectivement ...

Elle le regarda un temps avant de fixer autour d'elle à nouveau, il lui faudra d'autres vêtements, et aussi de quoi se sécher, mais cela elle pouvait sans doute le trouver elle-même, sauf si cela dérange le maître de maison. Et en y réfléchissant bien, sachant ce que cet homme pouvait cacher dans ses tiroirs, c'était probable qu'il refuse qu'elle aille y mettre les mains. Après cette légère réflexions qui la fit rougir mais aussi sourire, elle ajouta calmement.

S'il vous plaît, ne réveillez point vos servantes. Il est encore tôt et je n'aimerais pas les déranger. Indiquez-moi juste le chemin pour atteindre les Bains. Je pourrais sans doute m'aider de moi-même par la suite.

Elle avait toujours cet immortel léger sourire qui plânait sur son visage alors qu'elle le regardait directement, de son regard fier et droit qui pourtant avait toujours cette légère pointe d'innocence, bien qu'elle ait tant grandie.

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