Installation du Gypsy Boy (Libre)

Invité

C'était un fait, la ville était pas mal du tout...Moins grande que Paris et offrant moins de services mais très belle et recelant quand même de trucs très cool. Cependant, Vedel n'avait trouvé aucun endroit où il aurait pu installer sa caravane. Il y avait bien sûr la prairie de la fête foraine mais on lui avait expressément fait comprendre que le terrain appartenait aux membres du clan Fanfare uniquement. Tout en continuant son exploration, il était tombé sur une jeune femme du nom d'Hanna qui faisait partie du clan dit des Indépendants...Elle lui en parla quelque peu ainsi que des autres clans qu'abritait la ville...Après quelques réflexions, Vedel décida de rejoindre le clan de la jeune fille. Il l'avait remercié pour toutes ces informations, bien content d'avoir déjà un contact en ville, surtout une aussi jolie jeune femme. Il alla donc demander à être admis et reçu l'approbation quelque peu rapidement, après tout, il n'allait pas s'en plaindre...C'était bien beau mais avec tout ça, le crépuscule tombait et il n'avait toujours aucun endroit où établir son campement. Il se dirigea à l'extrême sud de la ville et tomba sur...une plage. Whaouh, ça faisait une éternité qu'il n'avait pas vu la mer, ça n'avait dû lui arriver qu'une ou deux fois dans sa vie...C'était décidé, il prendrait ses quartiers ici. Il fit arrêter Sidi, sa jument palomino sur un carré de sable bien accueillant. Il y avait même des hautes herbes sèches entrecoupées d'espaces d'herbe tendre en bordure du sable pour que le cheval puisse se nourrir. Vedel la laissa gambader, très fidèle, elle ne s'enfuirait jamais et comme elle ne laissait personne la monter à part le jeune homme, il y aurait peu de risque qu'on la vole. Vedel inspira l'air marin en souriant et il alla dans sa caravane faire un peu de rangement. Puis il étendit un long voile coloré soutenu par deux poteaux, dehors. Il amena un petit coussin qu'il posa sur le sable et il commença à jouer de la guitare en chantonnant par moments. Il griffonnait parfois des notes sur un petit carnet usé à côté de lui. Finalement, Sidi, après avoir mangé était revenue se coucher paresseusement près de son maître qui lui caressait parfois le museau en souriant. Vedel commença à se rouler une cigarette comme les gens de Montmartre lui avait montré. Il l'alluma grâce à l'aide d'une allumette et continua d'étudier ses partitions en soufflant parfois un léger nuage de fumée. Comme on pouvait se sentir tranquille...Il avait pris soin de ramener quelques gros bouts de bois et les avaient placé en tas à un bon mètre de lui. Il alluma alors un feu pour s'éclairer un minimum, la nuit commençant à tomber et continua de jouer...Il n'avait pas remarqué que quelqu'un approchait, trop plongé dans ses accords.

Humain

Nana était rentrée chez elle accompagnée de Youri, ils avaient continué de parler, un peu, et elle lui avait offert de rentrer quelques instants, tout était près chez elle, son père avait dû laisser des ordres. Il y avait même de la nourriture dans le garde manger et sur le poêle. Elle proposa de quoi se sustenter à l'ombre, mais il n'avait besoin d'aucune nourriture, ainsi il déclina son offre. Il n'était resté que très peu de temps chez elle, il était un peu gêné, et Nana l'avait très vite compris. Elle s'était lavée, avait tenté de se coucher, mais rien n'y faisait, elle était bien trop excitée, et en même temps elle était un peu apeurée, la dernière fois qu'elle avait vécu seule, elle avait fini par tuer un de ses seuls amis. Non, son seul ami humain. Elle s'était donc rhabillée, mais cette fois, point de robe ni de dentelle, elle avait envie de courir un peu, et s'était habillée d'une petite jupe mi-cuire, mi-tissus noire et bleu nuit, et d'un gilet de même couleur, rayé de blanc. Sous ce gilet, elle avait une simple chemise noire, serrée au poignet. Elle avait quelques babioles autour du cou et des poignets, et un morceau de tulle noire dans les cheveux. Elle avait troqué son ours blanc contre celui, noir, que lui avait offers son père au retour d'un voyage. Elle transvasa ses armes dans ce dernier, et s'en alla, pleine d'énergie vers une destination inconnue. Arrivée sur le porche de son immeuble, elle avait regardé les différentes directions, se souvenant que droit devant elle se trouvait le cimetière, et que Youri l'avait défendu d'y aller seule la nuit. Elle prit donc à droite, et marcha longtemps, longtemps, observant les habitants de la nuit autour d'elle, les échopes encore allumées, et le ciel, ce ciel si noir, si profond, où seules quelques étoiles brillaient de-ci, de-là. Elle marcha comme cela un long moment, ne regardant que la voûte étoilée, et ignorant le chemin qu'elle prenait. Elle ne se rendît pas compte que les habitations s'estompaient, et que la route se cailloutait, puis devenait sable. Elle ne le ramarqua que lorsqu'au détour d'un virage, où elle se tordit la cheville dans le sable, et tomba à la renverse.

Ahhhhhhh.

Elle roula sur plusieurs mètres, dévalant la pente douce, serrant son ours dans lses bras. Puis elle finît sa course folle, sur le dos, les yeux fermés par la peur, et du sable plein ses cheveux noirs corbeaux. Elle fronça les sourcils quand elle se sentit stoppée, puis ouvrît les yeux sur un ciel criblé d'étoiles plus lumineuses les unes que les autres. Elle resta allongée, et se détendit devant cette vue céleste. Nana ouvrît de grands yeux, et sur sa bouche, se forma un sourire des plus radieux. Elle était émerveillée par tant de beauté, dans ce monde parfois si cruel. Elle admirait le ciel, quand un bruit sourd la sortît de sa torpeur. Une mélodie tellement douce, un bruit de vagues, et de musique, mais oui c'était bien cela, un instrument n'était pas loin, et Nana pouvait en entendre le son. Elle ne se releva pas, se délectant de tant de beauté réunies en un seul endroit. Puis la musique s'arrêta, seul le bruit des vagues persistait. Elle était donc à la plage, quoi de plus logique après une chute dans le sable. Elle sentit l'air marin lui caresser le visage, et les embruns s'approprier ses narines. Elle ferma les yeux, respirant à pleins poumons cet air si pur à plusieurs reprises, et les rouvrît de nouveau pour observer ce ciel si beau. Quand soudain, uns énorme chose noire vînt obscurcir sa vue, elle eût peur un instant, mais quand l'animal lui renifla le visage et les mains à grands coup de naseaux, elle ne bougea plus, bloquant sa respiration, de peur qu'il ne la piétine si la terreur le prenait. Puis elle éclata de rire quand il se mit à machonner son gilet, elle était très chatouilleuse, et elle se tordît dans tous les sens afin qu'il s'arrête.

Ahh, ahh, ah, ah, non, arrêtes, arrêeeetes. Ah, ah, ah.

Invité

Vedel avait distraitement levé les yeux vers sa jument quand celle-ci s'était décidée à se lever et à allé gambader sur la plage. Il avait sourit légèrement et s'était replongé dans sa partition, tirant une nouvelle fois sur sa cigarette. Puis il entendit une sorte de rire...Il fronça les sourcils, essayant d'apercevoir quelque chose...La nuit était bien tombée, on ne voyait pas à 5 mètres même avec le feu...Vedel posa sa guitare et écrasa sa cigarette dans son cendrier de cuivre, il se redressa et alla prendre un vieux lampion orange dans sa roulotte qu'il alluma. Puis il ressortit et se dirigea vers l'endroit d'où provenait les rires. Il vit Sidi en train de...faire des bisous à une jeune femme...Il sourit et posa une main sur le poitrail de son cheval pour le faire reculer doucement.

Ca suffit maintenant Sidi...

Il tapota l'encolure de cette dernière qui hennit légèrement avant de retourner près de la caravane. Puis Vedel planta le lampion dans le sable et présenta sa main à la jeune femme en souriant.

Excusez la, elle est très curieuse...

Il se demandait ce qu'une jeune femme comme cela pouvait bien faire sur la plage à une heure pareille et toute seule de surcroît...c'était un peu dangereux. Bien qu'il ne connaisse pas grand chose des dangers pouvant rôder en ville. Elle ne semblait pas perdue, Vedel avait remarqué qu'elle était bien habillée et qu'elle avait quelque chose dans les cheveux, de la tulle noire peut-être ? Il ne discernait pas grand chose. Il la verrait mieux au coin du feu.

Humain

Nana ne cessait de rire, elle n'avait pas ris ainsi depuis bien longtemps. Et cela lui faisait du bien. Quand le cheval recula, pour laisser place à un garçon. Nana prit la main qu'il lui tendait, et se releva, secouant la tête pour faire tomber tout le sable qui s'y était accroché, et épousseta ses vêtements avant de reprendre son ours et de le nettoyer aussi et leva un visage rayonnant à l'encontre de celui du jeune homme. Les yeux embués par les larmes de joie qu'elle avait versé.

Oh, non. Ne t'excuses pas, elle est adorable. Ca fait bien longtemps que je n'avais pas ris comme ça.

Nana fit un grand sourire au garçon avant de tendre de nouveau la main et de se présenter sur un ton ravi.

Je m'appelle Nana, Nana Kitade. Enchantée.

Nana regardait l'adolescent dans le noir qui l'entourait, le lampion donnait à sa peau un effet ambrée qui était magnifique. Il avait semble-t-il les cheveux longs et les traits fins. Il était plus grand qu'elle, mais pas de beaucoup. Il était vêtu assez simplement, mais cela lui allait vraiment bien. Elle avait pris son ours par la patte, et il se balançait tranquillement à son bras, dans un cliqueti de ferraille qui n'inquiétait pas Nana, bien trop habituée à cela. Elle regarda derrière le jeune homme, et vit la jument allongée près de ce qui semblait être un feu. Elle sourit de plus belle et dit.

Elle est adorable, elle s'appelle Sidi c'est ça? Tu l'as drôlement bien dressé dis moi. J'adore les chevaux mais ils sont grands, et je n'en ai jamais monté, si je devais tomber, je pense que se serait un peu haut pour moi.

Invité

La jeune femme semblait vraiment heureuse...Vedel en sourit de plus belle, il était rare que l'on soit aussi sympa avec un gitan comme lui au premier abord. Il serra la main de Nana doucement et lui dit.

Enchanté aussi...Moi c'est Vedel Ciocarlia.

Il remarqua que la jeune fille avait avec elle une espèce de peluche qui faisait un bruit bizarre...Peut-être était-ce une sorte de sac en fait...Peu importait après tout. Il retourna près du lampion et le tint de nouveau devant lui en écoutant Nana lui parler de Sidi. Il sourit.

Oui, c'est Sidi. En fait, c'est un cadeau d'un de mes oncles. Je l'ai eu alors qu'elle n'était encore qu'un poulain, moi je n'avais que 13 ans. Donc quand on peut les apprivoiser et les dresser dès leur plus jeune âge, c'est sûr que c'est beaucoup plus facile.

Il commença à marcher vers son feu en compagnie de Nana.

On pense toujours que c'est très impressionnant de monter à cheval mais si il va au pas, il y a peu de chance pour que tu tombes...Et il suffit de ne pas faire ressentir ta peur à la monture. Si elle voit que tu es détendue et tranquille, elle le sera elle aussi...

Vedel avait toujours monté des chevaux à cru donc il n'était peut-être pas le mieux placé pour parler équitation. Mais il s'y connaissait bien quand même. Finalement, ils furent arrivés au feu. Vedel demanda à Nana d'attendre une demie seconde et il entra dans sa roulotte pour poser et éteindre le lampion et prendre un nouveau coussin. Il ressortit et posa le coussin sur le sable, près du sien. Il sourit à la jeune femme et lui dit.

Je t'en prie, assieds toi.

Elle était vraiment jolie cette fille...Déjà c'était une asiatique, ça se voyait et Vedel aimait beaucoup sa tenue. Il trouvait mignon qu'elle porte un ours en peluche. Il s'assit après que Nana se soit exécutée et commença à ranger ses partitions.

Humain

Nana avait un sourire sur le visage, qui n'était pas prêt de s'effacer. Vedel. Ce n'était pas courant comme prénom, mais cela plaisait beaucoup à Nana, elle aimait ce qui sortait du lot. Et ce garçon en sortait indéniablement. La main du gitan se fit très douce et à son contact, Nana frissonna. C'était étrange, mais pas désagréable.

Vedel, Kiokarllia. C'est joli. C'est étranger non? j'aime bien.

Nana ouvrît de grands yeux étonnés quand il lui expliqua son histoire avec la jument. Il était décidément vraiment impressionnant. Nana le suivit jusqu'à son feu, et attendît quelques instants, observant les alentours. Il était vraiment bien placé, la mer, le sable et la paix. Rien de mieux. Quand il revînt, elle s'assit, et posa son ours sur ses genoux, avant de croiser les bras devant lui. Puis elle fixa son regard noir sur Vedel, le détaillant un peu plus que précédemment. Grâce à la lumière du feu, elle pouvait jouir d'une magnifique vue, le garçon était vraiment mignon, et son sourire emplissait le coeur de Nana d'une joie intense. Elle se sentait envahie par une chaleur intérieur. C'était vraiment agréable, et apparement, le garçon en était la cause. Elle se pencha vers lui avec un air enthousiaste sur le visage.

C'est vrai, wouaw tu n'avais que 13 ans. T'es trop fort. Moi je ne réussirais jamais un tel exploit, j'ai déjà du mal à dresser mon ours, il veux jamais faire ce que je lui demande, il en fait toujours qu'à sa tête.

Nana avait eu un sourire malin sur son visage de poupée, les yeux animés d'une lueur coquine. Elle avait dis une énorme bêtise, mais cela faisait parti de son caractère, elle ne pouvait s'en empêcher.

Oui mais tu fais comment pour tenir dessus, tu mets une selle? Moi je la trouve super grande. Et puis si tu tombes quand même, tu fais comment? Elle a l'air assez vive non? Et puis comment tu fais pour ne pas lui montrer ta peur, c'est pas possible.

Nana enchainait les questions, et en oubliait de respirer. Elle suivit du regard les gestes du garçon, et l'arrêta dans son rangement.

Ohh, tu écris de la musique, mais t'es parfait ou quoi?

Elle avait dis cela comme si elle parlait à un dieu, et son sourire était éclatant.

Invité

Vedel avait voulu reprendre Nana quand elle avait écorché son nom qui se prononçait "TchioKarlia"...Mais il n'avait pas pu, la jeune femme enchaînant les questions...Son enthousiasme faisait plaisir à voir. A chaque fois il essayait de répondre, ouvrait la bouche pour commencer une phrase mais la refermait aussi vite en souriant. Puis quand Nana vit ses partitions et lui dit qu'il était parfait, il se sentit légèrement rougir et rit légèrement pour se détendre.

Parfait ? Non, je ne pense pas...Mais je compose des mélodies oui...Je sais jouer de beaucoup d'instruments...

Puis, se souvenant des questions précédentes, il répondit.

Concernant les chevaux, j'ai un peu toujours vécu dans un environnement peuplé de ces animaux...Je suis tsigane et ma famille bougeait énormément...Toutes nos roulottes étaient tirées par des chevaux donc dès que j'ai su marcher, j'ai été en contact avec, ce qui aide grandement à avoir des affinités avec eux...Ensuite, nous étions bien trop pauvres pour acheter des selles ou des instruments de dressage comme des brides, des cravaches...Alors nous montons à cru, sans selle. Et Sidi ne sent pas ma peur tout simplement parce que je ne suis jamais stressé quand je monte, je la connais bien maintenant, et elle a senti depuis longtemps que j'étais habitué aux chevaux. C'est mon corps qui parle à mon cheval et non un instrument artificiel, et je pense que cela aide vraiment à ce que les liens soient plus étroits entre monture et maître...

Vedel venait de se rendre compte qu'il s'étendait sur sa vie et sa connaissance des équidés, il sourit, gêné, passant dans une main dans ses cheveux et dit.

Mais, je m'égards dans mes explications...Assez parlé de moi...Pourquoi te baladais tu seule sur la plage à une heure pareille ? Tu n'as pas peur des loup-garous ?

Vedel plia ses doigts en griffes et prit un air menaçant en serrant les dents, puis il rit légèrement.

Non, non, je te rassure je n'en suis pas un...Ou du moins je ne mange pas les jolies jeunes filles.

Il fit un clin d'oeil à Nana avant de continuer à ranger ses partitions.

Humain

Nana reprenait péniblement ça respiration en écoutant Vedel, elle n'avait vraiment pas respiré tout le long de ses questions. Elle tentait de se reconstituer un visage paisible, et posa une main sur sa poitrine, comme pour se réconforter et reprendre son souffle plus rapidement. Si Vedel n'était pas parfait, alors, s'était un dieu, Nana en était sûre, ce qui revenait relativement au même. Elle ouvrît de plus en plus les yeux sous le coup de l'étonnement, et en vînt même à ouvrir la bouche. Elle n'y croyait pas, il était formidable, et toutes ces choses qu'il connaissait. Puis elle regarda tour à tour, la jument et son maître, plusieurs fois d'affilées, comme pour tenter de voir un quelconque lien. On aurait vraiment dis une gamine. Elle éclata de rire quand il imita le loup garou. Il était adorable, même quand il faisait la grimace. Elle rougit cependant au compliment qu'il lui fit.

Oh, euh, ahah, merci. Ba moi, disons que je m'ennuyai. Je n'arrivai pas à dormir, bien trop excitée par cette nouvelle vie. Je suis arrivée aujourd 'hui, et j'ai rencontré un jeune homme assez étrange, mais qui a été très gentil avec moi, j'étais au cimetière, quand je l'ai croisé, et il m'a racompagné jusqu'à chez moi pour s'assurer que l'on ne m'agresse pas. C'est gentil hein. Et donc, je suis ressortie, et au début je ne savait pas où aller, puis j'ai vu les étoiles dans le ciel, et je les ai suivi. Et elle m'ont mené à toi. Elles sont gentilles elles aussi.

Nana avait repris son air de gamine, et regardait danser les flammes. Puis elle arrêta une mains de Vedel sur une des partition, et demanda, des étoiles plein les yeux.

Tu pourrais me faire une de tes chansons?

[désolée, c'est un peu court, mais j'ai encore fais nuit blanche.]

Invité

Vedel sourit aux jolies paroles de Nana, dire que les étoiles l'avaient conduite jusqu'à lui, c'était vraiment mignon...Nana semblait avoir gardé un comportement très enfantin malgré qu'elle ait sans doute le même âge que Vedel. Mais ça ne le dérangeait pas, il trouvait cela plutôt attendrissant en fait. A la gentille requête de la jeune femme, il lui sourit tendrement et dit.

Avec plaisir...

Il chercha un court instant dans ses partitions et trouva une de ses récentes compositions qu'il ne connaissait pas encore par coeur. C'était une jolie mélodie qu'il avait appelé Lappi. Il la tint devant lui et prit sa guitare.

C'est quelque chose que j'ai écris il y a quelques mois. Un morceau que j'ai appelé Lappi.

Il sourit à la jeune femme et commença.

(voici la mélodie, bien sûr, il faut imaginer que c'est Vedel qui chante et non pas comme une chanteuse lyrique )

Vedel aimait beaucoup cet air là, il trouvait qu'il correspondait bien à Nana, assez enfantin et en même temps très agréable à entendre. Les cheveux du gitan volaient légèrement du fait de la brise marine. Une fois qu'il eût terminé de jouer, il fit un petit sourire à la jeune femme, gardant ses mains sur les cordes de son instrument.

Humain

Quand Vedel accéda à sa demande, Nana était aux anges, elle fit un énorme sourire, et se positiona sur son coussin afin d'être mieux placée. Elle ramena son ours en peluche sur ses genoux, et le serra comme un enfant. Elle écouta attentivement Vedel, cette musique, elle était magnifique. Elle l'envelopait d'un halo de douceur. C'était vraiment bon. Nana observait le visage du gitan. Il était déjà beau naturellement, mais quand il chantait, c'était comme si une lueur mystique sortait de son être tel un soleil naissant. Nana fut captivée, emportée par la musique de Vedel, elle ne pouvait plus le quitter des yeux, et s'allongea même à demi sur son coussin, de sorte qu'elle put voir et le visage de Vedel, et un bout de la voûte étoilée. Elle mit plusieurs instants à se rendre compte que la musique était finie, les notes résonnant encore dans sa tête, et dans son corps. Elle était partie à des millions de kilomètres de là. Entre ciel et terre. Elle était devenue une étoile, et ce grâce à Vedel. Nana se releva doucement, et plongea son regard, qui exprimait des tas de sentiments à la fois, dans celui de Vedel. Puis elle sourit de plus belle, et se mit à applaudir. Elle n'avait jamais rien entendu de tel, et c'était merveilleux. Elle s'identifiait tout à fait à cette musique. La jeune femme applaudit pendant plusieurs minutes, ne sachant que dire. Désirant plus de cette lumière que produisant le gitan quand il chantait. La jument s'était rapprochée pendant la chanson, et elle était apparement avide de câlins, car elle vînt pousser Nana de son museau. Nana ne répondît tout d'abord pas, puis elle commença à rigoler. La jument recommençait de la chatouiller. Elle rigola d'un rire enfantin et cristallin, et tapota gentillement le museau de l'animal, lui faisant même un petit bisou. Puis elle en revînt à Vedel, une lueur nouvelle dans les yeux, il avait éveillé un sentiment qu'elle ne connaissait pas, un sentiment qu'elle ne pouvait nommer. Puis elle ouvrît enfin la bouche, mais dans un premier temps, rien de vînt, elle ne savait pas quoi dire, pour la première fois de sa vie, sa tête était vide, et pour la première fois depuis longtemps, elle ne ressentît aucune culpabilité à s'amuser, et à vivre. Elle posa un regard bien plus mûr que ce que son atittude pouvait présager sur le garçon, et dît dans un souffle, et sur un ton simple.

Merci.

Puis elle avança sa main vers la guitare, la trouvant mystique, ou était-ce parceque c'était lui qui la tenait. Elle n'aurait su le dire. Mais le fait est qu'elle avança sa main, et qu'elle caressa du bout des doigts l'instrument, dont la coque lisse et douce provoca de drôles de sensations à Nana.

Invité

Vedel fût très touché par la réaction de Nana...Elle semblait avoir vraiment apprécié et il en fût heureux. C'était cela qu'il cherchait à travers sa musique, toucher les gens...Il eût un tendre sourire à l'égard de la jeune femme quand elle toucha sa guitare du bout des doigts...Peut-être ne lui avait-on encore jamais joué de musique de sa vie...Ou pas aussi directement...Il était étonné que Sidi soit aussi pot de colle, surtout avec une inconnue...Peut-être Nana avait-elle plus d'affinités avec les animaux qu'elle ne pensait. Vedel trouva qu'il commençait à faire froid. Il devait être vraiment tard. Il enleva la bandoulière de sa guitare et la posa avant de se lever. Il dit.

Le vent se lève, on dirait...Je ferais mieux de ranger...Tu peux entrer dans la roulotte si tu veux...

Vedel avait dit cela avec un sourire en commençant de rassembler ses affaires. Il ajouta en tournant la tête vers Nana.

Et ne fais pas attention...Ce n'est pas très bien rangé.

Ce n'était pas que ce n'était pas rangé, c'était juste assez chargé à l'intérieur. Il y a avait des tentures colorées pendues un peu partout ainsi que des carillons. Les rideaux étaient retenus par des colliers de perles de bois. Au fond se trouvait un large lit recouvert de jolies étoffes en coton doux, brodées à la main. Un gros dessus de lit en laine grossière recouvrait le tout. les coussins étaient eux aussi brodés de motifs ethniques et brillaient. Il y avait un petit coin cuisine avec une panière pleine de jolies fruits sur un petit meuble. Dans la deuxième partie de la caravane se trouvaient une multitude d'instruments et une petite commode où se battaient des chemises et autres pantalons, certains dépassant même de celle-ci. L'ambiance était chaude, colorée et accueillante. Vedel entra à son tour et alla posé sa guitare dans la pièce. Il déposa ses partitions et son carnet sur une petite table en bois brut. il sourit à Nana et lui dit un rapide :

J'arrive...

Il ressortit et alla cueillir une bonne gerbe de hautes herbes sèches. Il prit un seau en étain pendu à l'arrière de la caravane et alla jusqu'au rivage. Il le rempli d'eau de mer et s'en servit pour éteindre le feu puis il se dépêcha ensuite de tapisser les bûches d'herbe sèche pour que ça ne fasse pas trop de fumée. Les bûches sécheraient très vite et brûleraient même mieux grâce au sel que contenait l'eau. Le jeune gitan détacha ensuite la toile qu'il avait monté et se l'attacha au tour du cou comme une cape pour pouvoir ranger les poteaux qui la soutenait sous la caravane. Il alla tirer de l'eau à sa bonbonne d'eau douce et mit le seau près de Sidi en lui embrassant le museau, lui souhaitant bonne nuit. Il retourna dans la caravane et referma la porte. Il défit le noeud de la toile, la plia grossièrement et la posa sur le dos d'une chaise. Il s'étira en soupirant, puis sourit.

Humm...Ca fait du bien de rentrer...

Il posa un regard doux sur la jeune femme et lui dit.

Ca va, tu n'as pas froid ? Sinon je peux te faire une tisane ou...

Vedel n'avait pas vraiment l'habitude de recevoir, surtout dans sa caravane...Il passa une main discrète dans ses cheveux.

Humain

Nana leva un regard emprunt de joie vers le visage de Vedel quand celui-ci lui fit remarquer qu'il faisait froid. Elle avait frissonné de nombreuses fois déjà, mais n'avait rien dis, bien trop absorbée par la musique du gitan. Elle se leva avec un sourire ravie, et prit les coussins, aidant un minimum. Quand elle entra dans la roulotte, Nana ouvrît et de grands yeux, et resta bouche bée, puis lâcha un énorme "wouawwwwwww". Les tentures, les couleurs, les objets, tout ce qui se trouvait dans cette roulotte était étranger, et cela lui plaisait de plus en plus. Elle posa les coussins sur une chaise, et commença à fouiner, à regarder chaques objets, chaques tentures, à en toucher les textures, en détaillant les motifs avec les doigts. Quand elle en arriva au lit, elle ne put s'en empêcher, et s'assit dessus, elle n'était pas lourde pourtant, mais le lit était tellement moelleux, qu'elle fut aspirée dans les couvertures. Elle eût un peu de mal à se relever, et le fou rire qui l'avait pris, ne semblait pas prêt de s'arrêter. Elle finît tout de même par se relever, et se remit en quête d'une lampe magique, ou de tout autre objet un peu insolite. Nana observa Vedel faire ses allés retours, le couvant du regard, et souriant bêtement. Elle le vit éteindre le feu, et apporter à boire à Sidi. Puis au moment où il rentra dans la roulotte, et lui proposa à boire, elle se rendît compte qu'elle n'avait pas dis bonne nuit à Sidi. Elle se redressa, et en une fraction de secondes se retrouva dehors, tapotant l'encolure de la jument, avant de revenir dans la roulotte, et de refermer la porte doucement. Elle fit une moue penaude et dit à voix basse.

Désolée, j'avais oublié de dire bonne nuit à Sidi.

Puis elle sourit, et balançant ses bras d'avant en arrière, elle dit d'un ton détaché, un doigt sur le menton.

Mmmmmmh, et bien si tu peux, j'aimerais bien un chocolat chaud, mais sinon une tisane sera parfaite.

Nana n'osait plus rentrer dans la roulotte, le regard de Vedel la transperçait, et elle sentait le rouge lui monter aux joues, ce qui était très rare. Elle prit son ourson à bras le corps, et le serra, tentant de faire passer son trouble. Elle ne paraissait pas comme ça, mais elle était parfois plus mûre que le laissait imaginer son atittude. Elle n'était jamais tombée amoureuse, et n'y connaissait rien du tout, mais elle avait entendu de nombreuses personnes en parler, le décrire. Elle prît son courage à deux mains, et s'avança quelques peu timidement de Vedel, un sourire un peu gêné sur les lèvres.

Et donc, euhhh, tu fais parti de quel clan?

Cette question pouvait paraître anodine, mais en vérité, Nana voulait surtout savoir où elle pourrait le recroiser, voir le retrouver. Elle ne savait pas s'il resterait sur cette plage.

Invité

Vedel se demanda ce que faisait Nana quand il la vit ressortir de la roulotte...Il sourit quand elle revint et lui expliqua le motif mignon de sa disparition. Elle voulait un chocolat chaud...Il devait rester du cacao et du lait aussi. Nana semblait quelque peu bizarre, Vedel espérait qu'elle ne se sentait pas intimidée...C'était vrai qu'ils ne se connaissaient que depuis une demie heure après tout et la roulotte n'avait rien d'une habitation conventionnelle...Mais d'après ce que Vedel avait pu observer, Nana avait apprécié le décor...A la question de la jeune fille, il haussa les épaules en souriant.

Je ne fais pas vraiment partie d'un clan...Enfin, officiellement je suis chez les Indépendants...Je viens d'arriver et je ne me sentais pas d'intégrer un vrai clan sans en savoir davantage sur chacun d'entre eux...Tu peux allé t'asseoir, je vais préparer les chocolats.

Vedel avait désigné d'une main une banquette rembourrée intégrée à la caravane qui devait aussi faire office de canapé. Vedel sortit deux bol en terre et ouvrit un petit placard pour en sortir le bocal de cacao. Il en mit quatre cuillères dans chaque bol. Puis il souleva le couvercle d'une petite trappe au sol et prit une bouteille de lait au fond du bac réfrigérant...Il le referma puis versa le lait dans une petite casserole sur son réchaud. Il alluma le gaz et surveilla le lait, y ajoutant quelques pincées de cannelle...Une bonne odeur d'épices commença à prendre possession des lieux. Quand Vedel jugea le lait prêt, il éteignit le gaz et versa le liquide chaud dans les bols. Il avait préparé juste la bonne quantité...Il prit deux petites cuillères en bois et mélangea puis il se dirigea vers Nana et lui tendit le bol en souriant. Il s'assit à côté d'elle et fit légèrement tourner sa cuillère dans son cacao.

Et toi, de quel clan fais tu partie ?

Il tourna la tête vers elle en lui souriant tendrement.

Humain

Nana se sentait vraiment bizarre, il n'était pas dans ses habitudes d'être intimidée par quelqu'un encore moins un homme, mais là, Vedel produisait sur elle un étrange pouvoir d'attraction. Elle ne bougeait plus, regarda le sol, et l'écouta parler. Puis elle releva une mine éclairée par la joie intense que lui procurait la nouvelle du clan auquel appartenait Vedel. Ils faisaient partie du même clan. C'était merveilleux. Nana allait rétorquer une réponse, mais le gitan se dirigea vers la cuisine, et commença de lui préparer son chocololat. Elle alla sur la banquette qu'il venait de lui désigner, et posa son ours en peluche à côté d'elle. Elle lissa sa jupe, et posa les mains sur ses genoux. Elle avait vraiment l'air d'une petite fille toute fragile. Nana avait retrouvé son sourire franc et chaleureux, et regardait avec envie la préparation des boissons. Quand l'odeur de cannelle envahit soudain la caravane, Nana ferma les yeux, et goûta à ce délicat parfum. Elle voyait des milliers d'images défiler sous ses paupières, du soleil, des oiseaux et de grandes plaines remplies de fleurs aux couleurs multiples. Elle avait maintenant hâte de goûter au breuvage, et en salivait d'avance. Quand elle entendit les pas du jeune homme se rapprocher d'elle, elle ouvrît des yeux pétillant sur le visage si délicieux du jeune homme. Elle attrapa le bol, et jugea que le lait devait être chaud. Elle le posa sur ses genoux, et prit délicatement la cuillère pour faire tourner le liquide, observant la couleur de celui-ci passer du blanc crêmeux au marron glacé. Elle tourna un visage ravi sur Vedel quand il lui posa la même question qu'elle, quelques instants plus tôt. Puis, elle se stoppa net, le jeune homme était maintenant vraiment près d'elle, seul son ours en peluche les séparait. Il avait un visage tellement doux, des traits si fins, que Nana en fut toute confuse. Elle le détaillait depuis deux bonnes minutes, quand elle reprît enfin ses esprits.

Oh, euh, moi et bien je suis dans le même clan que toi.

Elle en était heureuse, et cela se voyait dans ses yeux, ils pétillaient de joie et d'envie. Ils étaient tout aussi rieurs qu'elle.

Et autre coincidence, je viens moi même d'arrivée dans cette ville, cette après midi. Je n'ai encore rien visité, car la première fois que je suis sortie, c'était pour échapper à mon cocher, et je me suis retrouvée au cimetière, et la deuxième fois, c'était ce soir, et je n'ai fais que regarder les étoiles.

Nana leva les yeux vers le ciel, consciente qu'elle ne pourrait les voir, mais le faisant quand même.

Invité

Nana semblait quelque peu bizarre mais pas apeurée...Cela rassurait Vedel qui avala une gorgée de son chocolat...Ca faisait du bien un peu de chaleur. Il adressa un franc sourire à la jeune femme en apprenant qu'elle était aussi une indépendante. Alors ainsi, elle venait d'arriver en ville elle aussi...Après avoir bu une nouvelle fois, Vedel lui demanda, passant une main dans ses mèches rebelles pour qu'elles évitent de lui retomber dans les yeux.

Et d'où viens tu ? Tu fais un voyage ?

Si Nana était venue du Japon jusqu'ici, cela devait faire une trotte tout de même...Vedel ne connaissait rien de cette partie du monde, il aurait bien aimé...Lui son domaine, c'était plutôt la méditerranée et incontestablement la capitale française...Puis, les yeux du gitan tombèrent sur sa vieille horloge, accrochée à l'un des murs de la caravane...Mince, déjà 2 h du matin...Le temps passait vraiment vite quand il composait et qu'il était avec des gens...Ce qui était sûr, c'est qu'il ne laisserait pas Nana rentrer toute seule, il aurait bien trop peur qu'il lui arrive quelque chose...A la limite, il aurait bien accepté qu'elle dorme ici mais la caravane était petite et il n'avait qu'un seule lit relativement large, le sien...C'était moyen tout de même de dormir avec une fille qu'il connaissait à peine, ça ne se faisait pas vraiment, en tous cas, ce n'était pas le genre de Vedel même s'il n'avait aucune arrière pensée coquine à l'esprit...Bon, ils aviseraient en temps voulu...

Humain

Nana se délectait de son chocolat, elle adorait cela, mais celui-ci, avait quelque chose en plus, certes la cannelle y était pour beaucoup, mais il y avait quelque chose de subtile dedans qui lui donnait un goût particulier. Elle sentait le regard de Vedel se poser sur elle de temps à autres, et son sourire lui réchauffait le coeur. Elle le trouvait amusant, à toujours se passer la main dans les cheveux. Quand il lui posa la question de ses origines, et de sa venue ici, elle ne put s'empêcher de se fermer. Son visage se durcît, et ses traits devinrent ceux d'une jeune femme de 20 ans. Elle n'y pouvait, rien, et elle savait que cette question viendrait souvent dans les conversations au début, mais elle avait espéré avoir un peu plus de temps. Elle prit une grande inspiration, et tenta de contrôler ses mains qui tremblaient. Malgrè elle, sa voix devint terne et vide, perdant toute intonation enfantine.

Je viens de Sapporo, et, mes parents sont de riches propriétaires. J'ai récement fais un...voyage en Angleterre, et en rentrant, disons que que je me suis sentie l'âme d'une voyageuse et que j'ai décidé de partir de nouveau.

Même si son mensonge était énorme, Nana sût se convaincre de sa véracité, et reprit petit à petit son ton naturel, et son entrain habituel.

Mais quand je vois cette ville, je me dis que j'y resterai bien. Seul ennui, je ne tiens pas à faire partie d'un clan plus tard, alors il va me falloir réfléchir à cela.

Les tremblements de ses mains n'avaient pas cessé, et Nana tenta de les dissimuler en portant le breuvage à sa bouche. Elle avala assez bruyament le liquide brulant, et regarda Vedel droit dans les yeux, tentant de retenir sa tritesse au plus profond d'elle même.

Et toi? J'imagine que tu es un voyageur aguéris, mais pourquoi es tu là? Tu comptes rester longtemps?

Nana reporta son regard sur l'intérieur de la caravane, tentant de dissimuler son trouble, pensant à des choses multiples, mais pas à Lui.

Invité

Vedel sentit tout de suite la gêne chez Nana suite à sa question...Elle semblait avoir perdu son entrain et sa candeur enfantine durant quelques instants...Il n'aurait peut-être pas dû poser cette question...Peut-être s'était-il passé quelque chose entre Nana et ses parents ou autre chose de grave...En tous cas, il n'était pas dupe, il avait bien remarqué que Nana avait menti...Mais il ne lui en voulait pas, après tout c'était sa vie privée, elle n'avait pas à la déballer à un inconnu presque parfait tel que lui. Il fût soulagé quand elle retrouva l'attitude qu'il lui avait toujours connu jusqu'à maintenant...Malgré que ses mains tremblaient encore légèrement, quelle réaction étrange...Vedel n'y porta pas plus d'attention ne voulant pas gêner Nana, il bût son cacao comme si de rien n'était et répondit à sa question avec un léger sourire.

Je suis là un peu par hasard en fait...Pour la petite histoire, moi et ma famille travaillions dans une usine de poudre en Allemagne et j'en ai tout simplement eu assez d'être considéré comme un esclave...Alors j'ai décidé de m'enfuir en me promettant que je retournerais bientôt à Dresde pour libérer ma famille...J'ai voyagé deux jours et deux nuits sans savoir vraiment où j'allais puis j'ai atterri devant la pancarte de Dead Orchestra...J'ai fais un tour d'horizon et la ville m'a convenu donc...

Vedel fit de nouveau un sourire à Nana. Il avait finit son bol et la jeune femme aussi...Il reprit.

Bien...Il se fait vraiment tard...Je n'aurai peut-être pas dû te retenir aussi longtemps...Tu habites loin de la plage ?

Si c'était le cas, eh bien Vedel proposerait quand même à Nana de rester dormir ici, car il se sentait fatigué et ne serait pas vraiment apte à marcher plusieurs kilomètres en pleine nuit, Sidi avait tout autant besoin de repos...Par contre, si Nana habitait en bordure de la plage ou aux alentours, il la raccompagnerait...

Humain

Nana écoutait attentivement l'histoire de Vedel, quelle triste histoire se dit elle. Elle buvait par intermitance son cacao, et posa inconsciemment une main sur la tête de son ours. Elle ne tremblait presque plus, et se concentrait sur Vedel afin de n'y plus penser. Quand Vedel eût finis son bol et qu'elle eût fini le sien, il lui demanda si elle habitait loin. Nana fut un instant déboussolée, était il si tard que cela? Apparement oui, elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre, et nota qu'il faisait bien plus noir qu'auparavant. Elle se leva, et se dirigea vers l'évier, elle y déposa son bol, et en quelques secondes, il fut nettoyé. Elle le mit à égouter sur le côté de l'évier et se retourna, tout sourire.

Oui, j'habite assez loin, mais ne t'inquiètes pas, je saurai retrouver mon chemin, la route n'est pas très compliquée Et puis j'ai mon ours pour me tenir compagnie et me protéger. Il est très utile tu sais.

Elle lui fit un clin d'oeil, et sourit de plus belle. Elle attrapa son ours, et le prit par la patte, se dirigeant dors et déjà vers la porte. Puis elle s'arrêta net, ayant oublié de remercier Vedel. Elle se retourna, les joues rouges, et les yeux dirigés vers le sol. Elle savait que ce qu'elle allait faire était inconvenant, mais elle en avait envie, et quand elle en avait envie...Elle leva un regard plein d'étoiles et de tendresse à l'adresse du jeune homme, et se dirigea lentement vers lui. Puis, au moment où elle se trouva au plus près de lui, elle lui sauta au cou, et dis dans un souffle.

Merci beaucoup.

Elle le tenait toujours par le cou, serrant gentillement son corps fluet sur celui, bien plus musclé de Vedel. Elle tenait toujours son ours à la main, et il pendait maintenant dans le dos du gitan, se balançant quelques peu. Nana se sentait si bien dans ses bras qu'elle ne voulut pas en partir. La chaleur qu'elle ressentait était incomparable, et elle ne voulait plus avoir froid. Elle glissa son visage dans le cou de Vedel, sentant la douceur de ses long cheveux au passage sur son visage de poupée. Puis elle se sentit partir, cette chaleur, cette douceur la firent tomber dans l'inconscient du repos salvateur. Elle se débatit tout de même quelques instants, sachant qu'elle devrait partir, et marcher avant de s'allonger dans son lit et de dormir. Mais c'était si bon. Nana restait là accrochée à Vedel, ne bougeant plus, sur la pointe des pieds.

Invité

Vedel s'était levé quand il avait vu Nana se diriger vers l'évier...Avant qu'il n'ait eu le temps de faire un geste, elle avait déjà nettoyé son bol...Il cligna quelque peu des yeux et posa son bol sur la table en écoutant Nana lui dire qu'elle allait rentrer, il avait voulu objecter, dire qu'il la raccompagnerait mais là, pareil...Pas le temps de réagir, Nana venait de lui sauter au cou en le remerciant...Il fût un instant trop surpris pour faire quoi que ce soit puis sourit tendrement en sentant la jeune femme blottir son visage dans son cou, il l'entoura de ses bras en caressant doucement son dos...Elle était exténuée, cela se sentait...Il la souleva du sol doucement, elle était légère comme une plume, c'était son ours qui pesait étrangement lourd. Vedel le lui prit d'ailleurs délicatement de la main et le laissa à terre avant de se diriger vers son lit. Il y déposa Nana et la couvrit délicatement avant de caresser son front avec tendresse. Elle était vraiment jolie ainsi à moitié endormie, Vedel lui dit d'une voix douce.

Repose toi Nana...Tu en as besoin.

Il alla chercher le nounours et le déposa près de la jeune femme. Il alla ensuite nettoyer son bol et ranger les deux puis il soupira. Il était fatiguée lui aussi. Il retourna auprès du lit, s'assit dessus et s'allongea près de Nana en se couvrant lui aussi légèrement. Il ferma les yeux, apaisé d'avoir fait bon voyage et d'avoir atterri dans une ville aussi accueillante...Il était vraiment heureux d'avoir rencontré Nana, cela lui faisait déjà une connaissance au sein de la ville, avec Hanna bien sûr mais il avait eu moins de temps pour lui parler...En tous cas, si toutes les filles de la ville étaient aussi jolies qu'elles deux, Vedel penserait bien vite qu'il a découvert le Paradis...

Humain

Nana sentit à peine que Vedel la soulevait du sol, elle était déjà parti dans le pays des rêves, et elle ne réagit pas non plus quand il la déposa sur le lit si moelleux, qu'elle avait essayé quelques minutes auparavant. Quand il lui caressa le front, elle tourna instinctivement la tête vers lui, sentant une fois de plus la chaleur du corps de Vedel sur le sien.

"Non, pourquoi, pourquoi m'avoir fait faire ça. Non, où est il, je veux le voir, dites moi où il est. Nana était au château qui avait vu sa vie changer à jamais. Elle entra dans la bâtisse, et tomba nez à nez avec son maître. Son vampire de maître. Elle ne ressentait nul peur, nul anxiétée, elle trouvait cela bien trop passionnant. Mais quelque chose la troublait, une boule dans son ventre se forma, et elle sentait qu'il devait se passer quelque chose d'important après cette rencontre. Quelque chose de terrifiant.
Des larmes coulèrent sur son visage de poupée, dans son rêve comme dans la réalité. Elle murmurait en dormant, s'agitant un peu, mais pas assez pour réveiller Vedel. Elle devrait donc aller jusqu'au bout de son rêve, ou plutôt de son cauchemar.
Nana commença à suivre son maître dans une succession de couloirs et d'escaliers, tous plus sombres les uns que les autres. Seuls quelques chandeliers argentés, juchés sur des niches se trouvant dans les murs, permettaient de savoir ce qui se trouvait juste devant soi. Nana tenait toujours son ours en peluche par la patte, et elle commença à trouver le temps long. Elle n'osait cependant pas lever le regard vers celui qui ferait son malheur. Personne ne les accompagnait, et Nana, bien que suspicieuse ne se doutait pas de ce qui l'attendait. Elle continua son chemin dans le dédale d'escaliers, l'air se faisant de plus en plus froid autour d'elle, et son sang se glaçant petit à petit. Son coeur s'emballa lorsqu'elle vit la porte qui la séparait de l'inéluctable vérité. Elle s'arrêta, mais la porte se retrouva, en seulement quelques secondes, à portée de main. Elle attrapa la poignée, contre son gré, et la tourna. La porte pivota dans un horrible grincement de gonds, et la lumière inonda l'ouverture et le bout de couloir dans lequel se trouvait la jeune fille. Elle dû fermer les yeux et se protégea d'une main le visage. Son maître la poussa dans la pièce, où régnait une chaleur insoutenable, et une odeur des plus indélicates."
Nana commença à s'agiter fortement, le matin était déjà bien avancé, et elle s'était rapprochée de Vedel pendant son sommeil.
"Ses yeux parcoururent la pièce, et se posèrent sur un amoncellement de tissus en lambeaux. Elle s'approcha de ce monticule qui lui semblait bien trop particulier. Puis ouvrit de grands yeux horrifiés. Là, au milieu de multiples corps en décomposition, se trouvait le visage autrefois si parfait de son seul ami. De Kosu. Ses yeux étaient exorbités, et son visage était resté figé dans une expression de douleur intense, et de peur atroce."
Nana cria dans son rêve comme dans la réalité, et se réveilla d'un coup.

Noooooon.

Son visage était baigné de larmes, et elle était en sueur, les mèches de sa frange se collant tout autour de son visage. Son ourson était à présent par terre, et elle respirait très difficilement. Son coeur battait à tout rompre, et ses yeux étaient ouverts dans une expression de terreur intense.

Invité

Vedel ne mit pas longtemps à sombrer dans le sommeil...Il ne rêvait de rien, il dormait simplement...Il entendit Nana s'agiter quelque peu près de lui mais trop fatigué, n'y prêta pas garde...Cependant, quand il entendit son cri, il sursauta quelque peu et se cogna légèrement dans le mur de la caravane, il fronça les sourcils de douleur et porta la main à son front avant de se redresser. Nana semblait bouleversée...Elle avait sans doute fait un cauchemar. D'une voix quelque peu endormie, Vedel posa ses mains sur ses épaules et les caressa doucement avant de lui dire.

Nana, tout va bien...Ce n'était qu'un rêve...

Puis, en avançant sa tête, il vit que Nana était en sueur et pleurait à chaudes larmes semblant vraiment bouleversée...Le cauchemar avait vraiment dû être de taille. Vedel l'amena doucement contre lui et caressa sa nuque.

Shhhtt....Je suis là...C'est fini...

Vedel avait fait très peu de cauchemars au cours de son existence mais le peu qu'il avait fait avaient été horribles surtout après la mort de son oncle et de sa nièce...Il continuait de caresser avec douceur les cheveux de la jeune femme pour l'apaiser...Il ferma les yeux, cela lui faisait beaucoup de bien d'avoir ce genre de contact, ça faisait longtemps...

Humain

Des pensées et souvenirs en tout genre se bousculaient dans la tête de la pauvre Nana, qui ne réussissait pas à reprendre pied. Elle ne réagit pas quand Vedel se réveilla. Mais quand ce dernier d'une voix endormie tenta de la consoler, Nana, dont la vue était floue à cause des larmes, et la tête embrumée par le sommeil, fit un transfère, et cru voir Kosu à la place de Vedel. Quand il l'amena à elle, le déclic se fit en elle, et elle s'accrocha vivement au cou du gitan, ses larmes coulant de nouveau.

Oh Kosu, je suis désolée, je suis si désolée. Je ne voulais pas....hic....je...suu.suis...siiiii...désolééeeee.

Nana hoquetait et pleurait, son corps tremblant sous les sanglots, et sa tête se perdant dans le flot de souvenirs. C'était vraiment dur, vraiment très difficile de revenir à la réalité. Elle continua sa litanie, s'excusant, s'accrochant à celui qu'elle croyait être son ami disparu. La main dans son cou lui faisait du bien, et une partie de son conscient se rendait bien compte qu'il y avait quelque chose d'anormal, quelque chose qui ne collait pas avec ce qu'elle croyait être la réalité. Cette main dans son cou, était définitivement apaisante, mais elle ne collait pas avec les souvenirs qu'elle avait de Kosu, elle était plus douce, plus chaude. Elle dégageait cette chaleur qui était typique à...à...Vedel. Mais oui, c'était cela qui clochait, elle n'était pas avec Kosu, non elle était dans les bras de Vedel, et elle n'était pas au château, elle était dans la caravane du jeune gitan. Nana reprenait pied petit à petit, ses sanglots s'atténuant, pour laisser place à une chaleur intense. Nana se réchauffait littéralement au contact de Vedel, et lui, rayonnait. Ses sanglots se tarirent, pour ne laisser que des joues inondées et rosées sous l'intensité de sa tristesse. Elle avait les yeux un peu rouges et la voix enrouée. Mais elle allait mieux. Elle ne se détacha pas pour autant de Vedel, désirant plus que tout prolonger cette étreinte rassurante. Elle avait aussi, bien trop peur que son conscient ne lui fasse défaut, et que depuis tout ce temps, elle fut en train de rêver. Elle avait trop peur de retrouver la froideur puis la chaleur, l'extrême obscurité, puis la grande luminosité de cet endroit maudit qu'avait été le manoir. Elle avait peur que celui qu'elle tenait si fort dans ses bras, fut Kosu, ou plutôt son cadavre. Que toute cette chaleur ne fut qu'une illusion de son inconscient, et qu'en faite, elle soit là, serrant dans ses petits bras un cadavre complètement froid.
Nana ferma les paupières, les serrant très très fort, et tenta de reprendre son souffle. Son coeur battait à tout rompre, et la peur lui tordait le ventre.

Invité

Eh bien...Il semblait vraiment que l'atrocité de ce cauchemar était grande pour que Nana réagisse ainsi, comme si elle avait frôlé la mort...Vedel écarquilla quelque peu les yeux quand il entendit la jeune femme l'appeler Kosu...Elle devait avoir rêver d'un très cher ami qu'elle avait perdu et prenait le gitan pour lui...La pauvre. Vedel ne cessait de la câliner pour essayer de l'apaiser comme il pouvait...Elle semblait avoir retrouvé ses esprits mais restait collée à lui...Cette perte avait dû être un véritable traumatisme. Il continua à lui parler d'une voix douce.

Calme toi Nana...Ce n'était qu'un cauchemar...Je suis là...

Vedel avait l'impression que la jeune femme tremblait...Il se détacha d'elle lentement et lui releva doucement le menton, plongeant son regard de félin dans le sien, il lui sourit tendrement et dit.

Nana, ça va aller ? Tu veux une tisane pour t'aider à dormir ? Ou autre chose ?

Vedel alla promener ses phalanges délicatement sur la joue de la jeune asiatique pour essuyer ses larmes. Il lui déposa même un baiser sur le bout du nez avant de lui sourire de nouveau tendrement. Il n'aimait pas voir les gens tristes, encore moins les voir dans des états pareils. Il continua, toujours aussi adorable.

Sèche tes larmes...Le cauchemar ne reviendra pas...

Vedel attrapa un grigri qui pendait à un pied du lit, ce que les amérindiens appelaient un attrape-rêve, Vedel adorait en fabriquer, c'était très facile et jusque là, ça avait marché pour lui. Il le passa autour du cou de Nana, des plumes et des perles y étaient accrochés. Il lui dit.

C'est un attrape-rêve, c'est moi qui l'ait fait...Il chassera tous les cauchemars, fais lui confiance.

Vedel fit un clin d'oeil à la jeune femme avant de recommencer à lui caresser doucement l'épaule pour la rassurer.

Humain

Les douces caresses et la voix envoûtante de Vedel aidèrent Nana à se calmer, puis quand il se détacha d'elle, elle ne put résiter, et ferma les yeux quelques instants, de peur de rêver. Le doigt sous son menton se fit si doux qu'elle ouvrît les yeux pour découvrir devant elle le magnifique visage du gitan. Ses yeux la transpercèrent, et son coeur eût quelques ratés dans sa poitrine. Quand Vedel lui proposa quelque chose pour l'aider à dormir, Nana ouvrît de grands yeux, apeurée à l'idée de replonger dans le pays de ses cauchemars. Elle tenta de répondre, mais n'émit qu'un petit "non" suraigu à cause de ses pleurs et du sommeil qui s'estompaient petit à petit. Puis au contact des doigts de Vedel sur sa joue, elle ferma les yeux de délice et pressa son visage sur ces derniers. Quelle ne fut sa surprise quand elle sentit les douces lèvres se poser sur son nez. Nana ouvrît de grands yeux surpris, et hoqueta de stupeur. Personne, même pas ses parents, n'avait jamais eu pour elle de tels gestes, et Nana se surprit elle même à penser que c'était fort agréable. Elle regarda incrédule le gitan l'observer tendrement. Ses yeux étaient vraiment incroyables, ils faisaient oublier à Nana tout ce qui la tracassait: Kosu, son maître, toutes les morts qu'elle avait causé.

Elle se détendit, et un sourire commença même à naître sur son visage de poupée. Mais Vedel reparla du cauchemar, et Nana ne put réprimer un frisson. Puis elle le suivit du regard quand il se pencha vers l'extrémité du lit, et huma le délicieux parfum de sa chevelure au passage. Quand il lui accrocha le pendentif, les doigts de Vedel effleurèrent sa peau et Nana sentit une chaleur peu commune lui enflammer la peau et les entrailles. Elle baissa un regard curieux sur l'objet que Vedel appelait "attrape-rêve". Il était finement cisellé, et les perles se mariaient parfaitement avec les plumes qui caressaient la peau de Nana. Elle admirait le petit objet et leva un visage ravi à l'encontre de celui de Vedel. Elle caressait toujours le petit pendentif, et dans un élan de spontanéité, se pencha pour déposer un baiser tout frais sur la joue, très près des lèvres, de Vedel. Elle avait mal calculé son coup, et avait faillis embrasser le musicien. Quand elle revînt à sa place, la main sur son épaule était vraiment chaude, et Nana s'en délecta. Elle ouvrît enfin la bouche pour répondre d'une voix mélodieuse.

Si c'est toi qui l'as fais, alors je suis sûre qu'à présent chacun de mes rêves sera un enchantement...

Elle hésita quelques instants, se demandant si sa requête n'allait pas être déplacée.

...mais pour le cas où il est fatigué, et que je fasse encore des cauchemars...me permettras tu de...venir te voir. Quelque soit l'heure.

Nana observa attentivement la réaction de Vedel, pas du tout sûre de son coup. Puis face à sa propre peur, elle reprit vivement.

Mais tu sais, je pourais aussi m'en sortir seule, j'ai l'habitude, et puis, nounours me protége. Ne t'inquiétes pas. Je suis grande.

Elle avait prononcé ces derniers mots du bout des lèvres, ne sachant plus où se mettre. Elle baissa les yeux, et ses joues prirent une teinte rosée.

Invité

Vedel fût soulagé de voir que Nana était rassurée...Il eût un grand sourire aux adorables paroles de la jeune femme et recommença de lui caresser doucement la joue avant de l'amener à lui pour l'enlacer tendrement, il passa sa main dans les longs cheveux lisses de Nana et embrassa son front doucement.

Mais oui...Tu peux venir me voir quand tu le veux, j'en serais toujours ravi...

Partout où il était passé, Vedel avait toujours eu le rôle du bon confident et de l'épaule sur laquelle pleurer...Il avait toujours eu beaucoup d'amies parmi les femmes, bien entendu, quelle fille resterait insensible face à un garçon aussi gentil ? Mais Vedel aimait beaucoup ce rôle, il aimait réconforter les gens. Il fit s'allonger la jeune femme et s'allongea à ses côté, de profil, son coude appuyé contre l'oreiller pour soutenir sa tête. Il regardait toujours tendrement Nana avec un sourire. Il alla passer la main sur son front, caressant sa frange, remettant ses cheveux en place de la plus douce des manières.

Tu es certaine que tu ne veux rien pour dormir ?

Il posa son bras sur celui de Nana qui était presque posé contre lui et attendit sa réponse en regardant son jolie visage de poupée asiatique. Il semblait qu'on avait pas toujours été tendre avec elle, Vedel palierait bien vite à cette lacune...

Humain

Nana regardait toujours ses mains, gênée par ce qu'elle venait de dire. Puis elle sentit la main de Vedel contre sa joue et ne put s'empêcher de fermer les yeux et de soupirer sous la caresse. Les yeux ainsi fermés, elle ne se douta pas de ce qu'il allait faire et elle laissa échapper un petit cri de surprise quand il la prit contre elle, l'enlaçant et lui embrassant le front. Les paroles du jeune gitan résonnèrent aux oreillent de Nana et lui prodiguèrent le meilleur des anti-stress. Elle leva un visage rayonnant à l'encontre de celui magnifique du musicien. Puis il l'allongea de nouveau sur le lit et la regarda avec des yeux tellement doux que Nana se sentit rougir malgré elle. Elle n'avait pas l'habitude d'être le centre de tant de douces attentions, et cela lui paraissait quelque peu irréel.

Ainsi, se sentit elle obligée de toucher la main qui lui caressait le front, fermant les yeux sous le contact chaleureux de celle-ci. Elle soupira d'aise avant de le regarder droit dans les yeux. Ses yeux noirs fondant sous le regard du jeune gitan. Il posa son bras sur celui de Nana qui frémit sous le contact et tourna la tête vers lui. Voulait elle quelque chose pour dormir? C'était une question à laquelle Nana ne savait que répondre. D'habitude elle aurait juste demandé son ours en peluche, mais là, elle sentait qu'elle voulait autre chose. Nana fronça les sourcils sous la réflexion, sa bouche prenant une moue adorable et son regard passa du lit aux yeux de Vedel, à ce visage si apaisant. Puis elle sourit de façon enfantine avant de prendre le bras de Vedel et de le placer maladroitement autour de sa taille. Elle se rapprocha de lui et s'appuya contre son torse. Il sentait bon, en fait, son odeur ressemblait à un marché aux épices. Exactement la même odeur que sa caravane.

Nana se rapprocha du jeune gitan et se nicha dans ses bras, déposant un ultime baiser le long de sa machoire avant de poser sa tête contre l'oreiller. Elle n'avait toujours pas fermé les yeux, ne voulant pas perdre cette vue si apaisante de son champs de vision, et surtout, craignant le retour de ce cauchemar si persistant.

Invité

Vedel laissa faire Nana quand celle-ci fit passer son bras autour de sa taille fine. Il sourit en sentant son baiser sur sa mâchoire et la serra un peu plus en voyant qu'elle se blottissait contre lui. Si c'était de câlins qu'elle avait besoin pour dormir, il n'y avait aucun problème...Vedel aurait été fou de rester de marbre avec une fille aussi jolie à ses côtés...Doucement il rapprocha sa taille de celle de la jeune femme et la prit contre lui, remontant son bras pour envelopper Nana d'un peu plus de douceur. De sa main gauche, il caressait le crâne de l'adolescente du bout des doigts voire du bout des ongles, cherchant à l'apaiser au maximum. Il ferma les yeux, transporté par la douceur de cet instant...A peine arrivé ici et il rencontrait déjà des gens aptes à partagé des instants pareils avec lui...Cela sonnait comme une délivrance pour lui car depuis qu'il avait quitté Paris, il n'avait plus vraiment eu le temps pour de pareils câlins. Il se sentait de nouveau sombrer...Bientôt, ses doigts cessèrent de bouger sur le cuir chevelu de Nana...Il s'était endormi, la jeune femme délicieusement lovée contre lui.

Humain

Les caresses de Vedel eurent tôt fais de faire leur effet sur l'un comme sur l'autre. Nana le sentit s'endormir, et cela l'aida à sombrer elle même dans un sommeil qu'elle espérait réparateur. Elle se sentait vraiment en sécurité, ainsi lovée dans les bras du jeune musicien. Il émanait de cette personne, une force et une tranquilité qui réussissaient à l'apaiser, même au plus profond de son coeur. Elle se surprit à penser intérieurement, qu'elle ne désirait plus partir, qu'elle ne voulait qu'une chose, rester ici pour toujours, dans ses bras si forts, contre cet être si doux. Même si Nana ne faisait pas de cauchemar, la confusion régnait dans son esprit, ainsi, son sommeil fut il d'abord perturbé par de nombreuses images, des choses qu'elle avait vu, des choses qu'elle avait vécu. Cela ne déboucha pas sur le cauchemar habituel, mais elle s'agita quand même un peu dans son sommeil, enlaçant puis serrant Vedel de toutes ses forces contre elle. A ce contact inconscient, Nana s'apaisa, et la suite de sa nuit se passa sans anicroche, ne rêvant plus de rien, sinon d'une plage, d'un garçon adorable, et d'une chanson qui lui résonnait dans la tête. Cette chanson, elle la murmura quelques temps.

Invité

Vedel dormit incroyablement bien, il sentait parfois Nana le serrer davantage mais ça ne suffisait pas à le réveiller. Il était bien trop fatigué pour ça. Ce fût un bruit qu'il connaissait parfaitement qui lui fit ouvrir les yeux. Sidi appuyait légèrement de son museau sur une fenêtre de la caravane pour quémander son petit déjeuner...De doux rayons de soleil filtraient par les ouvertures mais ils étaient faibles. Il devait être 8 heures à tout casser. Vedel se redressa légèrement essayant de bouger Nana le moins possible et mit un doigt sur sa bouche en faisant "Chuut" en direction de sa jument. Celle-ci comprit et arrêta de gratter à la fenêtre. Vedel lui envoya un doux sourire et lui murmura qu'il arrivait. Il regarda un instant la jeune fille endormie tel un petit ange apaisé. Il sourit et se détacha très lentement d'elle, ramenant ses bras sur l'oreiller. Il lui rapprocha son ours puis se leva. Il alla prendre une pomme dans une corbeille posée sur la table puis sortit hors de la caravane. Il alla la présenter à Sidi à laquelle il ne manqua pas de faire un bisou sur le museau et de caresser son encolure pendant qu'elle se régalait. Une fois qu'elle eût terminé, Vedel se passa les deux mains dans les cheveux et s'étira...Pfff, ça faisait du bien de dormir paisiblement. Lui vint une idée, il voulait à tous prix préparer un super petit déjeuner à Nana mais il ne pourrait pas cuisiner dans la caravane, sous peine de la réveiller...Il rentra dans la caravane, prit tout ce dont il avait besoin en faisant le moins de bruit possible et ressortit. Il ralluma un petit feu et se mit à l'ouvrage, coupant de larges tranches de pain blanc, il les trempa dans des jaunes d'oeufs qu'il avait précédemment battu et auxquels il avait rajouté du lait, de la vanille moulue et du sucre de canne. Il les fit ensuite frire légèrement, il en fit quatre comme ça, l'odeur était délicieuse...Il éteint finalement le feu et présenta les tartines sur des assiettes, il les agrémenta de myrtilles puis rentra. Il servit de grands verres de jus de poire maison, y ajouta une pincée de miel pour le rendre plus épais...Voilà, ça c'était du petit déjeuner. Il disposa l'assiette et le verre de Nana sur un plateau et alla le poser sur le lit. Il s'assit à côté, attendant qu'elle se réveille avec un sourire. Il était content de sa petite surprise.

Humain

Nana était réellement épuisée, la longue journée, suivie des trop nombreuses émotions de la veille, l'avait abattue. Après son cauchemar, elle avait dormis comme un bébé, et ne s'était même pas rendue compte du réveil de Vedel. Elle sentit vaguement le changement de température entre le moment où le musicien s'était levé, et le moment où il l'avait de nouveau bordé, mais cela ne l'avait aucunement réveillé. Elle ne chantait plus, en tout cas, elle n'émettait plus aucun son. Mais ses lèvres continuèrent de frémir au rythme de la musique qui la berçait dans sa tête. Elle se retourna plusieurs fois et son ourson cliqueta quelque peu, mais elle ne se réveilla pas.

Puis, une odeur peu famillière vînt lui caresser les narines, la faisant saliver dans son sommeil. Cette odeur, accompagnée de la présence auprès d'elle qui s'agitait, la firent émerger doucement de son profond sommeil. Elle fronça tout d'abord les sourcils, puis se gratta le nez d'une main endormie, et finallement, ouvrît un oeil puis deux. Sa vue était brouillée, et ses pensées confuses. Où était elle? Qui était elle? Si, ça elle s'en souvenait, mais pourquoi n'était elle pas dans son lit? Puis Nana sentit un regard peser sur elle, et elle tourna légèrement la tête pour apercevoir un visage qui lui semblait familier la regarder tendrement. Elle pencha la tête de côté, signe qu'elle réfléchissait, et plissa les yeux. Quand enfin la mémoire lui revînt, elle ouvrît de grands yeux et se redressa. Là, elle se frotta les yeux et regarda autour d'elle pour se ressituer dans le temps et l'espace. A tâton, elle retrouva son ours et le ramena près d'elle, puis elle osa enfin plonger son regard ebène dans celui doré de Vedel. Elle sourit timidement, ne sachant pas vraiment quoi dire, ou quoi faire. Puis elle ouvrît la bouche et salua d'une voix rauque le jeune homme. La dureté et l'étrange son de sa voix lui firent faire une grimace, et après s'être délicatement raclé la gorge, elle réitéra ses salutations.

Bonjour Vedel...

Elle avait les cheveux en bataille, et même sa longue frange se trouvait éparpillée au quatres coin de son visage.

Invité

Vedel sourit en voyant Nana se réveiller progressivement...Elle n'avait pas l'air de trop se rappeler où elle était...Quand elle eût son déclic, le jeune gitan laissa échapper un petit rire, il lui sourit tendrement quand elle lui dit bonjour après s'être reprise puis il alla lui remettre sa frange correctement et lui déposer un bisou sur la joue.

Bonjour Nana.

Il se remit à sa place et approcha le plateau d'elle.

Je t'ai préparé un petit déjeuner, j'espère que tu as faim. Ce sont des tartines au lait vanillé avec du jus de poire, j'adore m'en préparer.

Vedel gardait le sourire, cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait reçu personne ou cuisiné pour quelqu'un, ça lui faisait vraiment plaisir...Surtout que Nana malgré qu'elle soit adorable ne semblait pas avoir beaucoup d'amis à côté...En même temps, s'il se souvenait bien, ça ne faisait pas très longtemps qu'elle était arrivée elle non plus.

Humain

Nana cessa de respirer lorsque Vedel se pencha pour lui remettre sa frange en place et pour déposer un frais baiser sur sa joue. Elle rosit légèrement et baissa les yeux pour tenter de cacher sa gêne. Son coeur se remit difficilement d'une émotion si forte peu après le réveil, et Nana tritura son ours un moment. Puis elle détailla le plateau que lui présenta le musicien, tout était superbement présenté, et l'odeur qui s'en échappait donnait à la jeune fille l'impression de n'avoir pas mangé depuis des jours. Ses yeux noirs devinrent gourmands, et elle leva un visage ravis à l'encontre de celui de Vedel.

Merci...hum....ça à l'air délicieux. J'ai l'impression d'avoir faim rien qu'en le regardant.

Un sourire s'épanouit sur son visage, étirant ses lèvres tendrement, et laissant découvrir de jolies dents blanches. Nana questionna Vedel du regard afin de savoir si elle pouvait commencer. Et quand il fut établi qu'elle avait carte blanche, elle tendit une main avide vers le plat présenté. Elle prit du bout de ses longs doigts fins une tranche de pain encore chaude et fumante et souffla dessus avant de la porter à la bouche. Malgré toutes ses précautions, elle se brûla la langue et s'étouffa presque à vouloir avaler le plus vite possible. Elle attrapa alors le jus de poire et en bu quelques petites gorgées pour apaiser le feu de sa gorge.

Hum....désolée. J'ai voulu aller trop vite...

Nana rit quelque peu de sa bêtise et plongea son regard de jais dans celui de Vedel.

Merci beaucoup...c'est délicieux, vraiment délicieux.

Nana aurait aimé remercier son compagnon de meilleure manière, mais elle ne savait pas vraiment ce qui était permis, et elle ne voulait surtout pas le froisser.

Il faudra que tu me montres comment faire...et en échange, moi...je te ferais...hum....des meringues si tu veux. Ou des pains aux raisins, mais ils ne sont pas terrible je trouve.

Nana sourit à nouveau et son regard ne pu se détacher de celui du musicien.

Invité

En voyant les yeux immenses de Nana quand il lui présenta le plateau, Vedel rit de bon coeur...Il fit un fin sourire à cette dernière quand elle mentionna que ça avait l'air délicieux. Quand il la vit croquer à pleines dents dans la tartine, il voulut l'arrêter mais trop tard, elle s'était déjà brûlée la langue...Ca lui était aussi souvent arrivé, à lui l'accroc au pain perdu...Il sourit à la jeune femme et lui dit.

Je me laisse trop souvent avoir aussi.

Il souffla quelque peu sur sa tranche de pain et en mordit un petit bout avant de boire à son tour un peu de son jus de poire. Il fût assez ému de voir avec quelle sincérité, Nana lui disait merci...C'était un plaisir simple un petit déjeuner au lit mais c'était selon Vedel ce qui procurait le plus de bien. Il alla doucement caresser la joue de Nana de l'index et lui dit.

Mais de rien, demoiselle.

Tout en continuant de se régaler, il écouta la jeune femme puis lui répondit avec enthousiasme.

Oh, tu sais faire les meringues !? Whaouh...Moi, j'ai eu beau essayer, jamais je n'y suis parvenu mais j'adore ça, surtout avec de la tarte au citron...

Ah oui, ça lui manquait d'aller une fois par mois dans son café parisien attitré avec ses amis du cabaret, lui, prenait toujours une tarte au citron meringuée là-bas et maintenant, ça faisait bien longtemps qu'il n'en avait pas mangé...Il continuait de regarder la jeune femme en souriant et en se régalant.

Humain

Nana avait les doigts pleins de gras, et devait se les lécher régulièrement si elle ne voulait pas tâcher les jolis draps de Vedel. Quand il lui caressa la joue, même seulement un bref instant, Nana ouvrît de grands yeux étonnés, et stoppa tous mouvements. Une tartine dans une main et l'autre levée, avec les doigts écartés de façon peu commune. La jeune fille s'étonnait encore des réactions de son coeur quand le jeune musicien avait de tels gestes à son égard. Elle sentait le sang battre à ses tempes, et son coeur s'emballer, mais ne comprenait pas tout à fait pourquoi. Son visage arborait toujours l'expression étonnée qu'avait fait naître le contact, et Nana faillit bien ne pas entendre ce que lui racontait Vedel. Quand enfin elle reprit suffisament ses esprits pour pouvoir se remettre à manger, Vedel était si emballé, que Nana ne put s'empêcher de sourir. Oui, elle adorerait lui faire des tartes au citron meringué. Ce n'était pas sa spécialité, mais elle s'entraînerait dur, rien que pour revoir l'air ravit qu'arborait le musicien en cet instant. La jeune fille ne répondit pas tout de suite, observant tranquillement l'être qui lui faisait face, se demandant si cela n'était pas un rêve au final, et si elle n'allait pas se réveiller d'un instant à l'autre.

Toute à son observation, la jeune femme ne remarqua pas le silence qui envahit la caravane, et lorsqu'elle porta la tartine à sa bouche, sa tièdeur lui fit fermer les yeux. Le goût si puissant de la vanille chaude, était devenu un doux mélange sucré en se refroidissant, et Nana se délecta de tant de douceur. Elle frémit quelque peu et rouvrit ses yeux en amandes sur un visage quelque peu étonné. Elle comprit enfin qu'elle était restée silencieuse depuis tout ce temps, et que son attitude pouvait paraître étrange à toute personne extérieur à ses pensées. Nana reposa la tartine entâmée dans l'assiette, et rougit quelque peu, baissant par la même les yeux sur ses mains pleines de sucre. Elle se mit à lécher un à un ses doigts, et releva un regard confus à l'adresse de celui, mordoré, de Vedel. Puis, sur le ton de la conversation, elle répondît comme si de rien n'était.

Et bien...je t'en ferais volontier alors. Il faut que je vérifie, mais je pense avoir tout ce qu'il me faut chez moi. Tu n'auras qu'à passer, ou si tu n'as pas le temps, je t'en porterai une la prochaine fois que je viendrai.

Ce qui voulait dire très prochainement pour la jeune Nana qui ne concevait pas que les gens ne se voient pas plusieurs jours durant.

Invité

Nana avait vraiment des manières adorables...Jamais Vedel n'avait rencontré de filles respirant tant la candeur à Paris. Et il n'avait pas croisé souvent d'asiatiques non plus, ça ne devait être arrivé qu'une ou deux fois. Il devait avouer que les petits yeux en amande et l'air de poupée de Nana ne le rendaient pas indifférent, qu'est-ce qu'elle était mignonne quand elle léchait ses doigts collants. Il sourit en la voyant savourer sa tartine comme si c'était le plat le plus délicieux qu'elle ait jamais mangé...Ca faisait tellement plaisir au gitan. Il bût un peu de son jus de poire. et lui répondit, tout sourire.

Ce sera avec grand plaisir vraiment ! Tu ne peux pas imaginer combien je suis content d'avoir rencontré une personne aussi gentille que toi pour mon arrivée ici...Je suis tombé sur une fille qui m'a renseigné pour la plage dès que je suis entré en ville, elle paraissait vraiment sympa aussi...C'est elle qui m'a mené chez les Indépendants. Elle s'appelle Hanna, je ne sais pas si tu la connais.

Oui, il faudrait d'ailleurs un de ces quatre que Vedel la retrouve et l'invite pour la remercier ou lui offre un petit quelque chose parce qu'elle lui avait vraiment rendu service. Il mordit une nouvelle fois dans sa première tartine et la finit, tout en souriant à Nana. Il se prépara à attaquer la deuxième avec des yeux gourmands.

Humain

Nana se léchait consciencieusement les doigts lorsque Vedel mentionna un autre membre des Indépendants. Hannah. Tout de suite, la curiosité de Nana fut piquée à vif, et son désir d'en savoir plus sur la jeune femme se fit grandissant. Elle attrapa de nouveau sa tartine, quand ses doigts furent propres, et mordilla dedans tout en écoutant attentivement le musicien. Il l'aurait donc rencontré à son arrivée, un peu comme elle et Youri se sont rencontrés. Nana chercha dans sa mémoire afin de déterminer si elle connaissait la jeune femme. Mais elle n'avait jamais eu qu'un ami, Kosu, ainsi la réflexion fut elle rapide. Elle répondît par la négative, tartine en bouche, tournant la tête de droite à gauche plusieurs fois de suite. Puis il lui vînt à l'esprit qu'au final, à part Vedel, elle ne connaissait personne de son clan, n'ayant pas même rencontré son chef. Nana avala la bouchée de pain vanillé qu'elle avait en bouche et but une gorgée de sa boisson avant de demander à Vedel.

As tu rencontré...Tomo, c'est ça?

Elle commençait vraiment à se poser des questions sur l'étendue de son présupposé clan, et voulait en savoir le plus possible avant de commettre un impair. Puis elle reprit de sa voix claire.

Je ne l'ai pas encore vu. Comment est il?

Nana s'était légèrement penchée en avant, toute son attention captivée par la réponse tant attendue. Son ours en peluche tomba lourdement sur le sol, en un bruit assourdissant.

Invité

Vedel gardait son sourire tout en mangeant sa deuxième tartine...Il fit signe à Nana qu'il lui répondrait dès qu'il n'aurait plus la bouche pleine et ferma un oeil en entendant l'ours se fracasser par terre...Il faisait un drôle de bruit pour une peluche...Une fois qu'il eût avalé, le jeune gitan répondit.

Tomo ? Je l'ai croisé oui...Il s'est même un peu moqué de mon talent en musique mais je pense qu'au fond il n'est pas méchant...

Puis Vedel prit un air songeur comme s'il réfléchissait intensément à ce qu'il allait dire ensuite.

Eh bien, il est blond, il a un anneau à la lèvre, des yeux argentés...et une allure un peu provocatrice et désinvolte...En tous cas c'est un très bel homme.

Vedel ponctua sa phrase d'un sourire. Puis tout en finissant son jus de poire, il baissa les yeux vers l'ours et demanda à Nana.

Il est bruyant ce nounours...Cacherais tu un trésor dedans ?

Vedel avait dit ça en souriant et finit son petit déjeuner en attendant une réponse de Nana.

Humain

Nana était captivée par la description que fit Vedel de leur chef commun. Elle avait à la fois hâte et peur de le rencontrer. Elle espérait que tout se passerait bien. La jeune fille se redressa et finit elle aussi sa tartine, puis son jus. Un grand sourire étirant ses lèvres. La question du jeune gitan la fit sourire. Non, elle ne cachait pas un trésor, ou alors il était plutôt dangereux. Puis le doute se fit une place dans son coeur. Comment réagirait le jeune homme en apprenant ce qu'elle portait sur elle 24 heures sur 24?

Nana se pencha et attrapa son ours par la patte, ses longs cheveux noirs tombant en cascade devant elle et effleurant le sol par la même occasion. Elle replaça son ours devant elle, sur ses genoux, et fit un gracieux mouvement de tête pour remettre ses cheveux en place. Elle regarda Vedel avec une expression indéchiffrable. Un mélange d'anxiété et de peur, de confiance et d'envie. Son visage de poupée de porcelaine resta figé un moment avant de prendre une expression plus sérieuse et de se diriger vers son ours.

Ses petites mains retournèrent la peluche, et ses doigts fins défirent une sangle dans le dos de celui-ci, laissant découvrir une poche. Nana plongea la main dans cette poche et en sortie au fur et à mesure des petits couteaux finement ciselés, et quelques kunais bien acérés. Elle les étala doucement sur le lit, faisant très attention à ne pas entailler les draps du jeune homme, et attendît, anxieuse, la réaction de son ami.

Invité

Vedel décela une certaine hésitation chez Nana à lui répondre...Ce qu'elle cachait dans cette peluche n'était sans doute pas si innocent que Vedel l'avait pensé...Il concentra son regard sur l'ours que Nana ouvrit. Il écarquilla quelque peu les yeux en la voyant en sortir de petites lames...Alors en fait, c'était une cachette pour ses armes...En même temps, c'était judicieux car personne ne soupçonnerait une peluche de receler des armes, surtout une peluche au bras d'une jeune fille semblant si frêle et douce. Ca avait pris de court même Vedel. Il se passa une main un peu gênée dans les cheveux et dit en souriant.

Ma foi, tu as trouvé un moyen efficace de tromper tes ennemis potentiels...C'est vrai qu'on est jamais trop prudent...

En joignant à nouveau ses mains sur ses cuisses, il continua.

Et puis, une jolie demoiselle doit être prête à se défendre...Certaines rues ne sont sans doute pas sûres ici, j'imagine que ça fait un peu comme Paris...

Oui, là-bas, les rues coupe-gorge étaient nombreuses et même si Dead Orchestra était bien moins étendue, il devait y avoir quelques coins à ne pas fréquenter seul. Il garda un sourire réconfortant au visage, voulant faire comprendre à Nana qu'il n'était pas du tout choqué par ce qu'il venait de découvrir, il avait juste été surpris.

Humain

La gêne évidente de Vedel fit grimacer légèrement Nana qui s'apprêtait à reprendre toutes ses armes et à s'enfuir en courant. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux, et ses joues rougirent quelque peu. Elle resserra ses mains en deux poings, serrant les pans de sa jupe, elle ne savait que dire, que faire pour qu'il ne la regarde pas autrement qu'avec la tendresse dont il avait fait montre jusque là. Puis, Vedel lui fit un compliment que Nana ne comprit pas de prime abord. L'information montée jusqu'à son cerveau, elle piqua un fard digne de concurrencer la plus rouge des roses. Nana baissa précipitamment la tête, se rendant compte de son ridicule, et fixa le drap comme s'il s'eût agis d'un trésor, n'en décollant pas ses yeux, et ne clignant même pas des cils. Ainsi, Nana ne vit elle pas le sourire réconfortant de Vedel, et se sentit telle la plus stupide des imbéciles. Elle avait douté de lui, lui qui s'était occupé d'elle, lui qui lui avait chanté sa première chanson, lui qui l'avait réconforté après son cauchemard, lui qui lui avait préparé ce merveilleux petit déjeuner. Lui, Vedel, qui se trouvait face à elle, et ne la blâmait en rien d'être ainsi arnachée. Lui qui faisait battre son coeur à vive allure, et qu'elle avait éperduement envie de prendre dans ses petits bras.

Nana osa un regard, et baissa à nouveau les yeux, ses joues tournant petit à petit au cramoisie. Son ours en peluche, éventré, à côté de ses couteaux, et sa petites jupe étalée autour d'elle. La jeune fille ferma les yeux et souffla lentement afin de reprendre consistance, et fut prise d'une violente envie de douceur, le visage du gitant se dessinant petit à petit dans son esprit. Puis, comme prise de folie, elle s'élança vers lui, et le prit dans ses bras, la violence du choc leur faisant perdre, à tous deux, l'équilibre, et tomber lourdement sur le sol. Nana ne bougea plus, un peu sonnée, mais surtout, inquiète pour Vedel.

D...désolée....

Dit elle d'une toute petite voix, sussurant directement à l'oreille du gitan. Elle le tenait fermement, et son petit corps était collé à celui du musicien.

Invité

Vedel fût quelque peu inquiet et contrarié de voir que Nana semblait plus que gênée par ce qu'elle venait d'entendre...Pourtant, le gitan n'interprétait pas ses paroles comme gênantes, enfin, le compliment, peut-être...Les regards furtifs que Nana lui lançait auraient été capables de le faire fondre. Il en sourit et voulu s'approcher pour la rassurer en la câlinant mais il fût pris de court. Il n'avait rien vu venir. Nana lui avait littéralement sauté dessus et tous deux étaient tombés à terre...Bizarrement, Vedel n'avait rien senti, même pas une légère douleur au dos. Il sentait le petit corps de la jeune fille sur lui et cela lui empourpra les joues...Une de ses mains alla se loger sur la nuque de Nana pour la caresser doucement ainsi que ses longs cheveux tandis que son autre bras allait entourer sa taille fine. Il lui murmura.

Ca va, ne t'inquiète pas...

Drôle de situation pour un câlin mais le gitan ne trouvait pas ça moins plaisant. Comme le silence était de mise, Vedel pouvait entendre le coeur de Nana marteler son propre torse. Il la serra un peu plus tout en continuant de masser délicatement sa nuque. Il en ferma les yeux, la douceur de l'instant n'était pas à négliger, il ne vivrait sans doute pas cela tous les jours...

Humain

Nana attendît avec appréhension la réponse de Vedel, lui avait elle fait mal? Non, elle soupira, rassurée et frissonna lorsqu'il l'enlaça. La douceur de ses gestes et la chaleur de son corps incitèrent Nana à se blottir encore plus contre lui. Enfouissant son visage dans son cou, son souffle chaud caressant la peau du gitan. Elle ferma les yeux et respira à plein poumons l'odeur enivrante qui se dégageait du musicien. Cette odeur épicée et voluptueuse à la fois. Elle resserra doucement sa prise autour de son cou, et se permit même de déposer un léger baiser le long de celui-ci. Ses lèvres rosées, s'y attardant inconsciemment.

Jamais elle n'avait expérimenté ce genre de contact, et jamais elle n'y aurait pensé. Mais avec Vedel, tout était différent, tout prenait un sens nouveau. Elle avait envie d'être dans ses bras, de se faire cajeoler, de sourire et de rire avec lui. Elle ne pensait plus à rien, et son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine. Oubliant le temps et le reste, elle se détendit petit à petit, ses joues reprenant leur couleur habituelle. Elle fit glisser l'une de ses mains, du cou du musicien, à son torse, la posant simplement à l'emplacement de son coeur. De ses doigts fins, elle caressa doucement le torse du gitan, ne recherchant que douceur et délicatesse.

Invité

Comme c'était étrange mais agréable...Ils se connaissaient depuis même pas une journée et pourtant, Nana et Vedel se comportaient comme s'ils se connaissaient depuis toujours et presque comme...un couple. Cette pensée fit rougir le gitan en même temps qu'elle le fit sourire...Il appréciait déjà énormément Nana c'était certain mais il attendrait sans doute de la connaître un peu plus et de vivre des choses à ses côtés avant de songer à une quelconque relation plus poussée...Le fait était qu'ils avaient seulement tous deux besoin de beaucoup de tendresse et qu'ils étaient amateurs de câlins. Le jeune gitan eût un frisson agréable en sentant les lèvres de Nana sur son cou...Il soupira de bien-être en sentant les doigts de la jeune femme se poser à l'emplacement de son coeur...Quel magnifique instant que celui-ci. Il aurait pu rester toute la journée ainsi. Cependant, il se redressa, prenant soin de garder la jeune femme contre lui. Il prit son visage entre ses mains et pût observer la finesse de ses traits, il alla lui embrasser la joue, leurs boucles voisines se touchant. Puis il lui dit tout en caressant son joli visage.

Je suis tellement content de t'avoir rencontré...Tu es vraiment quelqu'un de charmant, Nana...

Il lui remit une mèche en place et ajouta avec un sourire.

Tu es incroyablement jolie de surcroît...J'ai de la chance de pouvoir te faire des câlins...

Il l'enlaça à nouveau, ressentant comme le besoin de lui procurer une tendresse qu'elle ne semblait pas avoir souvent reçu...

Humain

Nana se réchauffait au contact du gitan, quand celui-ci se redressa. Elle crut un instant qu'il allait la faire descendre de ses genoux, mais se retrouva au final, encore plus collée à lui. Elle ne put réprimer un doux sourire et le regarda de ses grands yeux noirs scintillants, lorsqu'il lui prit le visage dans ses mains. Sa main toujours placée à l'emplacement de son coeur, tenant le tissu du bout des doigts. Les mots de Vedel touchèrent Nana en plein coeur, et, bien que son sourire s'effaça, ses yeux se remplir doucement de larmes de joie. Elle frissonna sous le doux baiser sur sa joue, et le regarda d'un air incrédule. Ses yeux se fermant doucement au contact de ses doigts sur son visage.

Jamais tant de douceur ne lui avait été prodigué. Jamais, elle n'aurait cru cela possible. Aussi, ses compliments, doublés de ses caresses, firent ils couler de chaudes et silencieuses larmes sur ses joues de porcelaines. Quand à nouveau Vedel la prit contre lui, elle replaça son visage dans son cou, et se serra fort contre lui. Ses longs cheveux noirs se mélangeant à ceux du musicien. Elle ne voulait plus partir, elle ne voulait plus voir le monde extérieur. A ce moment bien précis, elle ne désirait qu'une chose, que le temps s'arrête, et qu'il lui permette de rester ainsi pour l'éternité.

Vedel...merci...

Elle avait murmuré ces mots, ne voulant pas briser cet instant de pur douceur qui semblait les envelopper tout deux d'un doux nuage cotonneux. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre au musicien, elle se sentait démunie, comme si les mots qu'elle pensait juste, sonneraient faux sortis de sa bouche. Aussi, se contenta-t-elle de se coller à lui, et de lui transmettre ses sentiments par la chaleur de son étreinte.

Invité

Les larmes que la jeune femme versèrent appuyèrent que la tendresse n'avait sans doute que trop peu rythmée son existence. Vedel ne pensa pas utile de les arrêter car il savait qu'elles étaient de bien-être. Il gardait Nana contre lui et caressait ses doux cheveux à l'odeur de bonbons. Le "Merci" qu'elle lui avait glissé était sans doute le plus sincère qu'il avait jamais entendu...Pour une fois, il avait vraiment l'impression de se sentir utile à quelqu'un. Sa main se fit alors plus insistante sur la nuque de l'adolescente et il déposa un doux baiser sur sa tempe. Son autre main était posée dans le dos de la jeune femme et le caressait gentiment. Malgré la douceur de cet instant, Vedel ne pouvait s'empêcher de repenser à sa famille qui elle était toujours à la merci des allemands...Il fallait qu'il trouve du travail au plus vite en ville pour gagner de l'argent et allé libérer ses proches ensuite. De plus, il fallait qu'il termine de s'installer...Pourtant dieu sait qu'il aurait aimé oublié ses obligations mais il ne pouvait pas...Il se détacha lentement de la jeune femme et alla lui caresser la joue tendrement en souriant.

Ne t'inquiète pas, je serais toujours là...

Puis il se redressa et aida l'adolescente à se relever, la soutenant à la taille. Finalement, il sortit de la caravane et s'étira dehors. Sidi se rapprocha et alla coller son poitrail au dos du gitan, il flatta son encolure en souriant et attendit que Nana le rejoigne dehors. Il faisait très beau aujourd'hui et la mer n'avait plus cette couleur noire inquiétante, elle était d'un bleu foncé profond mais scintillant sous les rayons de soleil.

Humain

Ses bras, ses doigts, ses caresses, ses baisers, Nana sentait que plus jamais elle ne pourrait s'en passer. Elle sentît aussi que désormais, elle ne serait plus jamais seule, son coeur était en sécurité maintenant. La jeune fille se releva avec l'aide du musicien, et lui sourit avant de le suivre dehors. Elle s'arrêta juste au pas de la porte et se retourna, cherchant un miroir du regard. Quand elle en trouva un, elle se mit prestement à se coiffer de ses longs doigts, remettant en place son morceau de tulle et s'assurant que son maquillage, bien que léger, n'avait pas coulé. Quand enfin elle se trouva présentable, elle prit une longue inspiration et se présenta au dehors. Elle se figea dans l'encadrement de la porte, frappée en plein coeur par la tendresse qui émanait de la relation entre l'animal et le gitan. Son visage redevînt celui qu'il avait toujours été, rayonnant et doux. Mais cette fois, son expression n'était pas celle d'une gamine un peu fofolle, non, il exprimait beaucoup de tendresse, de douceur et d'amour. Ses yeux noirs pétillaient et ses longs cheveux flottaient légèrement sous la brise légère. Elle avait les bras le long du corps, ne tenant pas son ours pour une fois. Elle semblait, ainsi, bien plus femme que d'ordinaire.

Puis la jument remarqua sa présence et s'approcha d'elle. En règle générale, Nana se serait cachée, mais là c'était différent. Elle avait déjà eu affaire à l'animal la veille et la trouvait tellement jolie. Elle ouvrît en grand ses petits bras et accueillit le coup de museau de Sidi d'un rire clair et scintillant. Nana couvrît Sidi de baisers et de caresses, se retrouvant presque sur son dos. Car Nana était toujours sur le pas de la porte de la caravane, ce qui lui proférait quelques centimètres supplémentaire.

Invité

Vedel n'était qu'à moitié étonné par l'attitude de sa jument avec Nana...Sidi était loin d'être idiote, elle sentait toujours quelles étaient les relations que Vedel entretenait avec les gens...Ainsi, elle était adorable avec ses amis mais très hostile avec ceux qui lui faisaient du mal...Ce n'était pas une jument jalouse étant donné qu'elle était habituée à avoir beaucoup de monde autour d'elle et non un maître attitré. Vedel se rapprocha et attrapa délicatement Nana par la taille pour la faire descendre de la caravane. Il la fit de nouveau touché terre en lui souriant tendrement. Sidi s'était attaquée au tulle qui ornait les cheveux de l'adolescente et Vedel lui tapota le museau pour lui faire comprendre qu'il ne fallait pas. Il replaça le fin voile correctement avec un petit rire puis dit.

Cela te dirait de faire une promenade sur cette grande folle...?

Il alla caresser le museau de la jument, son regard toujours posé sur Nana...Il n'avait pas très envie de la quitter mais le fait était qu'il avait encore des choses à régler avec la caravane et surtout il fallait qu'il se trouve un travail pour vite réunir assez d'argent...La raccompagner chez elle à cheval serait une manière agréable de lui dire au revoir...

Humain

Nana avait les larmes aux yeux à force de rire. Lorsque Vedel la porta afin de la faire descendre de la caravane, elle se sentit légère comme une plume. Elle rayonnait, un ravissant sourire ornant son fin visage. Et ses yeux pétillaient de malice. Elle laissa Vedel replacer son tulle et le remercia d'un nouveau sourire. Lorsqu'il lui proposa une balade sur Sidi, un éclair craintif passa dans ses grands yeux noirs. Elle n'était jamais monté à cheval, et la taille de la jument ne la rassurait pas. Elle flâta l'enccolure de Sidi et regarda Vedel d'un air penaud.

Je ne suis jamais monté à cheval tu sais.

Nana baissa les yeux, les joues rougies par sa gêne. ses longs cheveux retombèrent légèrement sur sa poitrine, sa mèche cachant aisément son visage. Elle se mit à jouer nerveusement avec un bout de la chemise du gitan. Embarrassée par son inexpérience dans bien des domaines. La jument s'approcha des deux jeunes gens, et poussa Nana sur Vedel. Nana eût l'impression que Sidi se moquait d'elle, lui reprochant son manque de confiance et sa bétise. Nana fit la moue et se détâcha de Vedel avant de faire face à Sidi. Elle mit ses mains sur ses hanches et fronça ses délicats sourcils. Puis elle prit un air supposé être féroce et commença à gronder la jument, imitant une grosse voix des plus hilarante.

Non mais. Pourquoi t'as fais ça. Je suis gentille moi avec toi...Je te fais des caresses, des bisous, je te laisse manger mes affaires. Alors ça veut dire quoi ça.

Elle leva un doigt accusateur sur la jument qui hénît légèrement, preuve qu'elle se fichait réellement de Nana et qu'elle en venait même à rire. Nana se sentait de plus en plus en colère. Elle n'avait aucune emprise sur ses émotions et se sentait de plus en plus honteuse. Sa lèvre inférieur commença à trembler, et ses yeux amandes luisirent d'émotion. Elle se tourna vers Vedel, vaincu par l'impitoyable Sidi, et le regarda de manière adorable.

Invité

Vedel pencha légèrement la tête de côté d'un air quelque peu inquiet en voyant Nana adopter une expression si tristounette...Ah, ainsi donc, elle n'était jamais montée à cheval...Ce n'était pas très grave, Vedel saurait la soutenir mais il voulait bien admettre que cela pouvait paraître impressionnant au premier abord. Il allait répliquer quand un geste de la jeune femme lui clot les lèvres. Elle triturait un peu sa chemise, l'air nerveuse...Vedel n'avait jamais rien vu de si adorable. Un sourire commença à naître sur son visage et il sourit un peu plus en voyant Sidi pousser l'adolescente contre lui...Décidément, elle n'en ratait pas une...Peut-être était-elle un peu jalouse en fin de compte...Il croisa les mains sur son torse et observa en riant légèrement, Nana gronder sa jument...qui bien sûr n'y entendit rien...En voyant à nouveau cette mine adorable, Vedel se sentit comme fondre et en soupira. Il se rapprocha de Nana et alla doucement prendre son visage entre ses mains, caressant ses pommettes des pouces.

Il ne faut pas te laisser avoir par cette mijaurée, voyons...

Il sourit tendrement à la jeune fille et tourna la tête vers Sidi à qui il envoya un regard faussement ténébreux avant de lui sourire. Puis il se reconcentra sur Nana et lui dit.

Tu me fais un sourire ?

Il la regardait tendrement, lui-même souriant, gardant son visage de poupée entre ses mains. Il faudrait qu'il lui demande de quel pays exactement elle venait, ses yeux étaient si jolis, d'un noir plus pur que l'obsidienne.

Humain

Nana n'osa pas regarde Vedel dans les yeux. Elle avait honte de son inaptitude à se faire respecter d'un cheval et se sentait vraiment idiote. Pourtant les mains si chaudes sur ses joues, la douceur de ses caresses, lui firent lever les yeux pour rencontrer les yeux scintillant du musicien. Nana le regarda longuement, se rendant d'autant plus compte de la finesse de ses traits, qu'ils étaient vraiment très proches. Attrapant à nouveau un pan de la chemise de son compagnon. Nana ne mit pas longtemps à se dérider à la demande de Vedel. Progressivement, un sourire timide, puis taquin, et enfin émerveillé se ficha sur le visage de porcelaine de l'adolescente. Ses grands yeux noirs pétillaient d'une lueur à la fois de défit et d'amusement. Nana était vraiment dans son élément, entourée de Vedel, et de Sidi aussi, malgré l'indéniable volonté de la jument de la faire passer pour une empotée.

Bien sûr que je te souris...

La petite voix enfantine de Nana résonna et elle se détacha de l'emprise chaleureuse de Vedel. Faisant une légère réverrence de la tête au gitan, elle le regarda un quart de seconde, avant de se retourner et de sauter sur la jument qu'elle couvrit de caresses et de gratouilles. Tentant naïvement de la chatouiller. Une fois bien essoufflée, Nana revînt auprès du jeune homme et remit sa jupe en place. Attrapant son ours en peluche, elle lança comme si de rien n'était.

Bon, on la fait cette balade à cheval.

Un tendre sourire étira les lèvres rosées de la jeune fille, qui avait désormais le teint plus coloré. Nana tenait son ours d'une main et de l'autre, la chemise du gitan. Elle se sentait bien plus en sécurité ainsi, que depuis sa fatale rencontre avec son ancien maître.

» perdition (libre)
» Daydream [libre]
» Lollipop [libre]