l'être et la raison (libre)

Invité

Youri s'était échoué dans la cathédrale en ruine. Là ou il avait retrouvé Hanna, avant cette nuit fatidique...L'Ombre s'était replié dans un coin, près d'un banc brisé. Son regard était fixe, sa peau était celle d'un cadavre. Sa peau semblait distendue à certains endroits, comme si ses os avaient grandis, changés de forme et cherchaient à s'échapper. Sa main gauche était particulièrement affreuse: à chacune de ses articulations, des épines osseuses ressortaient anarchiquement. Sa peau distendue en devenait presque translucide au niveau des doigts. Ses ongles longs, osseux, avaient plus l'apparence de griffes qu'autre chose. à ses pieds, gisait le cadavre d'une jeune femme. Une sombre inconnue, croisée dans la rue. La peau de son cou était déchirée, comme si un fauve lui avait arraché la chair. Du sang séché maculait le sol, pourtant le visage de Youri était d'une pâleur surnaturelle. Pas une goutte de sang ne le maculait. ni son visage d'une beauté pâle, ni ses vêtements qui avaient connus des jours meilleurs.

"j'ai essayé de guérir" murmura il, sans trop savoir si il parlait à lui même ou au cadavre"mais je ne peux pas tout seul...et je ne veux pas faire de mal autours de moi comme ça...tu comprends? Je ne peux pas revenir à la vie...je suis mort...je suis mort...mais pas entérré...tu comprends? Il faut que je fasse taire toutes les voix dans ma tête. Il faut que trouve le moyen de guérir...De ne pas faire de mal à ceux que j'aime...tu comprends...? TU COMPRENDS ?!"

n'obtenant pas de réponse à son monologue, Youri murmura après un silence

"Hanna...mais qu'est ce que j'ai fait...mais qu'est ce que je suis..."

L'Ombre entendit un bruit, se releva prestemment. Quelqu'un venait d'entrer dans la cathédrale. Sans un bruit il disparut dans l'ombre, devenant un simple volute de fumée. Il réapparut plus loin, perché sur une poutre d'ou il avait une vue imprenable sur la nef. La personne s'avançait, Youri l'observait avec curiosité. Connaissait il cette personne? Il tendit l'oreille, se demandant si avait été repéré, ou si la personne avait repéré le cadavre. Ayant retrouvé un semblant de raison, l'Ombre se mordit la lèvre inférieure. Il n'avait pas d'excuse pour ce cadavre, ni pour son apparence. Devait il se montrer? Ou avait il déjà été vu? L'Ombre attendit patiemment, non sans une certaine apréhension, que ses angoissent se confirment ou non

Humain

Tout était revenu à la normal dans la vie de la jeune Nana. Elle avait finis de s'installer, avait rencontré de nombreuses personnes et s'était enfin acclimatée à sa nouvelle ville. Vedel travaillait d' arrache pied pour rassembler l'argent pour sa famille, Bartz se voyait dans l'obligation de rester à la fête foraine. Après son aventure avec Nana, il avait dû rater quelques jours de représentation, et Fraise n'était pas content. Nana était donc seule, mais elle allait bien. Personne n'était revenue la chercher depuis l'homme de la fête foraine, et elle coulait des jours paisibles. Une seule chose la taraudait depuis quelques temps. Youri. Elle n'avait pas revu, ni croisé par hasard, le jeune homme qui l'avait raccompagné chez elle. Pourtant il avait été si gentil avec elle. Il lui avait offert ces quelques instants de bonheur lors de son arrivée.

Nana s'était donc mis en devoir de le retrouver. Bien sûr, elle ne pouvait le faire que la nuit, et s'était donc armée de son ours en peluche, qui était plus lourd que d'habitude. Nana avait bien compris que les jeune fille étaient facilement attaquées. Aussi s'était elle habillée de façon un peu plus garçonne. Elle portait donc un corsaire d'un pourpre tirant sur le noir, et une veste simple. Malheureusement, elle n'avait pu s'empêcher de mettre en dessous, une chemise à jabot et dentelles. Ses cheveux étaient à nouveau d'un rouge éclatant, aussi les rassembla t elle en un chignon, caché sous un chapeau melon. Ainsi accoutrée, la jeune Nana se lança à la recherche de son premier ami dans cette ville.

Elle commença bien sûr par le cimetière, qui avait hébergé leur première rencontre. Mais elle ne trouva rien. Continuant sur sa lancée, elle traversa de nombreuses ruelles, de plus en plus sombres. Et au détour de l'un d'elle, Nana découvrît un édifice des plus majestueux. Elle tomba sur la cathédrale de Dead Orchestra, et en tomba littéralement amoureuse. Elle aimait ces vieilles bâtisses qui renferment des trésors d'histoires et de secrets. Poussant la grande porte en bois qui en scellait l'entrée, Nana s'introduisit dans le vieil édifice. Tout de suite, ses yeux se mirent à briller de milles feux, et un sourire indescriptible éclaira son visage. La somptuosité de la cathédrale, coupa le souffle de la jeune fille. Serrant son ours en peluche à la patte, l'adolecente s'avança dans la grande allée. Ses yeux ébènes scrutaient le moindre pilier, la moindre moulure, et son sourire ne cessait de s'élargir. Arrivée au centre de la nef centrale, la jeune fille se souvînt de la raison de sa venue ici, et fit un tour sur elle même avant d'appeler de sa petite voix innocente.

Youri?

Invité

Youri cru son souffle coupé en reconnaissant la voix qui l'appela par son prénom. Cette voix claire, innocente...ça ne pouvait être que celle de Nana. L'Ombre se sentit paniquer. Avait elle vu le cadavre dans la nef? Avait elle fait le rapprochement? Youri porta sa main monstrueuse à son regard, tâta les asperités osseuses. Il ne pouvait pas décemment se montrer dans cet état devant Nana...Pas Nana...L'Ombre ne savait que faire, il n'avait pas envie de blesser la jeune femme, ou de lui faire peur avec son apparence inhumaine.
Pourtant, un fol espoir lui avait remplit la poitrine. Peut être que Nana pouvait l'aider, peut être même sa présence pouvait lui faire regagner un peu d'humanité. Cela faisait des jours que les seuls contacts qu'avaient eu Youri étaient ceux avec ses victimes, qu'il tuait désormais systématiquement, avant de fondre en larmes. Cette pensée attrista l'Ombre, si Nana le découvrait, que penserait elle de lui...?
Décidant qu'il ne devait plus se poser de questions, Youri baissa les yeux vers la nef, apercevant la jeune fille

"N...Nana...?" fit il d'une voix rauque "qu'est ce que tu fais ici...à une heure pareille...?"

Pour éviter qu'elle ne le repère à la voix, il disparut dans les ombres, réapparaissant non loin d'elle, mais totalement fondu dans l'obscurité. Elle pouvait toujours le repérer à son aura, si elle était un tant soit peu sensible, mais elle ne le verrait pas

Humain

Nana n'en crut pas ses oreilles. Elle avait vraiment trouvé Youri. Tournant son visage de poupée vers l'endroit d'où venait la voix, elle fut déçue de ne trouver personne. L'avait elle rêvé?? Non, elle n'était pas folle tout de même. S'avançant jusqu'au centre de la nef, Nana ne remarqua pas le cadavre, dissimulé par l'ombre d'un pilier. Elle ramena son ourson contre sa poitrine et répondît à la voix.

Je...Je te cherchais. Youri. Tu es là?? Mais tu es où??

Elle n'avait pas spécifiquement peur, mais elle ressentait une tension étrange. Elle avait l'impression de se trouver dans un livre d'horreur, dont le personnage principal, elle, se faisait attaquer par un monstre. S'immobilisant au centre de la nef. Juste à quelques pas des marches qui menaient à l'autel, la jeune Nana se retourna, cherchant son ami du regard. Sa respiration était posée, mais assez pesante. Son petit coeur s'emballait. L'adolescente n'était pas du genre téméraire, et craignait d'être tombée dans un traquenard de son ancien maître. Elle en avait d'autant plus peur que ce dernier avait envoyé, récemment, un homme de main pour la ramener en Angleterre. Heureusement pour elle, Nana était alors accompagnée de Bartz, qui, malheureusement, en vint à tuer l'homme.

Cela s'était passé il y a tout juste une semaine, et Nana s'en était bien remise. Mais il n'en était pas autant de Bartz, dont le coeur avait été brisé par cet acte. La jeune Nana s'occupait de lui tant que faire se peut. Elle l'accompagnait surtout chez le médecin pour changer ses bandages. Nana repensa à la tête que fit son ami, la première fois qu'il découvrit son épaule raccommodée. Un sourire taquin se dessina sur ses lèvres et elle s'assit gracieusement sur les marches.

Youri....tu vas bien depuis la dernière fois???

Elle était foncièrement inquiète. Après tout, cela faisait un bon moment qu'elle était arrivée dans cette ville, mais jamais elle n'avait recroisé l'ombre.

Invité

Youri l'observa marcher, avec sa grâce caractéristique, dans la nef. L'Ombre avait presque envie de se jeter sur la jeune femme, de l'enlacer et de tout lui balancer ce qui lui arrivait dans la figure, mais il avait peur de la blesser. Inconsciemment il avait terriblement peur de la toucher, avec cette main monstrueuse, n'allait il pas la blesser? Ne craignait il pas de se sentir comme un ogre avec une poupée de porcelaine entre les doigts...?

"Nana;...je...je suis là mais..."

disparaissant à nouveau dans un volute de fumée, il se déplaça à nouveau, un peu plus loin

*comme elle est belle...*

l'Ombre porta ses mains à ses tempes, comme si ce geste pouvait faire taire la voix. Il s'entailla la joue par mégarde avec ses griffes, celle ci se mit à saigner, ce qui ne l'arrangeait pas franchement.

"Nana écoute moi...il ne faut pas que tu aie peur...Je...je ne veux pas te faire de mal..."

une pierre dans la poitrine, voila l'impression qu'il avait. Disparaissant, puis réapparaissant près d'elle, il sortit de l'ombre, se dévoilant à la lumière. Si il n'était déjà pas plus pâle qu'un cadavre, Youri sentit qu'il aurait pâlit d'autant plus devant la jeune femme. Il n'était pas très beau à voir, dans l'état ou il était.

"Je t'avais dit" fit il en forçant un sourire, même si ça n'eut pour effet que de dévoiler ses dents terriblement pointues "il...il faut pas traîner toute seule le soir comme ça...ma...petite Nana...Je ne voulais pas que...tu me voies comme ça...tu comprends...?"

sa voix tremblait légèrement, mais il s'efforçait de la garder ferme

Humain

Nana avait posé son petit ourson noir sur ses genoux. Le caressant doucement. Puis la voix de Youri s'éleva à nouveau. Relevant la tête et baladant son regard au fil des ombres et des lumières, Nana fut quelque peu déçue de ne trouver personne. Puis à nouveau cette voix si sombre, mais pourtant si douce pour elle, se mit à résonner dans la grande cathédrale. Comme elle ne voyait toujours rien, la jeune Nana se fit une réflexion à elle même.

Eh bien nounours, il semblerait que je sois devenue folle, j'entends des voix maintenant.

Mais les paroles de Youri résonnèrent à nouveau, et Nana les écouta très attentivement.

Pourquoi je devrais avoir peur de toi Youri??? Tu es mon ami non? Moi non plus je ne te veux pas de mal.

Nana fit un magnifique sourire, au vide droit devant elle. Vide qui ne le fut plus un instant après, car un mouvement, puis une ombre, puis la silhouette de Youri se dessinèrent devant ses yeux ébènes. Nana remarqua tout d'abord le visage de son ami tant recherché. Puis elle le trouva un peu pâle, comme s'il était malade. Posant son ours à son côté, elle le laissa sur les marches et se leva.

Youri, ca ne va pas??

Sa petite voix d'enfant résonnait et se répercutait sur les murs de l'immense bâtisse. Plissant légèrement les yeux et s'avançant lentement vers son ami, Nana remarqua enfin la silhouette, très changée de Youri. elle nota son bras difforme et les nombreuses excroissances, qui apparaissaient de ci, de là, sur son corps pourtant si beau. Bien que Nana n'ait jamais vu de telle chose auparavant, les horreurs qu'elle avait vécu dans le passé, et les dernières mésaventures qu'elle avait subis dernièrement, l'avaient rendu bien plus tenace à la peur et plus forte quand à ces bizarreries. Après tout, Bartz utilisait la magie lui. Nana s'arrêta, n'avançant plus vers son ami, mais ne reculant pas non plus. De multiples choses lui traversaient la tête, et surtout, elle n'était pas sûre que Youri accepterait qu'elle l'approche. Elle ne se souvenait que trop bien de leur première rencontre. L'ombre avait été difficile à approcher, et leur chaleureuse étreinte n'avait été le fruit que de très nombreuses précautions.

Nana était désarmée, son ours se trouvant toujours sur les marches. Mais elle n'y voyait aucun inconvénient. Elle n'avait pas spécialement peur de Youri, elle le connaissait, lui faisait confiance. Non, elle avait peur de ses mots, pourtant si avenants, si doux désormais.

Youri, tu as l'air malade. Qu'est ce qu'il t'arrive??

C'était là, la seule et unique chose qui l'inquiétait vraiment. Après tout, son ami était peut être très malade, et cette maladie le faisait surement beaucoup souffrir.

Invité

Youri fit quelques pas en arrières quand elle s'approcha, mais elle ne vint pas directement et sembla s'immobiliser. Il avait peur de sa réaction, et peur aussi d'être prit de l'envie irrépressible de sauter à la gorge de la jeune femme. Bien qu'il était hors de question qu'il ne cède à ça, surtout pas avec Nana. Il y avait toujours cette partie en lui, qui prenait un plaisir sanguinaire à lui faire désirer le sang, les sensations d'un être humain. L'Ombre secoua la tête, chassant ses sombres pensées. Il comprit au regard de Nana qu'elle était inquiète. L'Ombre arrêta de sourire, se rendant compte qu'il faisait plus peur en montrant ses dents qu'il ne la rassurait.

"ça va..." mentit il "c'est juste....dangereux ici Nana...Je t'avais dit de ne pas traîner toute seule..."

ça ne servait à rien d'essayer de la leurrer d'une quelconque manière, Youri savait pertinemment qu'elle n'était pas stupide. Il remarqua qu'elle eut un petit regard vers son ours, resté plus loin, mais ne sembla pas s'en inquiéter outre mesure. Youri leva sa main normale vers l'ours, fit un geste. La peluche traîna d'elle même sur le sol jusqu'à atteindre les pieds de la jeune femme, dans un bruit metallique. Comme à l'accoutumée, elle avait remplit son ours de feraillle, ça ne pouvait être que des armes. L'Ombre l'avait deviné.

"écoute Nana...La dernière fois je te l'avais dis, que j'étais un monstre..." murmura il "et plus le temps passe...moins on peut y faire quoi que ce soit...J'ai été faible Nana, j'ai pensé guérir mais je ne peux pas..."

il s'efforça de détourner les yeux de la peau blanche, chaude de la jeune femme

"je ne veux pas...te faire de mal Nana..."

Humain

Youri semblait vraiment mal en point, et Nana se sentait tellement mal de ne pouvoir l'aider. Puis il trouva tout de même le moyen de la sermonner. Et, un instant, Nana redevint la petite fille têtue qu'elle était habituellement.

Mais euh. Je te cherchais. Tu avais dis que tu reviendrais me voir, et tu ne l'as pas fait. Alors je m'inquiétais. Et comme je sais que tu n'aimes pas sortir de jour. Bah il a bien fallu que je sorte la nuit. Mais tu as vu, je me suis déguisée...

Les yeux pétillant de malice, la jeune femme fit un sourire taquin. Mais sa bonne humeur fut entravée par les paroles qui suivirent. Youri avait perdu son sourire, et cela le rendait encore plus cadavérique. Nana en trembla, mais ne bougea pas. Après tout, il s'agissait de Youri. Heureusement pour la jeune fille, l'endroit était assez vaste pour que chaque bruit résonne. Ainsi, elle put entendre, sinon clairement, au moins distinctement les paroles de l'ombre. Il était malade. Il était un monstre. Non, Nana ne pouvait croire à ces inepties. Son ours en peluche était à ses pieds, et malgré son désir premier de le ramasser, elle l'oublia totalement lorsque Youri exposa les faits.

Nana se sentie désarmée, et inutile au possible. Mais elle ne pouvait pas y croire. Surtout, elle ne voulait pas y croire. Serrant doucement ses petits poings, la jeune fille s'élança vers l'ombre et parcourut les quelques pas qui les séparaient, avant de se jeter dans ses bras. Elle avait les larmes aux yeux, de colère et de frustration, mais elle tentait de les retenir autant que possible.

Non, ce n'est pas vrai. Tu n'es pas un monstre. Youri n'est pas un monstre. Je ne veux pas que tu partes. Compris?? J'ai juré d'être forte pour les gens que j'aime, alors tu ne peux pas me laisser. Tu ne peux pas que laisser....

La voix de la jeune fille tremblait. Les sanglots hachuraient, de plus en plus, ses phrases. Elle serrait les dents et passa ses petits bras blancs autour de la taille de Youri. Elle n'avait pas beaucoup de force, mais serrait autant qu'elle le pouvait. Elle ne le laisserait pas partir, elle se le promettait intérieurement. Relevant son si doux visage vers celui de Youri, deux sillons de larmes brillant sur ses joues, elle dit, une lueur d'espoir dans les yeux.

Tu sais, je connais un docteur. Il est très gentil, il m'a soigné...Et il a guéris Bartz...Alors....Alors il pourra surement trouver quelque chose pour toi aussi. Né??

Elle était persuadée d'avoir trouvé la solution. Et cela faisait battre son coeur bien plus vite qu'à l'accoutumée. Pendant sa courte course, le chapeau de Nana était tombé, laissant libre, sa chevelure rouge flamboyant.

Invité

Youri essaya de reculer encore, mais elle se jeta dans ses bras. L'Ombre baissa les yeux, ignora les paroles de la jeune femme. Cette peau blanche, cette peau blanche!
Il la repoussa, d'abord gentilment, et la poussa un peu au loin en reculant.

"Nana...Pour être forte...tu dois être vivante...Regarde moi"

Il écarta les bras, sans la quitter des yeux

"je suis difforme...j'ai de plus en plus de mal à me contrôler...Je fais du mal aux gens Nana, je les tue...je tue des gens...Je suis un monstre..."

Elle pleurait, des larmes creusaient des sillons sur ses joues, alors qu'elle revint et entoura la taille de l'Ombre de ses bras. L'Ombre frissonna, poussa une longue plainte inhumaine. Il ne voulait pas faire ça, il ne voulait pas la repousser, mais c'était pour la sécurité de la jeune fille. Jamais l'Ombre ne se permettrait de lui faire du mal, jamais il ne se le pardonnerait.
Il prit les poignets de la jeune fille, lui entaillant sans faire exprès une main, à cause de ses griffes. Youri s'écarta d'elle à nouveau, il se sentait confus. Il sentait aussi ses yeux piquer.

"un docteur...ne peut pas soigner...l'esprit des gens, Nana..." murmura il doucement, la voix tremblante "je suis désolé ne...ne pleure pas...s'il te plaît..."

Humain

Nana ne pouvait plus se retenir, elle n'était plus, désormais, qu'une fontaine de larmes et de sanglots. Youri lui somma de se détacher de lui, exposant le fait qu'il n'était pas humain. Mais Nana ne voulait pas y croire. Youri était son premier ami, il était celui qui l'avait aidé lorsqu'elle était arrivée, seule, dans cette si grande ville. Il l'avait rassuré pour sa première nuit et l'avait enlacé. Non, définitivement non, Nana ne pouvait pas laisser Youri dans cette situation.

Puis une légère douleur, un picotement, se fit ressentir à l'une de ses mains. Sa peau venait d'être entaillée par la main difforme de Youri, et elle en grimaça un léger instant. Youri la suppliait de ne pas pleurer, et Nana baissa un instant la tête, afin de reprendre ses esprits. Elle resta ainsi un instant, le temps que les pleurs se tarissent et qu'elle puisse montrer un visage décent à son ami. Puis elle serra doucement les mains, un fin filet de sang coulant le long de son poignet. Elle releva la tête, les yeux encore brillant de larmes. Elle fixa son regard ébène sur les yeux de l'ombre et le regarda, non pas gravement, mais très sérieusement. Elle ressentait toute la douleur qui se trouvait dans le coeur de Youri. Complètement empathique aux ressentis des personnes qui l'entouraient.

Youri....lâche mes poignets s'il te plait.

Sa voix était douce, mais elle ne tremblait plus. Youri hésita un instant, mais il lâcha finalement, les fins poignets de la jeune fille. Nana, qui n'avait pas quitté des yeux le regard de son ami, fit un très léger sourire, et vint effleurer de sa main entaillée, le bras difforme de l'ombre.

Je n'ai pas peur Youri. Je n'ai pas peur de mon ami. Je n'ai pas peur de toi.

Elle ne voyait pas vraiment où elle faisait glisser ses doigts, aussi ces derniers se virent ils entaillés de nombreuses fois. Mais ce n'était que des entailles partielles, aussi, seule le dos de sa main saignait. Nana remonta ses mains le long des bras, puis des épaules de Youri. Sentant chaque différences entre le bras normal et celui, difforme. Elle se mordilla doucement la lèvre inférieur en remarquant la détresse qui avait envahit les yeux de son ami. Puis ses mains effleurèrent son cou, et remontèrent doucement pour se poser sur chacune de ses joues. L'expression de la jeune fille était douce et une boucle rouge vînt cacher partiellement un de ses yeux, lorsqu'elle pencha doucement la tête sur le côté.

Tu vois Youri. Je n'ai pas peur. Je sais que tu ne me feras aucun mal. Parce que tu es humain, tu n'es pas un monstre. Youri...J'ai tué des gens moi aussi....je l'ai fais....alors....alors...., Nana retînt difficilement un sanglot. Est ce que je suis un monstre moi aussi???

Invité

Elle n'avait pas abandonné, elle s'entailla beaucoup les mains, et pourtant l'Ombre s'efforça de rester interdit. Il sentit les mains de Nana remonter le long de ses bras, tâtant les os saillants, passant sa paume sur ces stigmates monstrueuses sans reculer. L'Ombre s'efforça de respirer, ses yeux semblaient fixer Nana mais étaient en réalités tournés vers le vide à côté d'elle. Il fixait le vide, comme si cela allait l'aider à réprimer les voix dans sa tête, à calmer le désir brûlant de s'approprier les sensations de Nana. Sa vie. Il avait besoin de sa vie, il fallait qu'il remplisse cette carcasse avec de la vie, il avait besoin de se sentir vivant, VIVANT!

Une nouvelle plainte s'échappa de ses lèvres, les mains de Nana avaient atteints sa joue. Le contact était agréable, apaisant, mais la voix recommença à hurler dans son esprit, cette fichue voix, cette fichue, fichue voix! Il sentit son corps se refermer à nouveau, devenir hermétique, le contact se fit lointain, non, non non il ne fallait pas, pas toucher à Nana, pas blesser Nana, pas...

Un spasme secoua son corps, il se dégagea des mains de Nana et se tourna vers un pilier de pierre, se frappant la tête contre ses paumes, s'entaillant encore le visage par accident.

"Non Non Non, toi tu es humaine, toi tu vis...Tu vis, je sens ton esprit, je sens chaque émotion, j'ai envie de...Envie de...NON!"

Il tourna à nouveau vers Nana des yeux agrandis par la peur, embrumés par la confusion. L'Ombre avait cessé de se frapper le crâne, mais avait monté d'un ton

"Tu vois...J'entends ton coeur...J'entends ton coeur battre Nana...BAM! BAM! BAM! BAAM! Ton...coeur et moi...Je...N'en ai pas...Je suis mort Nana, je suis mort, je ne devrais pas exister, mais...Regarde...Ce que je deviens...Je suis mort dans mon corps...Et complètement malade...Dans ma tête..."

Youri se tourna à nouveau vers la colonne, et se mit à la frapper avec ses griffes sur la surface de la pierre. ça ne fit pas plus que des marques à la solide structure, mais les mains de Youri se retrouvèrent bien vite en sang. Cette perte de sang accélérait sa faim, mais son regard s'apaisa quelque peu et se teinta même de satisfaction quand il avisa ses griffes arrachées, le bout de ses doigts sanguinolents, mais moins dangereux.
Même si des griffes, ça repoussait vite.

"R...Regarde Nana..." Fit il d'une voix plus douce, mais le regard toujours autant vague, "Plus mal...Je ne ferais plus de...de mal et..."

Ses yeux rencontrèrent ceux de Nana, et le voile se leva. La lucidité revint dans son regard, des larmes rouges perlaient sous ses yeux, alors que sa bouche remuait lentement pour sortir, comme dans un souffle d'incompréhension:

"Aide moi...Ai...De moi..."

Humain

Nana ressentait chaque traits qui composaient le visage de son ami, sous ses doigts. Mais surtout, elle sentait la dureté de son expression, la peur sous sa peau qui frémissait. Nana se vit rejetée, elle laissa s'échapper un léger gémissement, et écouta attentivement ce qu'avait à lui dire Youri. Selon lui, elle était humaine, car elle avait un coeur. Mais qu'avait fait ce coeur de si bien pour qu'on la considère humaine? Elle avait tué, certes sans le savoir, mais froidement. Elle avait amené des dizaines et des dizaines de gens à la mort. Leur promettant monts et merveilles. Leur parlant avec douceur et délicatesse. Elle avait usé de sa beauté de petite fille pour appâter les plus faibles. Elle n'avait rien d'humain. Youri se frappait, et Nana ne cessait de le lui défendre, murmurant ses prières. Elle n'aimait pas le voir ainsi. Elle avait peur, mais pas de lui, elle avait juste peur de le perdre. Il allait se faire du mal, il se faisait du mal. Nana avait envie de hurler, elle avait envie de tout casser autour d'elle. Pourquoi diable n'était elle faite que de chaire et d'os, alors que tant de gens autour d'elle, possédaient des pouvoirs supérieurs. Pourquoi n'était elle pas en mesure d'aider son ami, de le soutenir, de le sortir de là. Nana comprit par les paroles de Youri, que ce dernier n'était pas en pleine possession de son esprit, et que quelque chose semblait le manipuler. Il voulait la tuer, elle? Non, il ne le ferait jamais. Il l'avait promis, il ne lui ferait jamais de mal.

Alors que Youri continuait de frapper la colone de marbre, Nana se rapprocha sans l'en avertir. Et alors qu'il se retournait, elle ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres de lui. Pouvant largement observer les doigts sanguinolent de Youri. Les yeux exorbités par le désespoir, les oreilles heurtées par les mots terribles que prononça Youri, Nana le regarda, interdite. Qu'avait il fais. Comment pouvait il se faire tant de mal. Et alors que leurs deux regards se croisaient à nouveau, Nana fut choquée par la demande impromptue de son ami. Il....il était redevenu lui même, en un rien de temps, un clignement d'oeil et tout avait changé. Mue par une force qu'elle ne se connaissait pas, la jeune femme se rua sur les mains ensanglantée de Youri et se mit à détailler les plaies. Saignant elle, même, mais beaucoup moins, elle arracha alors un pan de son vêtement, et commença à panser Youri.

Oui...oui oui. Je vais t'aider. Je vais tout faire...tout.

Relevant son regard noir vers le visage de Youri, ses mains serrant tendrement celles de son compagnon, la jeune fille s'exprima, un peu maladroitement.

Dis moi....que dois je faire. Dis moi et je le ferai. Je.....Je veux t'aider, je vais t'aider. Te soigner? C'est ça? Que dois-je faire Youri, dis le moi.

Ces mots étaient emprunt de douleur, d'impatience et de désire. Elle voulait tout lui offrir, elle pouvait faire n'importe quoi pour lui venir en aide. Mais elle était désespérée de ne pouvoir décider par elle même. De n'avoir pas les connaissances nécessaires pour prendre les devants.

Invité

Cette seconde de lucidité lui fit un bien fou, complètement fou. Il se laissa faire quand Nana prit un pan de son vêtement pour panser ses plaies, l'Ombre était devenu silencieux, même si sa respiration était encore irrégulière...Ses doigts le piquaient, il avait mal. Oui, il avait mal! La douleur l'envahissait agréablement, Youri se délectait de cette sensation, il se sentait à nouveau un pied dans la réalité. Cette douleur l'ancrait dans la raison, cette brûlure le concentrait suffisamment pour qu'il arrête de divaguer. Il fixa Nana, alors que la voix de la jeune fille transpirait la peur et la confusion...Sentant le tissu sur ses mains, Youri tendit les poings vers Nana, se mordant les lèvres

"Attache moi...Attache moi...Je ne veux pas faire du mal...Attache moi...J'ai besoin d'être attaché...Je ne dois pas te faire de mal...Regarde, je ne pourrais plus te griffer, plus te faire de mal..."

ça avait presque l'air rassurant, si il n'avait pas esquissé ce qui aurait ressemblé à un sourire si ses dents affreusement pointues ne s'étaient pas dévoilées. Nana était terrifiée. Sentir cette peur, cette impuissance, capter toutes ces sensations excitait ses sens de prédateur. Mais il s'interdit tout mouvement, alors qu'en même temps que cette sensation grisante naissait en lui l'horreur d'avoir mit Nana dans cet état. Car oui, il connaissait Nana...Nana était son amie...Il ne devait pas toucher à Nana, surtout pas. Pas la toucher...

Youri serra délibérément les poings, le sang coula plus fort, mais la douleur le ramena à nouveau, et un soupir de satisfaction s'échappa de ses lèvres malgré son masochisme effrayant.

"Tu peux encore partir...Fait demi tour, laisse moi, trop dangereux pour toi, je veux pas te blesser...Je risque de...te faire...Beaucoup beaucoup de mal..."

Il fut tenté de lécher le sang sur ses doigts, mais s'arrêta, remuant la tête sans cohérence, comme si il était sur le point de s'endormir. L'Ombre releva subitement la tête néammoins, et se mit à faire tant bien que mal des gestes qui n'avaient aucun sens, des gestes d'agitation, traduisant son stress, sa confusion, essayant sans cesse de reporter son attention sur Nana...Mais détournant aussitôt sa concentration ailleurs, de peur d'entendre à nouveau la voix. Il finit par parler, dans un chuchotement, les mains toujours suspendues dans un geste sans sens abandonné en pleine execution.

"Il ne faut plus que je fasse du mal Nana...Je ne sais pas comment...Je ne peux pas soigner ma tête, j'ai besoin de quelqu'un...De sensible...Catalyseur...Esprit sensible...Communiquer avec le mien...Je ne sais pas...Un médecin...Je ne sais pas...Je ne veux pas faire de mal...Arrêter ce bruit dans ma tête..."

Humain

Les mains de Nana tremblaient. Et elle détestait ça, elle n'aimait pas être si fragile, si peureuse au moindre évènement surnaturel. Nana n'avait pas peur de Youri, elle avait peur de ce qui le possédait, de ces mots brûlants et terrifiants qui sortaient de sa bouche. Il ne cessait de la mettre en garde quand au fait qu'il allait lui faire du mal. Et Nana refusait qu'une telle chose arrive, elle ne voulait pas avoir mal. Soignant tant bien que mal les doigts meurtris de l'ombre, la jeune femme ouvrit de grands yeux ébahis lorsque Youri lui tendit ses deux poings joins, et qu'il lui demanda expressément de l'attacher. Comment pouvait elle faire cela. Où aurait elle seulement pu trouver la force d'attacher son ami. Le sourire carnassier de Youri n'ajoutait rien de rassurant à sa demande, et Nana dut se faire violence pour se rappeler qu'il s'agissait là de son ami. Quelque chose emporta à nouveau Youri loin d'elle, loin de la réalité, Nana put le lire dans ses yeux. Et alors qu'il se blessait délibérément pour revenir à elle, Nana sursauta et lui attrapa les mains, chaleureusement, comme pour les envelopper dans un cocon.

Non Youri. Non je ne partirai pas. Je refuse.

Sa voix n'avait ni tremblée, ni trébuchée. Elle avait été ferme et assurée. Nana s'était impressionnée elle même, mais surtout, elle avait enfin trouvé la force qui lui permettrait de rester aux côtés de son ami, et de l'aider à s'en sortir. Elle ne s'enfuirait plus, et ne laisserait plus jamais quelqu'un derrière elle. Elle avait grandis, elle avait murit. Alors que la jeune femme prenait cette décision, l'ombre se mit à gesticuler de manière incohérente, faisant des gestes brutaux, et dénués de sens. Nana ne put que regarder Youri effectuer cette "danse" macabre, et alors qu'l s'arrêtait, elle n'eut pas le moindre mal à se rapprocher de lui. Saisissant les poignets encore suspendus, et fixant son regard ébène, illuminé d'une force nouvelle, sur celui, hagard de Youri. Ces mots, si horriblement dévastateurs, quémandant seulement de l'aide, suppliant de trouver une solution, eurent un effet irréversible sur la jeune femme. Elle avait pris la décision d'aider son ami, même si pour cela, elle devait l'enfermer, le temps de trouver une solution.

Youri...

Appela-t-elle d'une voix à la fois douce, et suave.

Je vais t'aider. Mais pour cela, tu dois rester ici. Tu ne dois plus sortir, tu comprends. Jusqu'à ce que j'ai trouvé le médecin qui te guérira. Jusqu'à ce que je puisse te libérer de tes démons. Tu entends? Dis moi....dis moi seulement si tu connais quelqu'un qui pourrait m'aiguiller, m'aider dans mes recherches.

Nana vînt poser sa main sur la joue froide à mourir de Youri.

Je vais te libérer....je te le jure.

Invité

Les mains de Nana étaient revenues sur sa peau, et à chaque fois la sensation du toucher, le contact de la peau douce de la jeune femme faisait frissonner Youri. Ses pensées se perdaient dans la voix dans une cacophonie insupportable, auxquels s'ajoutait le bruit sourd des battements du coeur de Nana...Mais l'entendait il vraiment? Arrivait il vraiment à entendre le battement du coeur de la jeune fille, ou ne faisait il que l'imaginer? Etait ce la voix qui lui faisait imaginer entendre ce coeur battre, comme pour attiser l'excitation morbide qui agitait ses sens, lui donnait envie de déchirer toutes les poitrines du monde...Ne serais ce que pour essayer de remuer sa poitrine inerte, chercher une vie, une raison, quelque chose qui le ferait taire une bonne fois pour toutes...

Un médecin? Quelqu'un? Mais est ce que quelqu'un pouvait l'aider? Existait il d'autres créatures comme lui, d'autre aberrations ni mortes ni vivantes, étaient ils condamnés à sombrer lentement et lentement dans la folie, était il seul? Nana, il ne voulait pas blesser Nana...Elle était innocente, et il la terrorisait tellement...Il sentait cette pitié, cette souffrance, il n'en voulait pas, il ne voulait plus ressentir...

"Si tu refuses, je peux...Je peux te faire des choses...Horribles Nana...Même si je n'ai plus de griffes...Je dois...pas te faire de mal...Je te fais trop de mal"

Un nouveau sourire étira les lèvres de l'Ombre, son regard replongea dans le vague le plus total

"Mourir! Enterre moi! Je...Ne suis pas vivant, je ne peux pas mourir, m'enterrer très profond, me laisser là...Je ne veux plus tuer personne...Nana...Nana? Est ce que les médecins peuvent soigner les têtes....? Est ce que quelqu'un peut soigner ma tête? Ou me tuer...? Me...Tuer..."

Les mots de Nana arrivèrent quand même à percer la brume bruyante, et la confusion de Youri se mua en peur, et se refléta parfaitement sur son visage pâle. Un nouveau craquement en provenance de la main droite de l'Ombre, mais Youri l'ignora.

"S...Seul...Je ne peux pas rester ici...Il y a un...Un cadavre là bas...Il m'en veut...Je ne vais pas pouvoir rester longtemps...Et si quelqu'un vient, il faudra que...Que je le tue...Attache moi, attache moi, je ne veux pas tuer Nana, je ne veux plus les entendre penser!"

Humain

Le visage de Nana était paré d'un léger sourire. Mais sa peau déjà pâle, était encore plus blanche que d'habitude. Les paroles tantôt menaçantes, tantôt suicidaires de Youri l'inquiétait au plus haut point. Un craquement, un frisson. La jeune fille aurait dis tout et n'importe quoi pour rassurer Youri en cet instant. Mais elle ne savait pas mentir, et le regard, vide, et pourtant emprunt d'une très grande tristesse, de l'ombre, l'inquiétait. Comment pouvait elle le soigner? Que pouvait elle faire pour le faire au moins revenir à son état le plus humain? Nana pensait à toute vitesse, et lorsque Youri émit des doutes sur la possibilité de rester ici avec un cadavre, Nana se retourna. Elle s'était contorsionnée de telle façon, que ses mains étaient toujours au contact de la peau de Youri, et que son visage regardait désormais la masse inerte, qui jonchait le sol en un tas de tissu informe. Soufflant lourdement, la jeune femme posa à nouveau son regard sur Youri. Puis elle se mordit un peu la lèvre avant de lancer.

Bien. Je...Je vais m'occuper de lui ok? Je vais le faire disparaître. En attendant....En attendant...

Nana regardait tout autour d'elle. Elle cherchait un endroit pour "enfermer" Youri. Lorsque ses yeux se posèrent sur le confessionnal. Mais oui! Nana l'y enfermerait, posant une chaise contre la porte. Et elle emmènerait le cadavre dans l'arrière cour.

Youri...Viens, fais moi confiance.

Nana ouvrit la porte du placard qui servait de confessionnal, et soupira.

Je sais que c'est petit, mais s'il te plait, assieds toi là, et attends moi.

Nana sourit doucement et poussa gentiment Youri à l'intérieur du confessionnal. Elle attrapa alors une lourde chaise, et de ses petits bras, la poussa jusque devant la porte.

Je fais ça pour ton bien Youri, ok? N'ai pas peur. Je reviens tout de suite.

Nana se mit en devoir d'amener le cadavre au dehors. Mais lorsque sa vue se posa sur le corps mutilé, elle eut un violent haut le coeur. Mon dieu, mais qu'avait il fais. Nana enroula le cadavre dans ses vêtements lacérés, et commença à le tirer vers la sortie. Le poids mort était terriblement difficile à tirer pour la jeune demoiselle.

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