Jeux d'enfants. [Libre]

Hybride

" A ton avis, si on ajoute de la poudre de ça dans ça... Ca fera un feu d'artifice ?"

Peut-être que ce n'était pas une si bonne idée que cela.

Sales gamines !! Revenez ici tout de suite !!! Remboursez moi mes décoctions !!

Tenant leurs chaussures de la main gauche, leurs mains droites jointes ensembles, les deux jumelles courraient pieds nus dans les ruelles du marché en riant doucement, tentant de fuir le marchand qui n'avait pas trop apprécié que les jeunes filles versent de la poudre assurément magique dans sa décoction réputée pour "soigner tout vos maux, même ceux du coeur !" et qui se révélait, à l'odeur et selon Alice, composée surtout d'une bonne dose d'eau de vie et d'essence de serpent, rendant groggy et perturbé tout ceux qui en buvaient. Le marchant, malheureusement pour lui plus si jeune et si mince (s'il avait un jour été). Poursuivait les enfants, son visage rouge et en sueur. Ses yeux porcins rendus rouges sous le coup de l'énervement alors qu'il vociférait contre les jumelles qui ne cessaient de le distancer. Riant en toute insouciance. Elles continuaient de courir pieds nus au travers des diverses échoppes, s'attirant des regards surprits de la part des commerçants et des habitants qui s'étonnaient de voir ces deux jeunes filles,dans des robes semblant de riche facture, courir ainsi pieds nus. Ce n'était pas des plus correct. Hanna se retourna soudain et dit en riant.

Essaie donc de nous attraper sale truand beuuuh !!

Avec toute sa grâce, elle lui tira la langue avant que sa soeur ne lui rattrape le poignet en courant encore plus rapidement, la réprimendant gentiment.

Veux tu donc qu'il nous attrape ?! Dépêche toi !!

Alors que l'homme beuglait tout en continuant de courir malgré son souffle érratique, elles empruntèrent une petite ruelle et montèrent rapidement les caisses pour se hisser sur le toit. Profitant de leur nouvelle liberté pour faire des grimaces éffrontées à l'homme, hors de portée mais piégées tant que celui ci ne daignerait pas les laisser en paix.

Immortelle

Une longue absence, un retour aux sources, une recherche, un destin. La jeune Lalaith qui avait quitté Dead Orchestra, le coeur lourd et le rêve de retrouver des fragments de sa vie passée dans la tête. Cette jeune femme n'était plus. La vampire était passée par de nombreux villages, de grandes villes, elle avait même traversé quelques pays. Mais bien que son investigation soit restée infructueuse, elle, avait changé. Elle avait mûri, elle avait appris et elle s'était assagie. La jeune vampire avait appris à maîtriser sa deuxième personnalité, et avait appris à se nourrir en conséquence de son état vampirique. Malgré tout, elle conservait tous les avantages d'avoir enfouie sa nature profonde durant de nombreuses années. Car elle ne souffrait que très peu de sortir par jour de grand soleil, et son addiction au sang restait minime. Tout cela pour annoncer que la jeune femme était de retour. Elle ne savait pas vraiment comment elle allait retrouver sa ville chérie. Si Nadésia était toujours là, ou si Aerynn avait refais surface. Elle avait laissé tant de gens et de questions en suspend, qu'elle chassa toutes ces mauvaises pensées, et se contenta d'avancer d'un pas serein dans les ruelles. Elle verrait les détails une autre fois. Vêtue d'une grande cape d'un mauve profond, sa chevelure de feu était cachée, et la capuche lui retombait presque sur le nez. Ainsi, on ne pouvait distinguer les traits de son visage que si l'on s'approchait d'elle. Sous la longue cape qui tombait jusqu'à ses pieds, une robe blanche, quelques dentelles et un ruban lavande qui s'enroulait autour des douces courbes de ce corps si gracieux. Personne ne l'avait reconnu jusqu'à maintenant. Et elle en fut presque peinée, lorsqu'elle se retrouva au marché. Que ne fut sa surprise de se rendre compte que ses pas l'avaient mené à l'endroit où sa vie avait commencé. Un léger sourire aux lèvres, la jeune femme allait s'engager dans la foule, lorsqu'elle fut quelque peu bousculer par une, non, deux jeunes filles. Pourquoi couraient elles ainsi? Et pieds nu de surcroît? La réponse ne fut pas longue à venir, puisqu'un gros marchand, à bout de souffle et aussi rouge que la tenture présentée derrière lui, lui marcha presque sur le pied. Bien sûr la jeune femme était assez vive pour se mettre à couvert et éviter une telle charge.

Les passants ne semblaient accorder d'intérêt qu'aux jeunes demoiselles. Et à vrai dire, Lalaith les comprenait. Pourquoi diable couraient elles pieds nus? Poussée par sa curiosité naturelle, et par un élan d'inquiétude pour les deux jeunes demoiselles, Lalaith prit la suite du marchand, et les suivit dans leur cavalcade. Le marchand eut tôt fais de se retrouver piégé par les jeunes femmes qui se révélaient bien dégourdies, grimpées sur leur toit. Un petit rire cristallin s'échappa des lèvres rosées de la vampire, et le marchand se retourna, furieux. Il la toisa pour mieux la fusiller du regard. Et alors que Lalaith l'étudiait de ses yeux lavandes, il s'approcha, furibond.

QUOI?! Que me voulez vous? Vous les connaissez? Aller PARLEZ!

Lalaith ne répondit pas tout de suite, elle n'aimait pas les rustres et se contenta de le regarder un moment. Puis, sur un ton très posé, quelque peu enjôleur, elle répondit:

Non, je ne les connais guère. Puis je savoir de quoi il retourne?

Alors que le marchand expliquait la situation, s'ébrouant presque comme un cheval, s'agitant dans tous les sens, Lalaith leva les yeux vers les jeunes demoiselles. N'écoutant que distraitement l'homme.

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